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Le New York Times mettra une majuscule à “Black”

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31 juillet 2020

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Le New York Times mettra une majuscule à “Black”

Le New York Times mettra une majuscule à “Black”

Temps de lecture : 3 minutes

[Pre­mière dif­fu­sion le 9 juil­let 2020]

Après Libération, très actif pour promouvoir le racisme anti-Blancs, c’est le New York Times qui en rajoute une couche. Depuis la mort de George Floyd, le monde médiatique est en roue libre, c’est la course perpétuelle pour chercher la manière de s’excuser au mieux du racisme, du colonialisme et autres événements passés. Leur nouvelle trouvaille se trouve dans la manière d’écrire les termes de “white” et de “Black”. Le média américain a tranché, la majuscule sera désormais réservée aux Noirs (sic).

Pour lutter contre le racisme, promotion du communautarisme noir

white” sera donc écrit sans majus­cule par le New York Times, alors que “Black” en pren­dra tou­jours une. Le média se jus­ti­fie et explique que cette cap­i­tal­i­sa­tion per­me­t­tra “de mieux trans­met­tre des élé­ments d’histoire et d’identité com­munes, et reflète notre objec­tif d’être respectueux de toutes les per­son­nes et com­mu­nautés que nous cou­vrons”. En somme, il faut aider une iden­tité basée sur le fait d’être noir à émerg­er, en leur met­tant une majus­cule au même titre que les ter­mes de “Lati­nos”, “Amérin­di­ens”, etc. Pour lut­ter con­tre le racisme, rien de mieux que de déter­min­er une hiérar­chie entre elles, en les clas­sant dans les avec (les Noirs) et dans les sans (les Blancs) majuscules.

Le jour­nal ajoute para­doxale­ment, “De plus, les groupes de haine et les ten­ants de la supré­matie blanche ont longtemps favorisé le style des majus­cules, ce qui en soi est une rai­son de l’éviter.” Pour copi­er les supré­macistes noirs, en revanche, cela ne pose pas de prob­lème. Pour cet évi­dent ce deux poids, deux mesures le jour­nal explique :

Bien qu’il y ait une ques­tion évi­dente de par­al­lélisme, il n’y a pas eu de mou­ve­ment com­pa­ra­ble vers l’adoption général­isée d’un nou­veau style pour ‘blanc’ et on a moins l’impression que ‘blanc’ décrit une his­toire et une cul­ture com­munes (sic).”

Quand il s’agit de par­ler colo­nial­isme et racisme, en revanche, les Blancs se met­tent soudaine­ment à avoir une his­toire commune.

Des médias français qui semblent peu choqués par les dérives de leurs confrères

Du côté des autres médias, seuls Causeur et Valeurs Actuelles sem­blent préoc­cupés par cette dérive de leurs con­frères, ni Le Figaro (hormis dans le Vox), ni Le Monde ne daig­nent l’évoquer. Côté Libéra­tion, le sujet est abor­dé mais il ne sem­ble pas du tout cho­quer, au con­traire, il est banalisé.

Libéra­tion évoque “il y a près d’un siè­cle, le soci­o­logue améri­cain William Edward Burghardt Du Bois, qui, dans une let­tre envoyée aux médias, leur avait demandé de cap­i­talis­er le terme ”Negro”, alors util­isé de façon com­mune, esti­mant que la minus­cule était “un signe d’irrespect et de racisme”. Ils rap­pel­lent aus­si qu’en 1930, “le New York Times avait adop­té cette forme, esti­mant que c’était un acte de recon­nais­sance et de respect pour ceux qui ont passé des généra­tions en minus­cule”.

Tout va bien alors, même s’ils rap­pel­lent qu’en tant que média français, eux, met­tent une majus­cule aux deux ter­mes, selon la règle gram­mat­i­cale des nation­al­ités. Libéra­tion serait donc capa­ble de faire face aux injonc­tions du poli­tique­ment cor­rect ? Nous ver­rons si la fièvre du “N” majus­cule à “Noirs” et du “b” minus­cule à “blancs”, les gagne d’ici peu.

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