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Vivendi, les ambitions de Yannick Bolloré

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13 mars 2022

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Vivendi, les ambitions de Yannick Bolloré

Vivendi, les ambitions de Yannick Bolloré

Temps de lecture : 3 minutes

Lors d’une fête familiale le 17 février 2022, Vincent Bolloré a remis officiellement les clés de la maison à ses deux fils, Cyrille et Yannick. C’est ce dernier qui reprend la présidence de Vivendi. Il a présenté ses projets lors d’un entretien au Figaro, nous en soulignons les grandes lignes.

Un Vivendi sans Universal Music Group (UMG)

La grande nou­veauté de 2021 a été la mise en bourse d’UMG dont Viven­di ne garde plus que 10% des parts mais qui a per­mis à Vin­cent Bol­loré d’empocher env­i­ron 6 mil­liards d’euros au pas­sage. Canal+ se porte bien avec 9 mil­lions d’abonnés en France et un peu moins de 15 mil­lions à l’international. Pris­ma média a été acheté au print­emps 2021 et inté­gré, Havas dépasse les 2,3 mil­liards d’euros, Edi­tis est en pleine forme, les jeux vidéo de Gameloft sont béné­fi­ci­aires, le groupe Viven­di frôle les 10 mil­liards de chiffre d’affaires et les prof­its sont proches de 700M€. Tout va très bien Madame la marquise…

Plus de synergies et plus d’international

L’ambition affichée est de rivalis­er avec les grands groupes améri­cains du type Dis­ney ou Net­flix. Le réser­voir d’abonnés à Canal+ en France est faible. L’objectif de 30 mil­lions d’abonnés ne pour­ra être atteint que par le développe­ment inter­na­tion­al où Havas réalise déjà 80% de son chiffre d’affaires. L’Italie où le groupe s’est cassé les dents face à Berlus­coni dans le dossier Tele­com Italia et l’Espagne sem­blent des cibles pri­or­i­taires. Cer­taines ver­sions en ligne des mag­a­zines de Pris­ma pour­raient être exportées. Le groupe affiche vouloir jouer les syn­er­gies, cer­tains livres pour­ront devenir des jeux vidéo ou des pod­casts. Le groupe utilise large­ment Havas pour ses créa­tions, cer­tains d’ailleurs lui reprochent ce com­porte­ment de marché captif.

Et Hachette ?

Yan­nick Bol­loré sem­ble très volon­tariste pour l’intégration d’Hachette ex Lagardère à Edi­tis qu’il ne dit pas vouloir reven­dre. Il sous-estime — peut-être volon­taire­ment – les obsta­cles que les autorités de régle­men­ta­tion de la con­cur­rence (en France et à Brux­elles) met­tront sur sa route. Sans compter Gal­li­mard, qui se bat­tra bec et ongles con­tre la fusion ou essaiera de faire ven­dre Edi­tis si la fusion se réalise, en espérant récupér­er quelques pépites.

Ne pas oubli­er que le groupe Bol­loré est en train de ven­dre ses act­ifs por­tu­aires en Afrique, 5 ou 6 mil­liards d’euros. De quoi jouer de nou­veau au Monop­oly indus­triel et médi­a­tique. L’éditeur améri­cain Simon & Schus­ter raflé par Ber­tels­mann pour 2 mil­liards d’euros pour­rait être une belle prise en cas de revente. Par ailleurs Bol­loré s’est tou­jours intéressé au Figaro et au groupe Das­sault, qui pour­raient dans un avenir imprévis­i­ble devenir des cibles intéres­santes, en toute ami­tié bien sûr. On voit mal le « retraité » Vin­cent Bol­loré ne pas jeter un œil atten­tif sur la suite.

Voir aus­si : groupe Bol­loré, infographie