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Accueil | Portraits | Anne-Sophie Lapix

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13 juin 2022

Temps de lecture : 24 minutes

13 juin 2022

Accueil | Portraits | Anne-Sophie Lapix

Anne-Sophie Lapix

Temps de lecture : 24 minutes

Icône télévisuelle

Anne-Sophie Lapix est une journaliste et animatrice de télévision française née en avril 1972 à St Jean de Luz (Pyrénées Atlantiques). Fille d’un entrepreneur en bâtiment et d’une psychologue, elle grandit sur la côte basque. Mariée au PDG de Publicis France, elle a acquis un statut privilégié d’icône de la gauche bobo après son duel télévisé avec Marine Le Pen sur Canal le 15 janvier 2012 ; et n’a rien perdu de son mordant depuis avec d’autres interlocuteurs, Emmanuel Macron en tête.

Formation

Dès l’âge de 10 ans, Anne-Sophie Lapix sait qu’elle veut devenir jour­nal­iste. Elle crée avec trois de ses amies un petit jour­nal tapé à la machine à écrire puis poly­copié, Le Monde vu par les enfants, ven­du à la criée pour 5 francs dans les rues de Saint-Jean de Luz. Après un bac C (bac S actuel) obtenu au lycée Saint Thomas d’Aquin à Saint-Jean-de Luz en 1990, elle entre à l’Institut d’Études Poli­tiques de Bor­deaux dans le but d’intégrer le CFJ (Cen­tre de For­ma­tion des Jour­nal­istes) de Paris, ce qu’elle fera par la suite après en avoir passé le con­cours. Entre temps, elle passe un an en Angleterre grâce au pro­jet d’échange uni­ver­si­taire « Eras­mus », prof­i­tant d’un parte­nar­i­at entre l’IEP de Bor­deaux et l’université de Bris­tol. En 1996, elle est donc diplômée à la fois de l’IEP de Bor­deaux et du CFJ spé­cial­ité télévi­sion. Par­al­lèle­ment à ses études, elle s’exerce à son futur méti­er en effec­tu­ant des piges pour le quo­ti­di­en Sud Ouest durant l’été 1995 puis en faisant un stage pour France 3 Cham­pagne-Ardenne durant l’été 1996. Dans sa jeunesse, elle a fait 15 ans de danse clas­sique avec sa sœur Gaëlle et par­ticipé à des comédies musicales.

Parcours professionnel

Son pre­mier pas­sage à l’an­tenne date de ses études : en 1996, avec le CFJ elle était en stage pen­dant 3 semaines à TV8 Mont-Blanc (Annecy). Un jour, le présen­ta­teur ne s’est tout bon­nement pas réveil­lé et n’est pas venu au tra­vail. Le rédac­teur-chef lui a con­fié la présen­ta­tion du jour­nal, au pied levé.

Après son stage à France 3 Cham­pagne-Ardenne, Anne Sophie Lapix passe un entre­tien pour présen­ter le jour­nal sur la chaîne d’information spé­cial­isée dans l’économie et la finance Bloomberg TV-AFP, présente dans plusieurs pays. Elle obtient alors son pre­mier CDI en tant que jour­nal­iste et présen­ta­trice de télévi­sion. Elle con­servera ce poste jusqu’en 1999, date à laque­lle elle est recrutée par Jean Claude Dassier, alors directeur général de LCI (fil­iale du groupe TF1), qui fut aus­si prési­dent de l’Olympique de Mar­seille de 2009 à 2011 et qu’elle con­sid­ère comme son men­tor, pour présen­ter le jour­nal. Elle va exercer cette fonc­tion jusqu’en 2005. Par­al­lèle­ment, elle tra­vaille pour l’émission « Sor­tie en salle « sur Cinés­tar 1 et 2 de 2001 à 2002 puis présente « Le Grand Jour­nal » sur Canal pen­dant la sai­son 2004/2005. En 2005, elle est recrutée par M6 pour assur­er la présen­ta­tion et la rédac­tion en chef du mag­a­zine « Zone Inter­dite ». En jan­vi­er 2006, elle présente le « 12.50 » sur M6, jour­nal de la mi-journée dif­fusé du lun­di au ven­dre­di. A la ren­trée 2006, suite à l’annonce de son départ pour TF1, elle est rem­placée par Mélis­sa Theuri­au à la présen­ta­tion de « Zone Inter­dite » et par Nathalie Renoux à celle du « 12.50 ». En sep­tem­bre 2006, libérée de ses engage­ments avec M6, elle rejoint donc offi­cielle­ment TF1 pour devenir le jok­er (ou rem­plaçante) de Claire Chaz­al sur TF1 en présen­tant les jour­naux télévisés du week-end, suc­cé­dant ain­si à Lau­rence Fer­rari. Par­al­lèle­ment, elle co-présen­tera avec Har­ry Rosel­mack le mag­a­zine du dimanche « Sept à Huit ». Elle présente son pre­mier JT sur TF1 le 5 jan­vi­er 2007. En juin 2008, elle démis­sionne de TF1 pour repren­dre les rênes du mag­a­zine poli­tique « Dimanche+ » sur Canal. De sep­tem­bre 2010 à juin 2012, elle présente aus­si un jour­nal télévisé le dimanche midi dans le cadre de l’émission « Dimanche+ ». Le 15 jan­vi­er 2012, elle reçoit Marine Le Pen dans l’émission et l’entretien prend alors la forme d’un duel avec pour pomme de dis­corde le pro­gramme économique de la can­di­date. La vidéo fera par la suite l’objet d’un incroy­able buzz sur Inter­net. La jour­nal­iste la recevra à nou­veau en avril 2013, ce qui don­nera lieu à un nou­veau clash, Marine Le Pen l’accusant alors de « racisme » con­tre le Front Nation­al. En août 2013, elle est attaquée en jus­tice par Maxime Saa­da, directeur général adjoint de Canal en charge des chaînes payantes, lui reprochant d’avoir fait la pro­mo­tion du mag­a­zine « C à vous » (France 5) qu’elle doit présen­ter à la ren­trée, et ce alors qu’elle était encore en con­trat avec Canal. En juil­let de la même année, elle posait en effet aux côtés d’Alessandra Sub­let, ex-ani­ma­trice de « C à vous » sur la cou­ver­ture de Télé Sept Jours sous le titre « Pas­sage de témoin com­plice à C à vous ». Pour cette pho­to, il lui réclame 70 000 euros. Le 1er sep­tem­bre, libérée de ses engage­ments avec Canal+, la présen­ta­trice fait éclater sa joie en pub­liant sur Twit­ter le mes­sage suiv­ant : « Enfin libre ! ». Le lende­main, elle reprend offi­cielle­ment les com­man­des du talk show « C à vous », dif­fusé quo­ti­di­en­nement sur France 5, et le 19 sep­tem­bre, la chaîne Canal+ annonce qu’elle a été déboutée de l’ensemble de ses deman­des et qu’elle est con­damnée à vers­er 5000 € de frais de rem­bourse­ment à Anne Sophie Lapix pour les frais de jus­tice engagés.

À la ren­trée 2014, elle prend les com­man­des de l’émis­sion « Mots croisés » sur France 2, qu’elle présente pen­dant toute la sai­son. Au print­emps 2015, elle annonce cepen­dant sa déci­sion d’ar­rêter l’émis­sion à la sai­son prochaine pour pou­voir se con­sacr­er entière­ment à « C à vous ».

Pour­suiv­ant sa croisade anti-FN, en novem­bre 2014 elle taille en pièces un ado­les­cent, Mohammed, recruté par le Rassem­ble­ment Bleu Marine pour les lég­isla­tives de 2017, et cen­sé représen­ter le nou­veau vis­age « dédi­a­bolisé » du par­ti. Depuis, celui-ci ne touche plus à la poli­tique, de près ou de loin.

Le 11 jan­vi­er 2015, à la suite de l’at­ten­tat con­tre Char­lie Heb­do du 7 jan­vi­er, elle co-ani­me avec Patrick Cohen et Nagui une soirée de sou­tien au jour­nal inti­t­ulée « Je suis Char­lie » qui est dif­fusée sur France 2, France Inter, France Cul­ture, France Bleu, TV5 Monde et la RTBF24.

En mars 2015, Anne-Sophie Lapix étrille Tris­tane Banon (un écrivain peu con­nu qui a acquis une cer­taine notoriété quand elle avait traîné Dominique Strauss-Khan en jus­tice pour agres­sion sex­uelle en juil­let 2011 ; le tri­bunal avait classé la plainte sans suite, les faits étant pre­scrits). La roman­cière avait écrit, au sujet de l’émis­sion : « Un dîn­er fac­tice filmé en direct qui donne à quelques chroniqueurs l’oc­ca­sion de ques­tion­ner le con­vive en pro­mo entre la poire et le fro­mage ». Celle-ci s’est retrou­vée bien gênée, a essayé de se déjuger, a fini par recon­naître que son pas­sage était « mal­adroit ». Elle est alors achevée par l’an­i­ma­trice : « Du coup, on ne va pas vous garder pour la poire et le fro­mage ».

En juin 2015 elle est con­tac­tée par Canal+ qui cherche un présen­ta­teur pour le Grand Jour­nal ; elle refuse. Au con­traire du Grand Jour­nal qui plonge, C à vous est un suc­cès d’au­di­ence qui ne se dément pas en 2016.

Le 26 mai 2016, alors qu’elle reçoit Myr­i­am el Khom­ri dans C à vous, en pleine con­tes­ta­tion con­tre la loi Tra­vail, son émis­sion est inter­rompue par des man­i­fes­tants ; elle doit ren­dre l’an­tenne et Mme le min­istre en prof­ite pour s’é­clipser. Le 7 novem­bre 2016, tou­jours dans C à Vous, elle invite Dominique de Villepin et lui pose une pre­mière ques­tion sur ses rela­tions avec Alexan­dre Djouhri – en l’oc­cur­rence l’achat par celui-ci d’un des pre­miers exem­plaires de Tintin au pays des Sovi­ets qui apparte­nait à l’an­cien Pre­mier min­istre. Celui-ci lui réplique : « Madame Lapix, vous êtes jour­nal­iste ? Vous avez un cer­tain sens de la déon­tolo­gie ? ». Elle lui répond : « Oui, a pri­ori ». Il reprend : « Alors citez la cita­tion com­plète, citez la cita­tion com­plète (…) Vous savez, le jour­nal­isme ce n’est ni de porter des juge­ments moraux quand on n’a pas tous les élé­ments d’un dossier, ni de jeter le soupçon. Le jour­nal­isme, c’est d’aller jusqu’au bout de l’information », con­tin­ue Dominique de Villepin, qui ne répond pas à la question.

En mai 2017, il est annon­cé qu’Anne-Sophie Lapix rem­plac­era David Pujadas à la tête du Jour­nal télévisé de 20 heures de France 2 à la ren­trée de sep­tem­bre 2017 ; elle présente son dernier C à vous le 23 juin. Cette nom­i­na­tion crée une cer­taine tem­pête dans l’en­tre-soi médi­a­tique, d’au­tant que Pujadas est viré bru­tale­ment et ne cache pas sa décep­tion, et que d’autres de ses col­lègues espéraient que le poste leur reviendrait, et non à une transfuge de France 5.

Sur RMC, Olivi­er Tru­chot et Alain Marschall revi­en­nent le 18 mai sur cette nom­i­na­tion et repren­nent une rumeur des réseaux soci­aux. Selon elle, Anne-Sophie Lapix devait sa nom­i­na­tion à son mari Arthur Sadoun, patron de Pub­li­cis, qui ne serait autre qu’un “généreux dona­teur” de la cam­pagne d’Em­manuel Macron. Cette infor­ma­tion est reprise mas­sive­ment sur les réseaux soci­aux. Son mari monte alors au créneau en menaçant de pour­suiv­re RMC si des excus­es ne sont pas présen­tées : « Je n’ai jamais financé la moin­dre cam­pagne et trou­ve ce sex­isme insup­por­table ! », affirme-t-il. Dès le lende­main les ani­ma­teurs s’ex­cusent, bat­tent leur coulpe, affir­mant avoir col­porté des « rumeurs malveil­lantes » et des « fauss­es infor­ma­tions ». Anne-Sophie Lapix leur aura expliqué que son mari « n’a jamais don­né un cen­time à Macron » et n’est « ni de près, ni de loin auprès du prési­dent de la République ».

Depuis le 20 décem­bre 2018, Anne-Sophie Lapix ani­me la célèbre émis­sion de var­iétés français­es « Le Grand Echiquier » sur France 2 qui fait son retour après 29 ans d’absence. Stéphane Bern et Lau­rent Dela­housse avaient tous deux été pressen­tis pour l’animation de cette émis­sion. Une charge de tra­vail sup­plé­men­taire qui entraine son rem­place­ment ponctuel de la présen­ta­tion du 20H par son col­lègue Julian Bugi­er.

Le 10 jan­vi­er 2019, Anne-Sophie Lapix reçoit Marine Le Pen sur le plateau du 20H de France 2. Mal­gré quelques attaques sous la cein­ture, les téléspec­ta­teurs seront déçus de la qua­si-bien­veil­lance de l’exercice si on le com­pare aux ren­con­tres précé­dentes entre les deux femmes. Une inter­view qui se cen­tr­era sur la ques­tion des Gilets Jaunes et sur le choix de la can­di­da­ture de Jor­dan Bardel­la pour représen­ter le Rassem­ble­ment Nation­al aux élec­tions européennes. À ce sujet, Anne-Sophie Lapix deman­dera à Marine Le Pen « Est-ce que c’est sa jeunesse qui vous motive ou plutôt sa vir­ginité face à la jus­tice puisque jusque là Nico­las Bay, Louis Aliot qui avaient fait acte de can­di­da­ture sont mis en exa­m­en dans l’affaire des emplois fic­tifs pré­sumés du Par­lement Européen et donc il fal­lait bien trou­ver quelqu’un qui n’était pas mis en exa­m­en ? »

Le 16 jan­vi­er 2019, un vif échange l’a opposée à Jean-Luc Mélen­chon sur le plateau de France 2 à l’occasion de la cam­pagne des Européennes, le leader de La France Insoumise l’accusera de tron­quer ses pro­pos lors de l’agression d’une équipe de LCI par des Gilets Jaunes.

« Si vous ne faites que des cita­tions tron­quées vous ne pou­vez que vous tromper! »
« Je vais vous dire comme à tous vos col­lègues : vous pour­riez faire l’ef­fort d’aller au-delà de 140 mots! »

Ce dernier dénon­cera sur Twit­ter un « traque­nard du ser­vice pub­lic » (20 Min­utes, 17 Jan­vi­er 2019).

Le 26 Mai 2019, lors de la soirée élec­torale des Européennes 2019 coan­imée par Anne-Sophie Lapix et Lau­rent Dela­housse, c’est au tour de Julien Sanchez de quit­ter le « plateau décon­nec­té des choix des Français ». Le représen­tant du Rassem­ble­ment Nation­al se voy­ant empêch­er de s’exprimer alors que la liste de son par­ti était arrivée en tête des suf­frages « Bon, écoutez, on est arrivé en tête, on ne peut jamais s’ex­primer sur votre plateau. On est quand même la liste qui est arrivée en tête alors je vous souhaite une bonne soirée ».

Au lende­main de l’an­nonce du pre­mier con­fine­ment en mars 2022, le Pre­mier min­istre Édouard Philippe, est ques­tion­né en duplex par Anne-Sophie Lapix. Avec une pointe d’ingénuité dans la voix, elle lui lance : « Est-ce qu’on n’a pas pris du retard en voulant à tout prix main­tenir le pre­mier tour des Munic­i­pales ? ». In cau­da venenum. L’Élysée n’apprécie pas la piqûre (de rap­pel) et, selon les infor­ma­tions du Monde, se met à snober la jour­nal­iste en repré­sailles. Tant et si bien que Macron est le seul can­di­dat à ne pas par­ticiper au pro­gramme « Élysée 2022 » dif­fusée sur France 2 et présen­tée par… Anne Sophie Lapix. En toute logique, elle est évincée du débat de l’entre-deux tours où Léa Salamé, plus lisse, lui est préférée. Le prési­dent sor­tant se décide seule­ment à paraître sur le plateau de France 2 le lende­main du débat, une fois que les jeux sont faits.

Mais Édouard Philippe n’est pas le seul à être vic­time des coups de boutoir assénés par la jour­nal­iste au radieux sourire. Xavier Bertrand («Vous pensez sérieuse­ment que si je n’étais pas aujourdhui le mieux placé, je serais devant vous pour vous présen­ter mon pro­jet ? » — « Enfin, pour linstant, vous n’êtes même pas au sec­ond tour dans les sondages ») ou Anne Hidal­go, vir­ile­ment tancée sur les approx­i­ma­tions de son pro­gramme économique, peu­vent en témoigner.

Parcours militant

Hormis sont engage­ment anti-FN qui transparaît dans ses dia­tribes et dans son atti­tude par­fois inquisi­to­ri­ale vis à vis de Marine Le Pen à la télévi­sion, le cur­sus d’Anne-Sophie Lapix ne laisse pas appa­raître de par­cours mil­i­tant stric­to sen­su.

Flo­ri­an Philip­pot a eu le droit aus­si à l’hos­til­ité anti-FN de Lapix, le 6 mars 2017, lorsqu’elle l’a accusé de sex­isme ; la réponse de Philip­pot a été cinglante : « Vous trou­vez que vous êtes élé­gante madame ? Vous êtes d’une arro­gance per­ma­nente. Vous me regardez avec un mépris ter­ri­ble. Ne dîtes pas que vous êtes élé­gante. Tout le monde le voit, c’est évi­dent. Vous êtes agres­sive, vous me regardez avec un mépris dans les yeux ter­ri­ble, mais je ne vous le dis jamais parce que je suis quelqu’un de poli ».

Ce qu’elle gagne

Inter­rogée par Paris Match en sep­tem­bre dernier sur son salaire, elle répond de manière éva­sive au jour­nal­iste qui lui demande si elle est payée autant que l’ex-présentatrice de « C à vous » Alessan­dra Sub­let à laque­lle elle a suc­cédé (laque­lle touchait 12 000 euros par mois). Anne-Sophie Lapix con­firme seule­ment qu’elle touche un salaire inférieur à France 5 que sur Canal+.

Collaborations

Le 11 jan­vi­er 2015, elle ani­me une soirée spé­ciale «Je suis Char­lie» sur France 2, aux côtés de Patrick Cohen et Nagui. Au cours de l’émis­sion se suc­cè­dent artistes, dessi­na­teurs, chanteurs, acteurs, poli­tiques pour ren­dre hom­mage à l’heb­do­madaire satirique, après le défilé des man­i­fes­tants dans toute la France.

Sa nébuleuse

Anne-Sophie Lapix est l’épouse depuis juin 2010 du pub­lic­i­taire Arthur Sadoun, prési­dent depuis jan­vi­er 2009 de Pub­li­cis World­wide France et mem­bre du club Le Siè­cle. Pub­li­cis, géant mon­di­al de la com­mu­ni­ca­tion, a été fondée en 1926 par Mar­cel Bleustein, et son PDG est aujour­d’hui Mau­rice Lévy. C’est aus­si l’un des prin­ci­paux con­tribu­teurs financiers (avec Microsoft) du think tank du Par­ti social­iste « Ter­ra Nova ». En avril 2011, Arthur Sadoun a racheté l’agence de san­té de François Sarkozy, le frère de Nico­las, et nom­mé François Sarkozy « chief oper­at­ing offi­cer » de Pub­li­cis Groupe. Fin mai 2017 celui-ci devient prési­dent du groupe Publicis.

Avec son mari, elle reçoit des per­son­nal­ités influ­entes à son domi­cile, révèle Cap­i­tal (17/05/2017) : « Ce cou­ple de pou­voir que for­ment Anne-Sophie Lapix et Arthur Sadoun reçoit à domi­cile. « Une fois par mois, ils font un dîn­er dans leur mai­son de maître du XVIe arrondisse­ment avec des grands patrons et des per­son­nal­ités des médias », nous ren­seigne un con­vive. Récem­ment, on a pu y voir le P‑DG d’Orange Stéphane Richard, le pro­duc­teur Stéphane Cour­bit, et Alexan­dre Bom­pard, le P‑DG de la Fnac, au con­seil de laque­lle siège Arthur Sadoun ».

Cinéma

Selon le jour­nal Télé 2 semaines, Anne Sophie Lapix devrait jouer aux côtés de Gérard Lan­vin, Fred Testot et Jean Pierre Dar­roussin, dans le prochain film de Jean Beck­er, réal­isa­teur des « Enfants du par­adis » et de « Un crime au par­adis ». Inti­t­ulé « Bon rétab­lisse­ment ! » le film doit sor­tir courant 2014. Il est une adap­ta­tion du roman éponyme de Marie-Sabine Rogeret.

Anne-Sophie Lapix a fait trois micro-appari­tions dans deux films où elle inter­prète son pro­pre rôle de présen­ta­trice télé et une série française. En 2016 dans le film « La Vache » de Mohamed Hami­di, en 2019 dans le film « Ni une ni deux » de Anne Giaf­feri et en 2018 dans la série « Baron Noir » de Eric Benzekri.

Elle l’a dit

« J’ai la con­trainte du CSA qui m’oblige à recevoir le leader du Front nation­al. Comme c’est une oblig­a­tion, je ne me pose pas la ques­tion de savoir si c’est une bonne chose ou non. Mais je trou­ve de toute manière tou­jours intéres­sant de met­tre à l’épreuve les idées du Front nation­al. Son pro­jet poli­tique brasse des mil­liards sans apporter d’ex­pli­ca­tion sur la prove­nance des chiffres. Je ne l’avais jamais inter­rogée sur les ques­tions économiques, c’est un angle d’at­taque que je recom­mande », Nou­v­el Obs.com, 16 jan­vi­er 2012.

« Je n’ai aucune fas­ci­na­tion pour le pou­voir. Même si cer­tains invités sont très sym­pas, je ne suis copine avec aucun. Ça ne me viendrait pas à l’idée d’aller boire un verre avec eux, je ne veux pas être dans la con­nivence » (www.aufeminin.com)

« J’ai trou­vé dom­mage d’ar­rêter cette émis­sion [l’émis­sion d’Audrey Pul­var sur i>Télé], car Arnaud Mon­te­bourg est encore loin d’être le can­di­dat social­iste à la prési­den­tielle. Je com­prends que cela puisse pos­er un prob­lème quand une per­son­nal­ité porte la can­di­da­ture de tout un camp, mais là, il s’ag­it sim­ple­ment d’un can­di­dat par­mi d’autres. Et Audrey Pul­var n’est pas encore pre­mière dame de France… Si elle était capa­ble d’ex­ercer son méti­er il y a deux mois, je ne vois pas pourquoi, subite­ment, cela ne serait plus pos­si­ble… », TV Mag – 9 au 15 jan­vi­er 2011.

« Aujour­d’hui encore, je négo­cie tou­jours ce type de con­trat [un CDI]. J’ai tou­jours très peur de ne pas avoir de tra­vail. Lorsque j’é­tais étu­di­ante, j’é­conomi­sais ma bourse pour éviter une sit­u­a­tion dif­fi­cile après mes études. », L’E­tu­di­ant, 11 mars 2013.

« En tra­vail­lant le dimanche, j’ai réap­pris à l’aimer. C’est le moment où tout tourne au ralen­ti : aucune journée ne peut rem­plac­er le dimanche », le JDD 21 avril 2013.

« Je n’ai pas de goût par­ti­c­uli­er pour l’affrontement, par­fois j’en sors un peu ten­due [de l’émis­sion Dimanche + qu’elle présen­tait alors sur Canal +, NDLA] Je regarde la pro­por­tion d’insultes ou sat­is­fecits sur Twit­ter, un bon ther­momètre! Je ne décroche jamais totale­ment. », ibid.

« J’ai un goût pour la con­fronta­tion, mais pas pour l’affrontement. Je n’ai aucun plaisir à ce que l’interview devi­enne vir­u­lente ou agres­sive. Par con­tre, j’aime con­fron­ter mes inter­locu­teurs à leurs con­tra­dic­tions. Ce n’est pas du sadisme, mais par­fois je ris un peu en pré­parant l’émission : “Là, je vais le coin­cer”. Mais je n’ai pas de goût pour les attaques per­son­nelles. », ibid.

« C’est con­nu des hommes poli­tiques : je refuse toutes les invi­ta­tions. Ce n’est même pas une règle déon­tologique, c’est une pro­tec­tion per­son­nelle. J’aurais plus de mal à pos­er les ques­tions aux gens que je con­nais, et pour lesquels je pour­rais avoir, peut-être, de la sym­pa­thie. Je suis telle­ment dans mon rôle que je ne me vois pas suc­comber. Je ne ren­tre pas du tout dans un jeu de séduc­tion. Il n’y a pas de coup de foudre pos­si­ble sur mon plateau », ibid.

« Je ne veux exclure per­son­ne. Je n’ai pas de liste noire. Pour autant, je n’ai pas envie d’in­viter tout le monde. Si un jour, pour respecter les temps de parole des uns et des autres, je dois inviter Marine Le Pen à dîn­er, je le ferai. Mais « C à vous » est une émis­sion con­viviale. Et vous imag­inez bien qu’un repas avec Marine Le Pen serait ten­du et, finale­ment, assez désagréable pour tout le monde », TéléObs – 12 sep­tem­bre 2013.

« Quit­ter “C à vous” qui marche bien et qui pro­gresse, une émis­sion dans laque­lle je me sens libre et heureuse pour aller dans une émis­sion qui est en recon­struc­tion, dans un autre moment de son cycle, il n’y a pas de cohérence », au sujet de son refus de présen­ter le Grand Jour­nal de Canal+, France Info, 19 juin 2015.

« Retour à C à vous. Nous avons dû inter­rompre l’émis­sion car il y avait des man­i­fes­tants dans la cour qui se tapaient sur des vit­res et qui se fai­saient menaçants. La min­istre a pu quit­ter les locaux de C à vous. », sur le plateau de C à vous, 26 mai 2016.

À pro­pos de l’intrusion des réseaux soci­aux dans la vie quo­ti­di­enne, elle déclar­era « Il y a les réseaux soci­aux aujourd’hui, où les cri­tiques parvi­en­nent directe­ment, sans inter­mé­di­aire. Sou­vent vio­lentes, par­fois anonymes, par­fois tout à fait assumées. C’est une nou­velle chose à pren­dre en compte qui est par­fois assez lourde. Même quand vous ne regardez pas les réseaux soci­aux, tout cela finit par arriv­er à vous de manière étrange. C’est vrai que c’est assez dur… » Huff­Post, 21 mars 2019.

Ils l’ont dit

« Anne Sophie Lapix me hait. Son boulot n’est pas de me haïr ni de me com­bat­tre, ni de m’in­ter­roger, elle n’est pas juge d’in­struc­tion. La réal­ité c’est qu’elle est mar­iée avec le patron de Pub­li­cis et elle par­ticipe donc, dis­ons par mariage, d’un sys­tème qui me com­bat­tra jusqu’au dernier moment parce que je le com­bats. Je suis con­tre ce sys­tème qui mange ensem­ble, qui a été élevé ensem­ble, qui met ses enfants dans les mêmes écoles et qui a squat­té le pou­voir dans notre pays et qui l’a arraché au peu­ple français », Marine Le Pen – Radio Clas­sique – 2 avril 2012.

« Arthur Sadoun, 42 ans, et Anne-Sophie Lapix, 41 ans, respec­tive­ment patron de Pub­li­cis France et nou­velle présen­ta­trice de l’émission «C à vous» sur France 5 à la ren­trée, après avoir tenu les rênes de «Dimanche +» sur Canal+, cul­tivent nom­bre de points com­muns, dont une absolue dis­cré­tion. Voire une réelle répul­sion envers toute expo­si­tion médi­a­tique, hors des impérat­ifs exigés par leurs activ­ités pro­fes­sion­nelles. [Ils] se sont ren­con­trés il y a cinq ans, lors d’un dîn­er informel chez des amis, et mar­iés le 26 juin 2010, à la mairie du 16e arrondisse­ment de Paris. Pas d’invités «peo­ple», pas de flashs, mais des tenues clas­siques, quelques intimes ain­si que leurs enfants (sa fille à lui et ses deux fils à elle) à leurs côtés. », Paris-Match, 18 août 2013.

« Anne-Sophie Lapix, elle, s’est con­stru­it en peu de temps une répu­ta­tion d’intervieweuse acérée qu’elle entre­tient grâce à des heures d’un métic­uleux tra­vail de pré­pa­ra­tion. Sans pour autant renon­cer à accom­pa­g­n­er ses fils à l’école. Elle retrou­ve par­fois son mari lors des avant-pre­mières très prisées organ­isées par Pub­li­cis, mais, là aus­si, se tient plutôt en retrait », ibid.

« Anne Sophie Lapix prou­vera en jan­vi­er 2012 dans Dimanche+, sur Canal+, son pro­fes­sion­nal­isme, son courage, son opiniâtreté et sa per­sévérance face à Marine le Pen. L’échange est ten­du. La prési­dente du FN sem­ble totale­ment désta­bil­isée devant l’in­sis­tance de la jour­nal­iste sur des ques­tions essen­tielle­ment économiques. On croit voir une élève qui n’a pas révisé sa leçon devant une maîtresse d’é­cole », Paul Wer­mus, les VIPères de la télé, 2015.

« Quiconque regarde C à Vous sait que la tra­di­tion de l’émission quo­ti­di­enne de France 5 con­siste à offrir un cadeau à son ani­ma­trice, Anne-Sophie Lapix. Ain­si, chaque soir, les invités tâchent de ne pas arriv­er les mains vides au dîn­er. Un rit­uel tou­jours plein de sur­pris­es pour la jour­nal­iste vedette et ses chroniqueurs étant don­né que les présents vari­ent sou­vent du tout au tout. Fleurs, livres, CD, pro­duits régionaux, objets déco, ou encore vête­ments… tout y passe. Et sou­vent pour le plus grand bon­heur d’Anne-Sophie Lapix qui avait con­fié récem­ment à nos con­frères du site de Télé Loisirs : « Je les garde, par­fois je les partage. Mais la rédac­tion vous dira que la plu­part du temps, je les garde. » Ain­si, la jolie blonde de 43 ans con­serverait, certes, tout ce qui lui plaît, mais n’hésiterait pas à « don­ner les cadeaux pour­ris », comme l’explique un mem­bre de son équipe dans les colonnes de Télé 7 jours. « Si elle dit “On va partager”, alors là, on est sûrs qu’elle les planque et les garde pour elle », racon­te-t-il. Et de pré­cis­er que « c’est sou­vent le cas avec les très bonnes bouteilles de vin ! », Femme Actuelle, 25 avril 2016.

« C’est une jour­nal­iste expéri­men­tée, qui a déjà présen­té des jour­naux de 20 Heures ain­si qu’une excel­lente émis­sion poli­tique sur Canal+. Et c’est une incar­na­tion du ser­vice pub­lic puisqu’elle a fait de « C à vous » un ren­dez-vous plébisc­ité par les téléspec­ta­teurs. Elle y inter­viewe des artistes ou des intel­lectuels mais aus­si des per­son­nal­ités poli­tiques avec une rigueur irréprochable. Elle a une palette extrême­ment large et un savoir-faire acquis dans de nom­breux médias, dont le ser­vice pub­lic qui en fait la meilleure can­di­date pos­si­ble pour ce rôle », Del­phine Ernotte à son sujet, Le Parisien, 17/05/2017.

« Son épouse [d’Arthur Sadoun, NDLR] Anne-Sophie Lapix est la fille de Claude, le plus grand pro­mo­teur de Saint-Jean-de-Luz. Celui-ci a reven­du l’affaire en 2014, mais la famille reste très influ­ente. « Ici, c’est elle la star, Arthur Sadoun est dis­cret », nous ren­seigne le jour­nal­iste de « Sud Ouest » Félix Dufour », Cap­i­tal, 31/05/2017.

« Née le 29 avril, Anne-Sophie Lapix est tau­reau ascen­dant can­cer. Son signe solaire appré­cie avant tout sa tran­quil­lité, son con­fort, il ne faut pas le pouss­er, il ne faut pas le con­train­dre. Bref, il faut le laiss­er en paix et surtout lui don­ner du temps. Si on lui en laisse la pos­si­bil­ité, la nou­velle présen­ta­trice du 20 Heures pos­sède les qual­ités néces­saires pour tenir son jour­nal d’une main de maître. Le Tau­reau est tou­jours très doux en apparence, mais il dis­pose d’une déter­mi­na­tion et une inflex­i­bil­ité qui font qu’on se heurte par­fois à un mur avec lui. Mais il peut aus­si s’en pren­dre (des murs) à cause de son obsti­na­tion », Chris­tine Haas, RTL, 24/06/2017.

« cer­tains, en couliss­es, attendaient leur heure, per­suadés que c’é­tait à eux qu’on viendrait pro­pos­er le job, une fois actée l’idée que Pujadas ne fai­sait plus l’af­faire. C’est en tout cas ce que s’é­tait dit Julian Bugi­er, si l’on en croit l’heb­do­madaire peo­ple Voici : “Julian Bugi­er est énervé de ne pas avoir eu le poste et il ne va pas lui faire de cadeaux », indique l’un des salariés de la chaîne au mag­a­zine peo­ple. Par­ti­c­ulière­ment con­trar­ié qu’on lui ait préféré l’an­i­ma­trice de C à Vous, le fringant jour­nal­iste ne se priverait pas de dégois­er sur sa future con­sœur, dans les couloirs de France 2 », VSD, 01/07/2017.

« Dans l’ensem­ble, ce que reprochent les jour­nal­istes de la chaîne à l’ex-star de Can­la + et de France 5, c’est son pro­fil très “talk show, plus axé sur le diver­tisse­ment que sur la mécanique laborieuse du JT. En somme, Lapix ne serait pas, selon ses futurs col­lègues, tail­lée pour le poste », ibid.

« Hier, Anne-Sophie Lapix a présen­té son JT de ’20 Heures’ depuis Lviv, plan­tée au milieu de la rue. C’est une nou­velle étape ! Après les armes, les gilets pare-balles, le matériel médi­cal, la France envoie donc des promp­teurs en Ukraine ! Je suis mau­vaise langue car elle avait des fich­es ! Et une doudoune ! », Alex Vizorek, France Inter, 15/03/2022.

« Si elle avait été en face de moi, je lui aurais mis ma main dans la fig­ure », Édouard Philippe, pro­pos rap­portés dans Téléra­ma, 13/04/2022.

Crédit pho­to : Marc Lévy (Cramos) via Wikimédia

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