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Monétisation des contenus : la presse s’y met

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3 décembre 2012

Temps de lecture : 2 minutes
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Monétisation des contenus : la presse s’y met

Temps de lecture : 2 minutes

Toujours à la pointe de l’innovation et de la recherche d’un modèle économique viable pour la presse à l’heure d’Internet, le New York Times a ouvert la voie en instaurant son « paywall » (système de monétisation au compteur) en mars 2011 : l’internaute peut consulter gratuitement jusqu’à 20 articles par mois, au-delà de quoi il doit s’abonner et payer. Depuis avril 2012, le NYT a ajusté son tir et ramené le nombre d’articles gratuits à 10.

Un des écueils à éviter sem­ble être en effet de pass­er bru­tale­ment de la gra­tu­ité totale au tout payant, erreur qu’a com­mise le Times de Lon­dres en 2010. Le pub­lic n’a pas suivi.

Suiv­ant l’exemple probant du NYT, partout et de plus en plus, les sites Web des quo­ti­di­ens moné­tisent ain­si leur con­tenu : Los Ange­les Times, Toron­to Star, Die Welt, Cor­riere del­la Sera, La Rep­pub­li­ca… la liste des jour­naux con­cernés est un véri­ta­ble tour du monde occidental.

La presse économique, dont le con­tenu est plus facile à moné­tis­er que celui de la presse général­iste, a fait office de précurseur en la matière : c’est ain­si que le Finan­cial Times a récem­ment franchi un cap haute­ment sym­bol­ique en devenant le pre­mier quo­ti­di­en dont la ver­sion papi­er est moins dif­fusée que la ver­sion numérique (312 000 abon­nés numériques con­tre 296 326 exem­plaires papi­er ven­dus le mois dernier).

En France, Les Échos ont inau­guré le mois dernier un nou­veau site Inter­net avec un sys­tème de monéti­sa­tion au comp­teur. Mais c’est bien toute la presse française qui prend le pli avec retard, comme en témoignent les dernières annonces de Libéra­tion (voir brève récente) et la refonte du site du Figaro, prévue en févri­er prochain et qui don­nera plus de place au payant et à la vidéo.

Les expéri­men­ta­tions en matière de pay­wall sont nom­breuses. Le groupe slo­vaque Piano Media a mis en place un pay­wall nation­al per­me­t­tant d’accéder indif­férem­ment aux con­tenus de jour­naux con­cur­rents pour un prix for­faitaire glob­al. Autre idée : le Tele­graph bri­tan­nique vient de lancer un pay­wall unique­ment des­tiné aux inter­nautes en dehors du Royaume-Uni.

Pour lire gra­tu­ite­ment sur le Web un con­tenu de qual­ité, il ne restera bien­tôt plus que le Guardian et le Wash­ing­ton Post. Mais est-ce un hasard si ce sont pré­cisé­ment ces jour­naux qui réduisent aujourd’hui les effec­tifs de leur rédaction ?