Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Conflit chez Sleeping Giants, le mâle blanc n’aurait pas laissé assez de place à sa collaboratrice racisée

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

30 juillet 2020

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Conflit chez Sleeping Giants, le mâle blanc n’aurait pas laissé assez de place à sa collaboratrice racisée

Conflit chez Sleeping Giants, le mâle blanc n’aurait pas laissé assez de place à sa collaboratrice racisée

Temps de lecture : 2 minutes

[Pre­mière dif­fu­sion le 12 juil­let 2020]

BuzzFeed News nous raconte dans un long article comment les deux personnalités les plus importantes des Sleeping Giants se sont disputés pendant plusieurs années avant de se séparer le 8 juillet dernier. Plus précisément, c’est Nandini Jammi (la collaboratrice racisée, spécialiste du marketing) qui a quitté l’organisation adepte du “name and shame” après un conflit avec Matt Rivitz (le mâle blanc) suite à de longs débats sur qui était le chef. Rivitz semblait vouloir être le seul à la tête des cyberactivistes alors que Jammi, rêvait d’être son “égal”.

Combat de chefs dans un marigot

Rivitz, un vétéran dans l’industrie pub­lic­i­taire, a créé les Sleep­ing Giants en novem­bre 2016. Quelques jours plus tard, Jam­mi a eu la même idée et après quelques pub­li­ca­tions cha­cun de leurs côtés, ils sont entrés en con­tact pour struc­tur­er l’organisation éponyme.

Mais pen­dant toutes ces années, Rivitz sem­ble avoir voulu rester le numéro 1, nom­breuses ont été les dis­putes entre les deux sur qui était le “dirigeant”, le “co-fon­da­teur”, etc. Rivitz n’aurait pas don­né accès à cer­tains dossiers à Jam­mi, entre autres, une vraie his­toire de guerre de petits chefs pen­dant plusieurs années, relayée en détails par Buz­zFeed News.

Encore de la faute du mâle blanc

Mal­gré cet appar­ent sim­ple con­flit de per­son­nes, Jam­mi prof­ite de l’occasion pour taper sur son mâle blanc de col­lègue, qui, bien que défenseur acharné du poli­tique­ment cor­rect, agit encore prob­a­ble­ment pour défense son priv­ilège blanc.

Dans une pub­li­ca­tion sur Medi­um où elle revient sur son his­toire, elle sous-titre sa tri­bune “Com­ment mon co-fon­da­teur homme blanc (?) m’a effacé du mou­ve­ment que nous avons con­stru­it ensem­ble”. C’est le seul moment où elle ren­voie son com­parse à sa couleur de peau, mais faire cela dès la pre­mière ligne en dit long sur son état d’esprit. Elle explique par la suite :

Mais il était clair que même si je fai­sais le même tra­vail que Matt, il ne me con­sid­érait pas comme un égal.”

Pour le meilleur ou le pire, toute organ­i­sa­tion a besoin d’un chef et ce rôle au sein des Sleep­ing Giants m’a appartenu, indépen­dam­ment du titre.”

Même chez les égal­i­taristes forcenés, on joue au petit chef et l’accusation de racisme n’est jamais bien loin. Pau­vre Matt Rivitz, nou­velle illus­tra­tion de la fable de l’arroseur arrosé.

Voir notre vidéo sur les Sleeping Giants