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Julian Assange : 1471 journalistes demandent sa liberté conditionnelle

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27 mai 2020

Temps de lecture : 3 minutes
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Julian Assange : 1471 journalistes demandent sa liberté conditionnelle

Temps de lecture : 3 minutes

Julian Assange a maintenant comparu il y a plus de trois mois auprès de la cour de Woolwich (Grande-Bretagne) devant la juge Vanessa Baraitser. Quelques informations sur le procès, ce qui s’est passé depuis et ce que l’on doit attendre dans les mois à venir.

Une comparution exceptionnellement sévère

La cour de Wool­wich est inscrite dans le périmètre adja­cent de la prison de haute sécu­rité de Bell­marsh où est détenu Assange. Elle est conçue pour les procès des grands crim­inels. Accès très lim­ité pour le pub­lic et les jour­nal­istes, le détenu est isolé sur plusieurs côtés par une paroi de verre à l’épreuve des balles et ne peut donc con­vers­er avec ses défenseurs. Une cour qui ressem­ble assez large­ment à la prison de Guan­tanamo où les Améri­cains déti­en­nent les pris­on­niers soupçon­nés de ter­ror­isme sur le ter­ri­toire des États-Unis.

Un dis­posi­tif dit de « sécu­rité » qui pré-indique déjà les formes du juge­ment ou son envi­ron­nement, Assange est (doit être) traité comme un ter­ror­iste. Rap­pelons qu’Assange n’est plus détenu en Angleterre pour de fauss­es accu­sa­tions de viol en Suède (les pour­suites ont été aban­don­nées) mais pour ne pas s’être présen­té à la porte de la prison (il avait été libéré sur parole) dans le cadre de cette accu­sa­tion mort-née. Il risquait alors et risque tou­jours l’extradition vers les États-Unis. Cette extra­di­tion sig­ni­fierait alors la prison à vie, au mieux si l’on ose dire.

Deuxième partie du procès remise

La juge a ren­voyé – coro­n­avirus aidant – la suite au 7 sep­tem­bre 2020, on ne sait si cette sec­onde phase aura lieu devant la même cour et au même endroit. Ce qui est cer­tain c’est que les deman­des d’assignation à rési­dence sous con­trôle polici­er ont été refusées, alors que Assange, malade, dépres­sif, est dans une san­té plus qu’incertaine, mal­gré les deman­des de près de 1500 jour­nal­istes de 99 pays.

Sa com­pagne et mère de ses deux enfants, l’avocate Stel­la Moris, a décidé d’apparaître publique­ment après que la juge lui ait refusé le béné­fice de la pro­tec­tion de son iden­tité. Elle a pub­lié en anglais dans le quo­ti­di­en espag­nol El País une tri­bune sur sa sit­u­a­tion. Pré­cisant com­ment une agence privée améri­caine avait fait suiv­re sa mère, ten­té de faire des véri­fi­ca­tions sur l’ADN de ses enfants, espi­onné Assange à l’ambassade d’Équateur à Lon­dres. Elle peut être suiv­ie sur Twit­ter à l’adresse twitter.com/StellaMoris1.

Ceux qui souhait­ent suiv­re les activ­ités des défenseurs d’Assange (en sept langues dont le français) peu­vent se ren­dre sur : speak-up-for-assange.org/contact/.