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Libération, quotidien de Blancs, lu par des Blancs, qui milite pour le racisme anti-blancs (partie 2)

5 juillet 2020

Temps de lecture : 7 minutes
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Libération, quotidien de Blancs, lu par des Blancs, qui milite pour le racisme anti-blancs (partie 2)

Temps de lecture : 7 minutes

Décidément, Libération n’en finit pas avec les causes victimaires que le futur jugera comme des trahisons honteuses, comme au sujet de la pédophilie dont le journal se fit l’ardent défenseur autrefois. Aujourd’hui, ce que Libération aime ce sont les racistes noirs et ce qu’il déteste ce sont les Européens blancs. Première partie : cliquez ici.

Lau­rent Jof­frin insiste dans son édi­to­r­i­al : la République française proclame l’égalité mais ne l’applique pas dans les faits, évo­quant les dis­crim­i­na­tions con­cer­nant les loge­ments ou les embauch­es, les con­trôles au faciès ou la misog­y­nie. Cepen­dant, l’éditorial omet un pan très impor­tant de ces dis­crim­i­na­tions et beau­coup de réal­ités : si les con­trôles se font au faciès c’est parce que la majorité des délin­quants appar­tient à des eth­nies claire­ment déter­minées ; la dis­crim­i­na­tion au loge­ment se fait dans tous les sens, de même en ce qui con­cerne les emplois : qui a déjà vu un Français de souche embauché dans un kebab ? Quant aux idées opposées de celles de Jof­frin, elles ont été quar­ante ans durant inter­dites d’expression en France, pas tou­jours par la loi mais dans les faits par la cen­sure des médias de grand chemin.

De manière objec­tive, il est même, tout au con­traire de Jof­frin, pos­si­ble d’affirmer que la France est une terre d’égalité : aucun pays dans le monde n’accueille autant d’individus dans de telles con­di­tions d’aides sur tous les plans, de l’éducation à la san­té en pas­sant par l’apprentissage de la langue, l’aide à trou­ver, juste­ment, emplois et logements.

Adèle Haenel et Aïssa Maïga enfilent des perles d’interview

Libéra­tion, c’est une rédac­tion qui doit habiter sur la lune. Accroche : « Elles se sont lev­ées ensem­ble aux Césars et seffor­cent depuis dinven­ter un front com­mun con­tre toutes les dis­crim­i­na­tions. Les actri­ces Adèle Haenel et Aïssa Maïga retra­cent pour «Libéra­tion» le chem­ine­ment dune prise de con­science générationnelle. » 

« Elles se sont lev­ées » mais… seules, sous le regard médusé d’une France préoc­cupé par d’autres choses que les « petits délires » des midinettes friquées de gauche de Paris.

« Une prise de con­science généra­tionnelle » ? Tout au plus quelques mil­liers de per­son­nes dans les rues de Paris.

Pre­mière ques­tion de l’entretien ? « D’où par­lez-vous ? ». véridique, et sans auto-humour. Libéra­tion vit tou­jours en 1968. On voit aus­si que tout a été fine­ment retra­vail­lé et que la présen­ta­tion de l’entretien, affir­mant que ce sont des pro­pos tenus « dans un rade » de Belleville, n’est vraie qu’en par­tie. Ce n’est pas du jour­nal­isme mais un tract poli­tique fine­ment con­trôlé, mots à mots. Exemples :

  • Aïs­sa Maï­ga : « Le tra­vail fait par les afrofémin­istes en France et à l’étranger a mis les mots que je navais pas à dis­po­si­tion parce que je navais pas cet héritage. Je par­le depuis un endroit qui est en mou­ve­ment et qui nest pas fait de cer­ti­tudes, qui est fait dinter­ro­ga­tions, notam­ment sur le fait que je peux met­tre en œuvre des change­ments à mon échelle. Et je par­le aus­si dun endroit pure­ment citoyen qui est tein­té de divers­es influ­ences. Je nai pas gran­di dans une cité, je nai pas vécu dans la pré­car­ité finan­cière, je viens dune classe moyenne plutôt intel­lo, ça ma don­né cer­tains out­ils, et pour autant je nai pas échappé à cette chose très française, un racisme soft, rarement cru mais qui est obsé­dant… car omniprésent. » Il s’agit de faire taire d’emblée les cri­tiques émis­es à son encon­tre et de don­ner un petit ton « Mar­tin Luther King » ou Zola à l’entretien, si l’on asso­cie cela à la pre­mière réponse d’Adèle Haenel :
  • « Je par­le depuis mon par­cours poli­tique per­son­nel, implan­té dans le fémin­isme, un par­cours qui est boulever­sé par le mou­ve­ment mon­di­al autour des vio­lences poli­cières et par le mou­ve­ment français autour du Comité Adama. Je dirais que pren­dre en charge ma pro­pre his­toire ma don­né la capac­ité de moccu­per dautres prob­lé­ma­tiques plus larges, qui ne me touchent pas immé­di­ate­ment. Je par­le dune espèce de réveil poli­tique. » Même auto-jus­ti­fi­ca­tion pour répon­dre par avance aux cri­tiques lancées au moment des césars.

Beau comme un entre­tien de la Prav­da sovié­tique, la parole est aux « intel­lectuelles » du Parti.

Ensuite, le jour­nal­iste par­le d’une afflu­ence « inédite » au sujet d’un regroupe­ment de 20 000 per­son­nes. Puis, les deux actri­ces enfi­lent les pon­cifs issus des années 80 du 20e siè­cle comme des per­les : les policiers sont méchants et blancs, les blancs sont méchants, les hommes blancs sont méchants, les hommes blancs sont méchants avec les femmes, les policiers hommes blancs sont méchants avec les noirs et avec les femmes. Et la France est raciste, sex­iste, vio­lente, xéno­phobe etc. Rien de bien neuf sous le soleil, si Libéra­tion a du mal à relancer un mou­ve­ment à la SOS racisme, ce n’est pas faute d’essayer.

Quoi d’autre ?

Libération fait de la propagande pour les potes des délinquants

La réal­ité des faits de « l’affaire Adama Tra­oré » est main­tenant bien doc­u­men­tée, en par­ti­c­uli­er par des enquêtes de jour­nal­istes et la con­tre-enquête de Valeurs Actuelles. Cela n’empêche pas Libéra­tion de con­tin­uer à propager les men­songes mil­i­tants, à l’occasion d’un arti­cle inti­t­ulé « Vio­lences poli­cières : le com­bat d’Aïssa Tra­oré relancé ». Rien que le mot « vio­lences poli­cières » sem­ble un men­songe, à lire la contre-enquête.

La volon­té d’inventer l’histoire, comme en URSS autre­fois se voit comme le nez au milieu de la fig­ure, si bien que l’on est sur­pris de l’incapacité de la rédac­tion de Libéra­tion de com­pren­dre pourquoi le navire quo­ti­di­en est en perdi­tion. Exem­ple par­lant : « Si beau­coup décou­vrent ces jours-ci le Comité Adama, il ny a pas vrai­ment de sur­prise à le voir exercer un lead­er­ship dans l’élan actuel, fruit de son tra­vail dancrage au sein des quartiers pop­u­laires, des liens quil a su tiss­er avec dautres sphères mil­i­tantes et de la force dincar­na­tion dAssa Tra­oré. »

Ou encore, dans le même genre : « Très vite, dautres ­fig­ures de la lutte antiraciste ont ­rejoint « son com­bat », comme l’éducateur Almamy Kanouté, lactiviste Youcef Brakni ou la jour­nal­iste ­Sihame Ass­bague. Ensem­ble, ils organ­isent dès l’été 2016 des march­es dans le quarti­er des Tra­oré à Beau­mont-sur-Oise, sou­vent suiv­ies de con­certs et de bar­be­cues où se pressent 1 000 ou 2000 per­son­nes. Au fil des mois, le Comité Adama reçoit le sou­tien act­if des écrivains Annie Ernaux et Edouard Louis, ain­si que du philosophe et soci­o­logue Geof­froy de Lagas­ner­ie. Ce dernier, qui décrypte dans ses textes les mécan­ismes de dom­i­na­tion ultra­l­ibéraux et ques­tionne lexer­ci­ce de la vio­lence poli­cière dans lespace pub­lic, élar­git lhori­zon du Comité Adama au champ des luttes sociales et antifascistes. »

Inter­sec­tion­nel et révo­lu­tion­naire, le Comité Adama c’est la révo­lu­tion en marche, comme sous Mao pour Libéra­tion. Le quo­ti­di­en des bobos parisiens frétille entre deux sushis bio. Jof­frin et ses amis font la pro­mo­tion de la révo­lu­tion antirépub­li­caine en France : « Enfin, Assa Tra­oré sest rap­prochée plus récem­ment des actri­ces Aïssa Maïga, Leïla Bekhti et Adèle Haenel (lire ci-con­tre). Omar Sy compte égale­ment par­mi les sou­tiens con­stants du Comité Adama, au même titre que Math­ieu Kasso­vitz. Des per­son­nal­ités à même de génér­er une alliance plus large con­tre « lordre établi », au car­refour des reven­di­ca­tions LGBT, fémin­istes et aus­si ­écol­o­gistes. Comme en témoigne la présence, désor­mais dans les cortèges, des mil­i­tants rad­i­caux dExtinc­tion Rebellion. »

L’auteur de l’article s’appelle Willy Le Devin, cela ne s’invente pas.

Le dossier com­porte aus­si le réc­it d’une inter­pel­la­tion de qua­tre jeunes à Vit­ry, l’article insis­tant claire­ment sur la ver­sion des inter­pel­lés, un petit arti­cle sur le fait que la police ne sup­porte plus Cas­tan­er, his­toire de faire bonne mesure, et un encart pub­lic­i­taire pour Le Ptit Libé, le « Libéra­tion des enfants ». Sujet : « Le com­bat pour les droits des noirs aux Etats-Unis ». Avec le slo­gan « La vie des noirs compte ».

Dans l’ensemble, le dossier est com­plète­ment décalé de la réal­ité et du reste de la France : dans les bureaux de Libéra­tion, tout se passe comme si le pays se résumait aux cités de ban­lieue, et encore à cer­taines d’entre elles, ain­si qu’au racisme (à sens unique). Le quo­ti­di­en, aban­don­né par Patrick Drahi et bien­tôt sous l’égide d’une fon­da­tion, passerait bien­tôt en numérique, dit-on. Une manière de dis­paraître dis­crète­ment pour être lu dans le 9 cube, plus trois ou qua­tre arrondisse­ments parisiens. RIP.

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