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Bolloré/Arnault, Editis/Travel retail, qui empochera Hachette ?

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4 décembre 2020

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Bolloré/Arnault, Editis/Travel retail, qui empochera Hachette ?

Bolloré/Arnault, Editis/Travel retail, qui empochera Hachette ?

Temps de lecture : 2 minutes

Le nain de jardin et les géants : ce pourrait être une fable d’Esope ou de La Fontaine ou une chanson de la regrettée Anne Sylvestre. Le rôle du nain pourrait être joué par Arnaud Lagardère du groupe éponyme, celui des géants par Bernard Arnault et Vincent Bolloré. On ne présente plus Bernard Arnault, première fortune de France (LVMH, Les Échos, Le Parisien, Challenges, on en passe) ni Vincent Bolloré (Editis, Vivendi, Canal+, etc).

Vin­cent et Bernard sont dans deux camps opposés autour du groupe Lagardère. Bol­loré du côté des action­naires minori­taires qui s’estiment floués, Arnault venu au sec­ours de Arnaud Lagardère. Deux camps qui voudraient bien se partager les biens du nain, deux camps antag­o­nistes en effet mais peut-être seule­ment pour le moment.

Editis et le travel retail

Désolés pour l’anglicisme, le trav­el retail ce sont les activ­ités des bou­tiques hors tax­es des aéro­ports, deux ex pépites aus­si bien pour Arnault (Bernard) que pour Arnaud (Lagardère). Deux activ­ités très béné­fi­ci­aires… jusqu’à la mi-mars 2020 où tout s’écroule avec l’irruption de la Covid 19 et nul ne peut dire quand ces activ­ités rede­vien­dront floris­santes. Bernard Arnault aurait bien repris ces activ­ités en total­ité sous son aile, mais com­ment val­oris­er une activ­ité au point mort ? Bernard Arnault, en prévi­sion des élec­tions de 2022, pour­rait certes s’intéresser aux médias de Lagardère Europe 1, JDD, Paris Match, pour com­pléter sa col­lec­tion. Et l’édition ?

Qui achète Hachette ?

Un intéres­sant arti­cle du Monde de fin novem­bre 2020 apporte un nou­v­el éclairage, celui de l’édition. Alors que la presse papi­er souf­fre, les édi­teurs de livres se por­tent plutôt bien. À titre d’exemple, Via­com a ven­du Simon&Schuster (l’éditeur améri­cain) à l’allemand Ber­tels­mann pour une somme proche de trois fois le chiffre d’affaires, plus de 2200M$ d’un côté con­tre 800M$ (chiffres arrondis). Une cible autre­fois con­voitée par Lagardère.

Hachette Livre, c’est un peu plus de 1500M€ dont la moitié en France. Bol­loré ver­rait bien cette activ­ité – en tout ou en par­tie — com­pléter celle de son groupe Edi­tis (Plon, First, Seghers, Bor­das, plus de quar­ante édi­teurs). Berteslmann pour­rait égale­ment être ten­té. La seule valeur d’Hachette pour­rait être supérieure à la valeur totale bour­sière du groupe Lagardère. Amber l’actionnaire améri­cain minori­taire se frot­terait les mains ; et, qui sait, les action­naires qataris, jusqu’ici fer­mes sou­tiens d’Arnaud Lagardère, pour­raient être ten­tés de rejoin­dre l’autre camp ?