Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Le quotidien Présent se rénove

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

23 septembre 2017

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Le quotidien Présent se rénove

Le quotidien Présent se rénove

Temps de lecture : 2 minutes

Présent est un cas à part dans la presse française d’opinion. Créé en 1982 et publiant quotidiennement sans interruption depuis 35 ans le journal a subi plusieurs crises tout en se rénovant. État des lieux.

Premier changement en 2013

Fin 2013, le quo­ti­di­en était à l’agonie et les augures annonçaient sa dis­pari­tion dans le courant de l’année suiv­ante. La maque­tte du jour­nal et son con­tenu présen­taient plus l’aspect et le fond d’une sorte de bul­letin parois­sial (d’une très petite paroisse) mal présen­té que d’un véri­ta­ble quo­ti­di­en d’information générale nation­al-catholique volon­tiers classé à l’extrême droite par ses adversaires.

L’arrivée d’une nou­velle équipe plus jeune et plus pro­fes­sion­nelle a entrainé le départ d’une par­tie de la direc­tion qui démis­sion­na ou bien s’éloigna. Avec quelques grince­ments de dents mais sans licen­ciements. Une pre­mière mod­i­fi­ca­tion de la maque­tte et de la ges­tion ont sans doute per­mis au jour­nal de sur­vivre, les lecteurs per­dus revenant pro­gres­sive­ment et renou­ve­lant leurs dons. En trois ans les ventes en kiosque ont dou­blé, les abon­nements élec­tron­iques triplé alors que les abon­nements papi­er se stabilisaient.

Nouvelle formule en 2017

Il fal­lait un tem­péra­ment mil­i­tant pour acheter 1,50 € un quo­ti­di­en ne pub­liant que 4 pages par jour et 8 pages le same­di. Ce n’est plus le cas depuis début sep­tem­bre 2017 où le nom­bre de pages a dou­blé sans aug­men­ta­tion de prix. Cette aug­men­ta­tion quan­ti­ta­tive s’est accom­pa­g­née sur le plan qual­i­tatif d’une maque­tte rénovée plus attrayante et tout en couleurs.

Mais encore des nuages

Si cette amélio­ra­tion du con­tenu et de la forme peut apporter une nou­velle relance com­mer­ciale, l’avenir du jour­nal est lié en par­tie à la réso­lu­tion ou à la non réso­lu­tion des procès inten­tés par l’ancienne direc­tion à la nou­velle. Si deux anciens dirigeants ont été déboutés de leurs deman­des aux prud’hommes, un jour­nal­iste déclaré inapte médi­cale­ment et n’écrivant plus depuis début 2014, non seule­ment con­tin­ue à recevoir son salaire mais réclame en appel plusieurs cen­taines de mil­liers d’euros, somme qui pour­rait encore aug­menter en inclu­ant les charges sociales. Une mau­vaise manière pou­vant paraître bien peu catholique que l’on soit croy­ant ou pas, et qui entrain­erait de très graves dif­fi­cultés pour un titre qui sort tout juste la tête de l’eau.