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Accueil | Portraits | Jérôme Béglé

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26 juin 2023

Temps de lecture : 14 minutes

26 juin 2023

Accueil | Portraits | Jérôme Béglé

Jérôme Béglé

Temps de lecture : 14 minutes

Une figure bonhomme et professionnelle , parfois considérée par les médias de grand chemin comme un agent de la toute relative droitisation médiatique.

« Je ne suis ni macro­niste, ni anti­macro­niste, ni pécres­siste, ni antipécres­siste, ni lep­éniste, ni antilepéniste », Le Monde, 8 avril 2022

On doit à « L’Heure des Pros » d’avoir rendue familière la figure ébouriffée et la bonhomie de Jérôme Béglé. Jusque-là, son visage n’était connu que dans une étroit périmètre parisien, où ses copinages littéraires et ses dîners mondains contribuaient à faire ou à défaire les réputations des écrivains ou des people, sans que certains caviardages ne viennent ternir la sienne. Celle-ci s’est autant faite dans les salles de rédaction, que dans les cocktails et les soirées branchées. Comme son ami Pascal Praud, il passe avec dextérité d’une sphère médiatique à l’autre et surtout, d’un empire médiatique à l’autre, à l’heure où Lagardère Active est englouti patiemment par Vincent Bolloré. Considéré par les journalistes des médias de grand chemin comme un soldat de la droitisation médiatique, il passe en juin 2023 du JDD à Paris Match, profitant de la nomination de Geoffroy Lejeune, licencié de Valeurs actuelles, à la tête de la rédaction du quotidien dominical.

Né le 3 mai 1971 à Paris, il est le fils de Jacques Béglé (1938–2017) et de Geneviève Granger, avo­cate. Il a une sœur, Eugénie, qui cha­peaute les ressources humaines d’IBM France et est mar­iée à un entre­pre­neur dans le secteur du vin.

Au domi­cile parental situé rue Éti­enne Mar­cel dans le quarti­er des Halles, il héberge par­tir de 1995 un salon lit­téraire qui finit par devenir « l’un des raouts les plus cou­rus du monde des let­tres et du petit écran » (L’Express). Frédéric Tad­deï immor­talise une de ces soirées dans un épisode fameux de « Paris Dernière ». On y voit un Jérôme Béglé jeune, les joues aus­si ros­es que sa chemise, tout occupé à jouer les entremetteurs.

Formation

Le futur jour­nal­iste effectue son col­lège et son lycée au sein de l’établissement privé catholique des Francs Bour­geois, situé dans le quarti­er du Marais à Paris, où il obtient son bac­calau­réat en 1990. Il est tit­u­laire d’une maîtrise de droit des affaires et d’une maitrise de sci­ences poli­tiques obtenues à l’Université Paris-Assas.

Dans cette même uni­ver­sité, il fait la ren­con­tre de Manuel Aeschli­mann, futur maire d’Asnières et député des Hauts-de-Seine, qui y donne des cours en tant que chargé de travaux dirigés. Quelques années plus tard, Jérôme Béglé sera le co-organ­isa­teur des Journées du Livre d’Asnières entre 2004 et 2008, l’occasion pour Rue 89 d’épingler la con­duite du maire qui aurait offert, sur les comptes de la munic­i­pal­ité, un sty­lo de col­lec­tion au jour­nal­iste en guise de cadeau. L’intéressé ne nie pas et plaide l’ignorance : « Cette année, lors de la remise du prix, Manuel Aeschli­mann m’a don­né ce cadeau en dis­ant : ’Cela vient de mon four­nisseur per­son­nel en Suisse.’ En voy­ant ce paquet oblongue, j’ai crû que c’était des cig­a­res. Je pen­sais que c’était un cadeau per­son­nel de la part de Manuel Aeschlimann. »

Parcours professionnel

Presse écrite
  • 1996 à 2009 : Il débute en tant que chroniqueur lit­téraire au Figaro Lit­téraire et à Paris Match, puis monte en grade en devenant chef du ser­vice « Cul­ture ». Après des années de bons et loy­aux ser­vices, il est rédac­teur en chef de la pub­li­ca­tion par­tir de 2007. Un an plus tard, il est soupçon­né de pla­giat par une pigiste de L’Express qui croit recon­naître sa prose dans une recen­sion cri­tique signé par Béglé.
  • 2009 : il est nom­mé directeur adjoint de la rédac­tion du Figaro Mag­a­zine.
  • 2010 : il rejoint l’hebdomadaire Gala.
  • 2012 : Il est recruté par Franz-Olivi­er Gies­bert au Point en tant que directeur adjoint chargé du web, avant d’être con­fir­mé à ce poste par Éti­enne Ger­nelle. Medi­a­part décrit Béglé comme un très proche ami de Sébastien Le Fol « qui ne cache pas ses sym­pa­thies pour la droite tra­di­tion­al­iste style « Sens com­mun » ou « La manif pour tous ». Sous son règne, l’hebdomadaire est épinglé pour l’annonce de la can­di­da­ture de Jean-Marie Le Pen à la prési­den­tielle 2017 comme le rap­pelle Le Monde : « A l’origine du scoop, la décou­verte sur Inter­net d’un site de cam­pagne lancé pour 2017. Jérôme Béglé a rédigé un arti­cle détail­lé (pub­lié à la suite d’une erreur infor­ma­tique sous la sig­na­ture d’un autre jour­nal­iste). Pas de chance, ce site était une blague de l’équipe du site par­o­dique Nord­presse. Engueu­lades dans les couloirs du jour­nal, excus­es aux lecteurs ». A par­ti de 2019, il est directeur adjoint de la direc­tion de l’hebdomadaire et Flo­rent Barac­co lui suc­cède pour pren­dre en charge le site.
  • Le 24 jan­vi­er 2022, il est nom­mé directeur général de la rédac­tion du Jour­nal du Dimanche. Il avait can­di­daté, sans réus­site, à la suc­ces­sion de Jérôme Bel­lay en 2016. La sec­onde fois sera la bonne alors que le vénérable Bel­lay est débar­qué trois mois après son intro­n­i­sa­tion en octo­bre 2021. Peu de temps après sa prise de fonc­tions, la jour­nal­iste Anna Cabana, com­pagne de Jean-Michel Blan­quer, est priée d’aller voir ailleurs. Comme un symbole.

Il ne sera resté que 18 mois au JDD. Le jeu de chais­es musi­cales de l’été lui per­met de franchir une marche sup­plé­men­taire en prenant la tête de Paris Match. Il est rem­placé au JDD par Geof­froy Leje­une, tout juste licen­cié de Valeurs actuelles. Cette nom­i­na­tion à la direc­tion du quo­ti­di­en du dimanche provoque l’effroi d’une équipe entière­ment libérale lib­er­taire de gauche, choquée que d’autres voix vien­nent trou­bler le marig­ot char­mant et con­fort­able de l’entre soi et du copinage idéologique.

Télévision

Il est l’assistant de Jean Edern-Hal­li­er dans son émis­sion lit­téraire, le « Jean-Edern’s Club » sur Paris Pre­mière. Sur la même chaine, il inter­vient dans l’émission cul­turelle de Thier­ry Ardis­son « Rive droite/Rive gauche ». De la petite Paris Pre­mière, il fait son trou jusque sur M6, la petite chaîne qui monte tout au long dernière décen­nie télévi­suelle du siè­cle : on le retrou­ve ain­si sur des émis­sions comme « Mer­ci pour l’info » ou « Mis­ter Biz ». Quelques vingt ans plus tard, on le retrou­ve en édi­to­ri­al­iste vedette de “L’Heure des Pros » sur CNews ; de l’eau a coulé sous les ponts. Entretemps, il aura été un invité inter­mit­tent des émis­sions pro­duites par Thier­ry Ardis­son (« 93 boule­vard Saint Hon­oré », « Tout le monde en parle »).

Édition

En 2006, il crée chez Gras­set une col­lec­tion de romans écrits à par­tir d’affaires judi­ci­aires, « Ceci n’est pas un fait divers ». Il y pub­lie notam­ment son com­père de tou­jours, Philipe Besson, auteur d’un texte sur l’affaire Grégory.

Publications

  • Célébrièveté, Plon, 180 p., 09/10/2003.

Son ami Ben­jamin Castal­di a présen­té les deux pre­mières saisons du « Loft » sur M6, et lui a don­né accès aux couliss­es de la télé-réal­ité nais­sante, comme l’a noté en son temps la presse québécoise.

Parcours militant

Jérôme Béglé s’est tou­jours mon­tré déférent à l’égard de Nico­las Sarkozy. Béné­fi­ciant d’un accès priv­ilégié à Car­la Bruni via son amie comé­di­enne Marie Deltherme, il est passé à tort ou à rai­son un temps pour le pré­posé au prési­dent au Point, comme le rap­pelle au Monde un col­lègue du Point : « Tout ce qui touchait à Sarkozy pas­sait par Jérôme ». Égale­ment proche de son attachée de presse, Véronique Waché, Béglé et Ger­nelle court-cir­cuitent à sa demande la pub­li­ca­tion dans Le Point d’une enquête met­tant le doigt sur le finance­ment libyen de la cam­pagne prési­den­tielle de 2007. On retrou­ve égale­ment Béglé et Ger­nelle à la manœu­vre der­rière le licen­ciement d’une jour­nal­iste du Point, dont le mari avait com­mis dans Le Canard Enchaîné une enquête sour­cilleuse (et très ori­en­tée) sur le rig­orisme de la pra­tique religieuse de Vin­cent Bol­loré. Le même Bol­loré qu’on soupçon­nera quelques années plus tard de som­mer Béglé de « démacro­nis­er » le JDD après le cat­a­strophique pas­sage d’Hervé Gat­tég­no.

Pour revenir à Sarkozy, Béglé s’emploie à van­ter la cul­ture de l’ancien prési­dent (il loue les mérites de son livre dans les colonnes du Point et dans son édi­to de CNews) et n’a jamais de mots assez durs con­tre la cabale judi­ci­aire inique dont il est la vic­time. De même, La Let­tre A révèle que la mise en chantier de sup­plé­ment mag­a­zine du JDD en 2022 serait (nous soulignons le con­di­tion­nel) la con­créti­sa­tion d’une idée de Sarkozy lui-même.

Sa nébuleuse

Autant expert en mon­dan­ités que fidèle en ami­tié, le jour­nal­iste est con­nu pour ren­dre des coups de mains aux copains. Le panora­ma qui va suiv­re donne un aperçu de son entregent.

Écrivains : Simon Liberati, Yann Moix, Philippe Besson (il a organ­isé son anniver­saire à la Brasserie Lipp en 2003), l’académicien François Wey­er­gans (un habitué des dîn­ers qu’il organ­ise chez lui), Frédéric Beig­bei­der, Natal­ie Rheims (L’Express nous apprend que il est un habitué de la vil­la corse de la famille Rheims, où il aurait fait la con­nais­sance de Mylène Farmer), Flo­ri­an Zeller (com­pagnon de l’ac­trice Marine Del­terme, témoin de mariage de Car­la Bruni, via laque­lle Béglé béné­ficiera d’un accès priv­ilégié à Sarkozy), Gabriel Matzn­eff (qu’il a fait piger, comme tant d’autres, sur le site du Point et qui fut un de ses derniers sou­tiens dans la cap­i­tale), Chris­t­ian Giu­di­cel­li (juré du prix Renau­dot depuis 1993 et com­paré à Matzn­eff dont il partage les goûts amoureux pour les jeunes per­son­nes), Marc-Edouard Nabe (qui con­sent à dire de Béglé qu’il n’est « pas un mau­vais bougre », ce qui n’est pas peu dire dans sa bouche).

Per­son­nal­ités de la télévi­sion : Pas­cal Praud (« Béglé le recrute pour le site du Point, en 2013. D’abord pour écrire sur le sport, puis pour tenir un feuil­leton esti­val racon­tant ses vacances à Noir­mouti­er. Il lui con­fie des ses­sions de for­ma­tion, pour ini­ti­er les jour­nal­istes du Point à la vidéo”), Lau­rent Ruquier, Franck Fer­rand, Ben­jamin Castal­di (dont il est le témoin de mariage), Thier­ry Ardis­son, Pierre-Antoine Cap­ton (La Let­tre de l’Audiovisuel présente Béglé comme son « con­seiller » et Cap­ton comp­tait lui offrir la rédac­tion de Paris-Nor­mandie), Patrick Poivre d’Arvor, Bernard-Hen­ri Lévy, Charles Con­signy (“J’avais vu son blog pen­dant la cam­pagne élec­torale de 2012. On s’est ren­con­trés, il m’a dit ‘Je veux par­ler poli­tique’.” Séduit par “l’écri­t­ure, les idées et l’én­ergie” de l’ap­pren­ti polémiste, Jérôme Béglé lui tend la perche… “Ça a très bien marché, il a fait 200 bil­lets. »), Robert Sabati­er. Marie-Claire le décrit comme un habitué du salon lit­téraire de Pas­cal Sevran, que l’ancien paroli­er de Dal­i­da tenait dans son apparte­ment de l’île Saint-Louis à la fin des années 90. Pour l’ancien présen­ta­teur de « La Chance aux Chan­sons », le jour­nal­iste était un « entremet­teur né ».

Humoristes : Gas­pard Proust (c’est lui qui est der­rière son recrute­ment au Point, puis au JDD, pour des bil­lets hebdomadaires).

Hommes poli­tiques : Philippe Augi­er (maire de Deauville, ville où il ani­me des con­férences qu’il a sou­vent pro­mu dans ses articles).

Édi­teurs : Manuel Car­cas­sonne, patron de Stock ; Olivi­er Nora, patron de Gras­set ; Olivi­er Orban , patron des édi­tions Plon, Anne Car­rière, prési­dente de la mai­son d’édition éponyme. En plus de siéger dans les comités de nom­breux prix lit­téraires, il est mem­bre du Jury Ecrivains de la fon­da­tion Lagardère dont le rôle est de remet­tre des bours­es à de jeunes écrivains méritants.

Il a été présen­té comme « un ami de la Tunisie » par Jeune Afrique et fai­sait par­tie du comité édi­to­r­i­al du groupe hôte­lier Sang­ho, officine du clan Ben Ali avant la révo­lu­tion de 2011. Il offre même une tri­bune au prési­dent du groupe dans les pages du Figaro en 2009. Le site du Point don­nait par­fois une grande vis­i­bil­ité au pays via ses encar­ts pub­lic­i­taires ou ses arti­cles, même s’il appa­raît malaisé de dis­tinguer les uns des autres dans ce qui sem­ble être une œuvre pro­mo­tion­nelle à la gloire du pays.

Il l’a dit

« Or, à chaque tour­nant de sa vie, Frédéric Beigbed­er a tou­jours la phrase choc, l’ex­pres­sion qui tue. Et pas ques­tion de s’en priv­er […] Les bonnes for­mules s’a­bat­tent sur le livre comme une nuée de sauterelles sur un champ de maïs égyp­tien […]Au milieu d’un déluge de pro­pos désabusés, bril­lent encore les ors de l’an­cien Beigbed­er qui s’ef­face lente­ment, livre après livre. Les con­fes­sions de cet enfant du siècle qui com­prend qu’il a changé de mil­lé­naire por­tent encore les traces de préoc­cu­pa­tions Ancien Régime », Paris Match, 15/11/2005.

« Lorsque Philippe Besson fait la con­nais­sance de Pas­cal Sevran, il nest encore quun romanci­er qui ne se détache quexcep­tion­nelle­ment de sa table d’écriture. Aujourdhui, il sassigne une sec­onde mis­sion non moins déli­cate : démêler le bon grain de livraie dans la pléthore de paru­tions qui encom­bre les librairies. Sur Europe 1 le matin et sur Paris ­Pre­mière cer­tains dimanch­es, il sent­hou­si­asme ou sagace avec entrain. Cette incur­sion audio­vi­suelle na pas émoussé sa plume », Paris Match, 26/01/2009.

« De retour dans son “corps d’o­rig­ine”, Jean-Claude Dassier est aujour­d’hui vice-prési­dent du comité édi­to­r­i­al de Valeurs actuelles et débat qua­tre jours par semaine dans l’émis­sion de Lau­rence Fer­rari sur i>Télé. Il y est heureux comme un pois­son dans l’eau. En arbi­tre des élé­gances poli­tiques, il a retrou­vé sa place sur le ter­rain. Celui du spec­ta­teur engagé », Le Point, 12/10/2013.

« C’est cette dis­po­si­tion à capter l’essen­tiel et à rejeter l’ac­ces­soire que ce protes­tant – dont les traits ressem­blent pour­tant à ceux de l’an­cien pape Benoit XVI – a rassem­blé dans La Planète Nemausa. Vous aurez beau chercher, aucune phrase n’y est inutile, aucun mot n’est là pour rem­plir une page. Tout a un sens, une logique, un but, une ambi­tion… De sa jeunesse, un peu triste et soli­taire, à sa vie parisi­enne qui fuit les con­formismes, Giu­di­cel­li a échappé à la médiocrité et offre à ses lecteurs un livre joyeux, opti­miste, à l’écri­t­ure raf­finée mais jamais affec­tée », Le Point, 06/03/2016.

A pro­pos de l’affaire Duhamel : « Je trou­ve que ces débor­de­ments médi­a­tiques dans ces affaires-là sont gênantes et mal placées. Il s’est évidem­ment passé quelque chose. Les juges vont tra­vailler […] Je suis pas cer­tain que remet­tre une petite goutte de cit­ron sur l’huître de temps en temps soit quelque chose d’utile est habile », CNews, 15/02/2021.

« La jus­tice a décidé de se pay­er les proches de Sarkozy. Tout est bon pour les hum­i­li­er, tout est bon pour les jeter au cachot », CNews, 13/12/2021.

On l’a dit à son sujet

« Jérôme Béglé, jour­nal­iste à Paris Match, qui, non con­tent de chroni­quer l’ac­tu­al­ité lit­téraire, tente de la faire à sa table », L’Express, 12/06/2017.

« De là où il est, Pas­cal Sevran a trou­vé une rai­son sup­plé­men­taire de fustiger les nou­velles tech­nolo­gies, l’in­for­ma­tique, les blogs et les sites Inter­net qu’il abhor­rait.» Donc, si on lit bien Match, ce n’est pas Europe 1, sta­tion appar­tenant au même groupe indus­triel que Match, qui s’est trompée en annonçant pré­maturé­ment la mort de Sevran (annonce reprise plus tard sur d’autres médias). Ce n’est pas son patron, Jean-Pierre Elk­a­b­bach, qui a assumé la respon­s­abil­ité de l’er­reur. Et on a sans doute rêvé en enten­dant que le CSA avait «mis en demeure» Europe 1 de respecter ses oblig­a­tions. Ce sont les «nou­velles tech­nolo­gies, l’in­for­ma­tique, les blogs et les sites Inter­net» (et encore, Béglé a oublié les jeux vidéo), qui sont respon­s­ables de la fausse nou­velle de la mort de Sevran », Libéra­tion, 19/05/2008.

« Dans la brigade de défense de l’homme de Dom­basle, qui ne manque pas de bras, après Lil­iane, le pom­pon revient à Jérôme Béglé. C’est un cour­tisan mondain et ne sachant pas écrire, qui a fini par trou­ver une écuelle au Point. Bien enten­du, Jérôme pra­tique l’art où il excelle, servir la soupe. Même dans ses ques­tions, aus­si vides qu’un théâtre où se joue du BHL, on remar­que le style du maître », Mondafrique via Les Crises, 16/11/2014.

« Vrai­ment bon pote, Béglé, ancien de Paris Match et du Fig Mag, fait dire à un académi­cien : «Dif­fi­cile de dire s’il sera élu dès sa pre­mière présen­ta­tion, mais ce qui est cer­tain, c’est qu’il ne devrait pas être ridicule et comptera quelques pré­cieuses voix.» Dès que PPDA aura un fau­teuil Quai Con­ti, il sera oppor­tun de prévoir un strapon­tin pour Béglé. L’In­sti­tut de France, ça devien­dra la fête à Neu-Neu et ce sera chou­ette. Réveil­lons les insti­tu­tions, dopons-les à coups de con­fet­tis et de barbe à papa. Plan­tons le chapiteau, envoyons les clowns ! « Jérôme adore faire des coups, il est tou­jours à laffût »,», Libéra­tion, 08/03/2012.

« Jérôme adore faire des coups, il est tou­jours à laffût », Charles Con­signy, Le Monde, 17/04/2022.

« Jérôme n’est pas un mondain qui avancerait masqué, assure Zeller. Il a un sens de l’amitié qui n’est jamais pris en défaut, et il est très trans­par­ent », Flo­ri­an Zeller, ibid.

« On débu­tait tous, on n’avait pas un rond et pas beau­coup de réseau, mais Jérôme avait quelque chose qu’on n’avait pas, cet apparte­ment pour recevoir du monde. Il tis­sait du réseau du matin au soir, c’était un full-time job. Quand on pou­vait ramen­er quelqu’un d’intéressant, il avait cette espèce de fébril­ité : “Alors, tu l’as eu, il peut venir ?” », une ani­ma­trice de télévi­sion qui fréquen­tait ses soirées de la rue Eti­enne-Mar­cel, ibid.

 

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