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Allemagne : endoctrinement des enfants, la résistance s’amorce

16 juillet 2022

Temps de lecture : 6 minutes
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Allemagne : endoctrinement des enfants, la résistance s’amorce

Temps de lecture : 6 minutes

Les adeptes du calendrier grégorien supposaient, à tort, que nous étions au mois de juin. La partie qui se prétend la plus progressiste du monde, s’est entre-temps enveloppée d’un drapeau arc-en-ciel collectif et célèbre le soi-disant « mois de la fierté/pride month » avec toutes sortes de festivités et d’activités. La partie « queer » de la scène LGBTQ célèbre sa fierté de ne pas être hétérosexuelle, ce qui ne peut être compris que comme un besoin insistant de s’exhiber et de communiquer lorsque l’on n’a rien d’autre à dire.

Plus c’est invraisemblable, mieux c’est

Étant don­né que, dans le cadre de la poli­tique mon­di­ale de la diver­sité et de l’i­den­tité, l’ap­par­te­nance à une minorité sex­uelle représente depuis peu une qual­i­fi­ca­tion supérieure pour chaque poste de direc­tion, cer­tains ressen­tent le besoin de proclamer ce qu’ils perçoivent comme une dis­crim­i­na­tion aus­si haut et fort que pos­si­ble — plus c’est invraisem­blable, mieux c’est. Des entre­pris­es se joignent de manière démon­stra­tive à l’en­gage­ment en faveur de la sol­i­dar­ité et de la tolérance, peignant leurs logos d’en­tre­prise aux couleurs de l’arc-en-ciel, arbo­rant le dra­peau arc-en-ciel à leur siège social ou sur les tenues des ath­lètes, con­fi­ant leurs cam­pagnes pub­lic­i­taires à des « ambas­sadeurs de mar­que », qui, dans les années 1990 auraient été rejetés, étant trop gros ou trop laids mais qui, main­tenant, mar­quent la « diversité ».

Calvin Klein félicite tous les hommes enceints (sic) sur des affich­es pour la fête des mères, des écoles exhor­t­ent les enfants à organ­is­er des semaines de cam­pagne de tolérance et les « femmes » trans expliquent aux femmes « bio », sur tous les canaux de médias, pourquoi les seins poilus sont désor­mais un signe de féminité. Ce qui a com­mencé avec le Christo­pher Street Day comme une journée d’ac­tion pour le mou­ve­ment les­bi­en et gay, est devenu ensuite la semaine de la « Pride/fierté » pour finir en « mois de la fierté/pride month ». Nous n’al­lons pas tarder à entr­er dans la décen­nie arc-en-ciel. N’y sommes-nous pas déjà, en fait ?

Attaque frontale contre les faux reportages

En syn­chro­ni­sa­tion par­faite avec le début du Rain­bow Fes­ti­val /Festival arc-en-ciel annuel, cinq auteurs, invités du quo­ti­di­en Die Welt, ont lancé une attaque frontale sur­prenante con­tre les reportages de plus en plus faussés des for­mats de télévi­sion du ser­vice pub­lic, qui défor­ment con­stam­ment les faits biologiques sur la dual­ité et la trans­sex­u­al­ité. L’ar­ti­cle dénonce la sex­u­al­i­sa­tion envahissante, l’en­doc­trine­ment, la « mise en scène du jour­nal­isme » et une idéolo­gie trans­genre « queer » qui nie les faits sci­en­tifiques et attise même un battage médi­a­tique trans. Des cen­taines de sci­en­tifiques et de médecins sou­ti­en­nent l’ap­pel.

Les cri­tiques sont dures, jus­ti­fiées et étayées par un vaste dossier d’ex­em­ples que les par­ents en par­ti­c­uli­er devraient pren­dre à cœur, car il s’ag­it prin­ci­pale­ment des for­mats de dif­fu­sion pour la jeunesse des chaînes nationales ARD/ZDF funk, présents sur les réseaux soci­aux d’In­sta­gram, Youtube, Tik­Tok et Face­book avec de nom­breux pro­fils des­tinés aux enfants et adolescents.

À eux seuls, les titres des arti­cles cités par les sci­en­tifiques en dis­ent long : « Kai, qui a don­né nais­sance à son enfant en tant qu’homme trans », « Au milieu des can­ni­bales » ou « Je bois du sang humain », « Cruis­ing : la lib­erté par le sexe avec des incon­nus », « La monogamie, frein au plaisir », « 5 con­seils pour la mas­tur­ba­tion ». Allant de « Qu’est-ce que ça fait d’être une pros­ti­tuée ? » à « Qu’est-ce que ça fait de faire du porno ? », l’éven­tail des vari­a­tions sex­uelles est libre­ment disponible en mots, vidéos et images.

Remettre en question du phénomène trans est de droite et réactionnaire

Alors que les radiod­if­fuseurs de ser­vice pub­lic ont répon­du à l’at­taque des sci­en­tifiques par un silence glacial, le lob­by « queer », après une courte péri­ode de choc, a riposté avec une méth­ode éprou­vée : les experts de renom ont été attaqués per­son­nelle­ment, leur répu­ta­tion tor­pil­lée, car après tout, cri­ti­quer les trans et refuser l’idéolo­gie LGBTQ est de droite et réac­tion­naire. Même le nou­veau com­mis­saire aux ques­tions « queer » du gou­verne­ment fédéral se sent obligé de qual­i­fi­er toute cri­tique des for­mats en ques­tion, de « dis­cours de haine ». Quiconque par­lant d’une sim­ple clas­si­fi­ca­tion duale des sex­es est cat­a­logué comme « quasi-créationniste ».

Le hash­tag #Halt­DieFress­eSpringer­Presse (« Ferme ta gueule », n.d.t.) n’a pas fait long feu sur Twit­ter. La mai­son d’édi­tion Springer n’a résisté à la pres­sion du lob­by que deux jours pitoy­ables. Son PDG Math­ias Döpfn­er s’est mis à plat ven­tre dans une con­tri­bu­tion publique (voir notre arti­cle précé­dent, encadré infra) face à un activisme qui ne se bat pas à coups d’ar­gu­ments mais d’a­gres­siv­ité. Döpfn­er cri­tique les auteurs invités par son jour­nal, leur sup­posant même des pro­pos qu’ils n’ont pas tenus, pour ensuite se dis­tancer ver­bale­ment d’eux. Il y a une cer­taine dose d’hu­mour dans sa sug­ges­tion que des experts renom­més, qui tra­vail­lent avec des enfants trans depuis des années, n’au­raient en fait aucune idée en la matière, alors qu’il fait découler sa qual­i­fi­ca­tion per­son­nelle quant au sujet, de la cita­tion de films hollywoodiens.

Voir aus­si : Alle­magne : com­ment le Groupe Springer cède à la pres­sion du lob­by queer

La sensibilité des personnes LGBTQ « blessée »

La cri­tique de Döpfn­er, qui peut égale­ment être com­prise comme un aver­tisse­ment aux pro­pres employés du groupe Springer, est on ne peut plus banale : le con­tenu de l’ar­ti­cle aurait blessé les sen­ti­ments des per­son­nes LGBTQ. Cepen­dant, si éviter des débor­de­ments émo­tion­nels chez les lecteurs et téléspec­ta­teurs doit désor­mais décider de la ligne édi­to­ri­ale d’un jour­nal, autant tir­er le rideau tout de suite. Il est presque trag­ique de voir l’héritage d’un courageux Axel Springer, rem­part pour la lib­erté et la diver­sité d’opin­ion, enter­ré dans un cer­cueil aux couleurs de l’arc-en-ciel. De plus, si le groupe cédait aux réac­tions agres­sives et aux men­aces de boy­cott du lob­by LGBTQ, cela créerait un dan­gereux précé­dent pour l’ensem­ble de l’in­dus­trie des médias…

Les plaintes con­cer­nant les pro­grammes afflu­ent déjà — impos­si­ble de laiss­er couler. Trop de téléspec­ta­teurs sont depuis longtemps forte­ment agacés par les halète­ments sex­istes des mod­éra­teurs de nom­breuses émis­sions. La réti­cence à pay­er la rede­vance pour la télévi­sion est devenu par ailleurs un sport nation­al depuis longtemps. Les cris agres­sifs ne por­tent plus. Si la cri­tique de genre est soi-dis­ant « de droite », nous sommes depuis longtemps une nation de réac­tion­naires. Et pour para­phras­er Wow­ere­it, le maire homo­sex­uel de Berlin : Ce serait une bonne chose.

Source : Junge Frei­heit, 11/06/2022. Tra­duc­tion : AC

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