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Propagande anti-Orbán : Arte récidive

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26 avril 2022

Temps de lecture : 12 minutes
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Propagande anti-Orbán : Arte récidive

Temps de lecture : 12 minutes

Connue pour sa ligne anti-Orbán, la chaîne franco-allemande Arte n’aura pas tardé à produire un nouveau documentaire à charge (« Hongrie : le cas Orbán ») suite à la victoire sans appel de Viktor Orbán aux élections législatives du 3 avril 2022. Retour sur dix minutes d’un Orbán-bashing aussi sensationnel qu’éculé et mal informé.

Les élections du 2 avril et « Budapest sous l’emprise du Fidesz »

Con­traire­ment à ce qu’affirme Lionel Jul­lien, le jour­nal­iste présen­tant ce doc­u­men­taire, les élec­tions lég­isla­tives hon­grois­es se sont déroulées le 3 avril 2022, et non le 2 avril. Une erreur factuelle sans grande con­séquence, mais qui témoigne néan­moins de l’amateurisme avec lequel Arte traite son sujet. Sans évo­quer les pronon­ci­a­tions hasardeuses de noms hon­grois, qui ne font que rajouter à l’aspect comique du documentaire.

Lionel Jul­lien utilise par ailleurs l’expression « Budapest sous l’emprise du Fidesz ». Bien évidem­ment, dans la pro­fes­sion de jour­nal­iste ou encore celle de diplo­mate, il est d’usage de pren­dre la cap­i­tale pour évo­quer un pays. Arte voulait donc dire que « la Hon­grie est sous l’emprise du Fidesz ». Certes, mais c’est tou­jours sans pren­dre en compte que la cap­i­tale hon­groise, Budapest, est, depuis 2019, aux mains de la gauche libérale et de l’éco-socialiste Gerge­ly Karác­sony, qui ont pris la ville au Fidesz-KDNP dans le cadre d’élections s’étant déroulées libre­ment et évidem­ment sans que la coali­tion du Pre­mier min­istre ne con­teste l’issue du scrutin.

Manipulation de propos d’Orbán tenus en 2014

Arte passe un court extrait du dis­cours de Vik­tor Orbán à Tus­nád­fürdő de 2014, con­nu pour l’emploi du terme « illibéral­isme » et sa cri­tique de la démoc­ra­tie libérale occi­den­tale, en dou­blant la voix du Pre­mier min­istre hon­grois et en présen­tant ces pro­pos comme étant la « doc­trine Orbán » : « Nous essayons de trou­ver une nou­velle façon d’organiser notre société en nous éloignant de l’Europe, en nous séparant de ses dogmes. »

Or, voici exacte­ment ce que le Pre­mier min­istre avait alors déclaré :

« Nous essayons de trou­ver une forme d’organisation com­mu­nau­taire, un nou­v­el État hon­grois, indépen­dam­ment des dogmes et des idéolo­gies accep­tés en Europe de l’Ouest, qui soit capa­ble de ren­dre notre com­mu­nauté com­péti­tive dans la grande course mon­di­ale des décen­nies à venir. »

Le sen­sa­tion­nel, tou­jours. Laiss­er penser que la Hon­grie voudrait s’éloigner ou sor­tir de l’Europe. Qu’elle serait dev­enue une dic­tature ori­en­tale ou un échan­til­lon de pou­tin­isme au cœur de l’Europe.

« La Hongrie est pro-russe »

Sans sur­prise, le doc­u­men­taire donne dans la nar­ra­tion dépeignant un Vik­tor Orbán proche de Moscou et d’une Hon­grie pro-russe sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Arte est néan­moins obligé de rap­pel­er que la Hon­grie a voté les sanc­tions con­tre la Russie, ce qui vient ain­si sérieuse­ment endom­mager le dis­cours selon lequel ce pays serait autre chose qu’avant tout un État mem­bre de l’Union européenne et de l’Alliance transatlantique.

Selon Arte, le Pre­mier min­istre hon­grois se refuserait de par­ler de crimes de guerre con­cer­nant les morts de Boutcha, mais passe dans la foulée un extrait dans lequel on entend Vik­tor Orbán utilis­er le terme de crimes de guerre et deman­der que toute la lumière soit faite sur l’affaire de Boutcha par une enquête inter­na­tionale. Le doc­u­men­taire fat l’impasse sur la réal­ité des rap­ports de forces dans lesquels se place la Hon­grie et sur sa réelle marge de manœu­vre. La posi­tion de la Hon­grie procède de ce qu’elle a appris à ne pas s’engager dans les con­flits inter­na­tionaux, com­prenant qu’elle avait tout à y per­dre et rien à y gag­n­er. C’est en pre­mier lieu cette méfi­ance à l’égard des con­séquences poten­tielles du jeu des grandes puis­sances qui explique la posi­tion hon­groise dans le con­flit russo-ukrainien.

La ques­tion de la dépen­dance de la Hon­grie au gaz provenant de Russie est aus­si impor­tante, et Arte ne manque pas d’aborder ce point. Oui, la Hon­grie a fait le choix de plac­er ses intérêts économiques et vitaux avant ceux du peu­ple ukrainien, ce qui con­stitue un crime de lèse-majesté pour les milieux anti-russ­es brux­el­lois et améri­cains. Mais en réal­ité, l’Allemagne a objec­tive­ment encore plus de raisons de s’opposer aux sanc­tions élar­gies au secteur de l’énergie. Étrange­ment, ce posi­tion­nement alle­mand fait moins de bruit que les déc­la­ra­tions hon­grois­es, et la Hon­grie, une fois de plus, se con­tente sim­ple­ment de dire tout haut ce que les Alle­mands pensent tout bas.

Les Hon­grois ne sont pas attachés au gaz russe ou encore à Vladimir Pou­tine ; ils sont attachés au gaz bon marché. Si des alter­na­tives gaz­ières au même prix se présen­taient à eux, ils seraient les pre­miers à s’en saisir. Or, pour l’instant, toutes les alter­na­tives aux hydro­car­bu­res russ­es représen­teraient un immense coup porté au porte­feuille des con­som­ma­teurs. Tous les milieux économiques et poli­tiques occi­den­taux le savent per­tinem­ment, mais se gar­dent bien de l’avouer.

« Une liste à la Prévert des violations de l’État de droit », dressée par qui ?

Se plaig­nant de l’absence de réac­tions con­crètes con­tre la Hon­grie depuis le retour au pou­voir de Vik­tor Orbán en 2010, Arte sem­ble se féliciter de la mise en place d’un mécan­isme de con­di­tion­nal­ité pour l’octroi de fonds européens sur la base de critères liés au respect de l’État de droit.

Les insti­tu­tions européennes peinent à con­va­in­cre sur le car­ac­tère apoli­tique et non-idéologique de ce mécan­isme de con­di­tion­nal­ité. La notion d’État de droit est d’ailleurs une notion ne faisant pas l’unanimité par­mi les juristes et peut être com­prise sous plusieurs angles et comme procé­dant de plusieurs écoles de pen­sée juridi­co-poli­tique (anglaise, alle­mande et française).

Mais les jour­nal­istes d’Arte ont la preuve que cette notion — aux con­tours inex­acts — est mas­sive­ment vio­lée par le gou­verne­ment hon­grois de Vik­tor Orbán et affir­ment que de nom­breux exem­ples pour­raient le démon­tr­er. Hélas, ils ne peu­vent que se con­tenter d’asséner une liste de slo­gans sans apporter de preuves ou d’explications factuelles, et se plaisent à citer classe­ments et études pro­duits par des organ­i­sa­tions poli­tique­ment hos­tiles à Vik­tor Orbán, tel Trans­paren­cy Inter­na­tion­al, une organ­i­sa­tion pour laque­lle l’un des inter­viewés, l’eurodéputé alle­mand vert Daniel Fre­und, a tra­vail­lé de 2014 à 2019.

Daniel Fre­und, qui était déjà inter­venu dans un doc­u­men­taire d’Arte sur la Hon­grie, se car­ac­térise par sa con­stance dans ses cri­tiques vir­u­lentes à l’égard du gou­verne­ment de Vik­tor Orbán et s’est affiché avec le can­di­dat de l’opposition unie Péter Már­ki-Zay pen­dant la cam­pagne pour les lég­isla­tives de 2022, et a même pris part à un meet­ing du can­di­dat hon­grois. Mem­bre de l’intergroupe du Par­lement européen pour la défense des per­son­nes LGBT, il est incon­testable­ment un adver­saire poli­tique de Vik­tor Orbán, ce qui jette un sérieux doute sur sa capac­ité à rester objec­tif lorsqu’il s’agit de se pronon­cer sur le « cas Orbán ».

Il peut en être dit autant de l’eurodéputée hon­groise Katal­in Cseh, mem­bre du par­ti européiste Momen­tum et égale­ment inter­viewée dans le doc­u­men­taire. Katal­in Cseh est avec la députée Anna Donáth la per­son­nal­ité poli­tique hon­groise faisant preuve de la plus grande vir­u­lence dans son oppo­si­tion à la poli­tique du gou­verne­ment hon­grois. Elle est l’épouse de Daniel Berg, lui aus­si mem­bre de Momen­tum et citoyen améri­cano-hon­grois dis­posant de liens avérés avec les réseaux européens du Par­ti démoc­rate améri­cain, qui se dit être un adepte des activ­ités « phil­an­thropiques » de George Soros et qui est fier d’avoir œuvré à l’adhésion à ALDE (Alliance des démoc­rates et des libéraux pour l’Europe) du par­ti « Servi­teur du peu­ple » dirigé par le prési­dent ukrainien.

Katal­in Cseh est par ailleurs au cœur d’une affaire d’utilisation de sub­ven­tions européennes par une entre­prise appar­tenant à son père, alors qu’elle affirme sans arrêt que ces fonds sont sys­té­ma­tique­ment cap­tés par des sociétés proches du Fidesz, ce qui est factuelle­ment faux. Tout en sachant que la Cour des Comptes de l’UE classe la Hon­grie par­mi les pays util­isant le mieux les fonds européens, alors qu’il existe une pro­por­tion impor­tante d’en­tre­pris­es n’étant pas proches du pou­voir rece­vant des fonds européens.

(Compte Face­book de Dániel Berg : « À la pride de Budapest avec Katal­in Cseh et le patron [George Soros] » (inscrip­tion sur l’affiche mon­trant Soros : « Donne un bisou à Soros ! »)

La parole est aus­si don­née à Matthieu Bois­dron, his­to­rien et rédac­teur en chef adjoint du Cour­ri­er d’Europe cen­trale, un por­tail en ligne proche des réseaux Sci­ence Po et Medi­a­part ne cachant pas son oppo­si­tion à la poli­tique menée par Vik­tor Orbán et ses liens avec la presse hon­groise hos­tile au gou­verne­ment. Matthieu Bois­dron inter­vient dans le doc­u­men­taire de manière cri­tique mais n’utilise pas le même ton poli­tisé que Cseh et Fre­und. Il soulève un point impor­tant : la place de pre­mier choix occupée par les télévi­sions pro-gou­verne­men­tales dans le paysage médi­a­tique hon­grois. Ne men­tion­nant pas la présence en Hon­grie de la chaîne RTL Klub, hos­tile au gou­verne­ment et appar­tenant au groupe alle­mand Ber­tels­mann, il ne tient pas compte des con­clu­sions d’un rap­port de l’institut Repub­likon, financé par l’Union européenne et dirigé par l’ancien min­istre SZDSZ Gábor Horn (ancien par­ti de l’intelligentsia budapestoise hos­tile au Fidesz), et d’une étude de l’institut Nézőpont, proche du gou­verne­ment, mon­trant que la part des Hon­grois con­som­mant exclu­sive­ment des médias pro-gou­verne­men­taux est dérisoire (env­i­ron 4 à 5 % des con­som­ma­teurs de médias seulement).

En sa qual­ité d’historien, Matthieu Bois­dron ne devrait pas ignor­er que la par­tic­u­lar­ité du paysage médi­a­tique hon­grois repose fon­da­men­tale­ment dans le car­ac­tère post-com­mu­niste de la Hon­grie et dans l’absence d’une cul­ture de ser­vice pub­lic de l’information (sérieuse­ment endom­magée en Europe de l’Ouest, comme en atteste l’unanimité pro-Macron dans l’entre-deux tours de l’élection prési­den­tielle). De ce car­ac­tère vient le fait que les médias publics sont directe­ment pilotés par le pou­voir en place. Il n’ignore aus­si sans doute pas que la presse en ligne hon­groise cri­tique du gou­verne­ment est très active — con­som­mée par une écras­ante majorité de Hon­grois comme le mon­trent les études citées plus haut — et dis­pose d’ailleurs d’une capac­ité à impos­er des thèmes et une nar­ra­tion (nar­ra­tion san­i­taire, pris par­ti pour Kiev) — une capac­ité con­tre laque­lle les médias pro-gou­verne­men­taux sont assez dému­nis, d’autant plus que ces derniers usent de moyens de com­mu­ni­ca­tion médi­a­tique en perte de vitesse et peinant à réa­gir avec effi­cac­ité aux thèmes imposés (télévi­sion, PQR).

« L’opposition démocratique »

Arte qual­i­fie l’opposition hétéro­clite faite de six par­tis d’«opposition démoc­ra­tique », lais­sant ain­si enten­dre que les forces gou­verne­men­tales ne seraient pas démoc­ra­tiques, ce qui revient à dire qu’un sou­tien de plus de 54% dans les urnes serait anti-démoc­ra­tique. C’est aus­si aller vite en besogne sur la présence du Job­bik au sein d’alliance d’opposition : un par­ti d’extrême-droite rad­i­cale retourné au prof­it des forces anti-Orbán.

Voici le neu­vième homme présent sur la liste de cette « oppo­si­tion démoc­ra­tique », Dániel Z. Kár­pát, mem­bre du Job­bik et effec­tu­ant un « salut romain » :

Voici le neuvième homme présent sur la liste de cette « opposition démocratique », Dániel Z. Kárpát, membre du Jobbik et effectuant un « salut romain » :

Cette notion d’«opposition démoc­ra­tique » est un clas­sique de la nar­ra­tion occi­den­tale sur les sys­tèmes poli­tiques de pays rangés dans la caté­gorie « enne­mies de la lib­erté ». Elle est par exem­ple régulière­ment employée con­cer­nant la Russie, oubliant que dans ce pays l’opposant prin­ci­pal au pou­voir n’est pas Alexan­dre Naval­ny (per­son­nal­ité assez insignifi­ante aux yeux de l’écrasante majorité des Russ­es et du reste ayant lui aus­si un passé proche de mou­ve­ments néo-nazis) mais le Par­ti com­mu­niste russe qui tient des posi­tions encore plus rad­i­cales sur la con­damna­tion du monde occi­den­tal que celles défendues par le prési­dent russe.

Dans le cas hon­grois, et cela Arte l’évoque dans l’introduction de son doc­u­men­taire, cette expres­sion fait sans doute référence au sys­tème élec­toral qui serait « pipé » et « favor­able au Fidesz ». Comme partout, le Fidesz s’est adon­né au ger­ry­man­der­ing à son prof­it, mais la très nette dif­férence de voix (plus d’un mil­lion de voix) entre la majorité gou­verne­men­tale et l’opposition est telle que l’on ne peut voir la chose autrement que comme un échec bru­tal de l’opposition. Le Fidesz-KDNP aurait d’ailleurs obtenu encore plus de sièges si la Hon­grie dis­po­sait d’un sys­tème de cal­cul des man­dats tel que celui exis­tant par exem­ple au Roy­aume-Uni. Il y aurait aus­si beau­coup à dire sur le niveau et le con­tenu (essen­tielle­ment des inac­t­ifs) de l’assise élec­torale de pre­mier tour d’Emmanuel Macron qui lui per­met au sec­ond tour, « face à la haine », de rafler la mise pour ensuite exercer des prérog­a­tives prési­den­tielles allant bien au-delà de ce que per­met la Loi fon­da­men­tale hon­groise pour le Pre­mier min­istre de la Hon­grie. Ces ques­tions de droit élec­toral ne sont évidem­ment jamais relevées par les médias dom­i­nants occi­den­taux con­cer­nant la France ou le Royaume-Uni.

Arte devrait mieux écouter ses informateurs hongrois

Con­traire­ment au ton de ce doc­u­men­taire, une série de mem­bres de l’opposition hon­groise (notam­ment Ágnes Kun­hal­mi, Péter Ungár et Péter Újhe­lyi) ont tenu un dis­cours de vérité au lende­main des élec­tions en expli­quant que la défaite de leur camp était due à son inca­pac­ité à com­pren­dre le car­ac­tère nation­al hon­grois et par­ti­c­ulière­ment celui des Hon­grois de province.

Le député vert Péter Ungár, acces­soire­ment déten­teur d’une for­tune finan­cière con­sid­érable, ce qui lui per­met une cer­taine lib­erté de parole, est même allé jusqu’à avouer que l’opposition avait fait une cam­pagne en usant de ter­mes seule­ment com­pris par les gag­nants de la mon­di­al­i­sa­tion et par­lé un lan­gage échap­pant au peu­ple hon­grois. Dans l’ensemble, l’ambiance post-élec­torale au sein de l’opposition était la suiv­ante : nous ne com­prenons pas l’âme hon­groise, nous avons ten­dance à mépris­er les Hon­grois et nos slo­gans trop généraux et anti-Orbán ont con­sti­tué une faute poli­tique, alors que la stratégie d’union de l’opposition était une lourde erreur de stratégie.

Prenant essen­tielle­ment ses infor­ma­tions par­mi les opposants de Vik­tor Orbán, les médias dom­i­nants occi­den­taux devraient mieux écouter Péter Ungár, et ceux à gauche ayant fait œuvre d’auto-critique, au lieu de per­sis­ter dans le fan­tasme et l’amateurisme lorsqu’ils effectuent un tra­vail sur la Hongrie.

Cet ama­teurisme défie l’entendement. Dans son doc­u­men­taire, Arte affirme que le can­di­dat de l’opposition Péter Már­ki-Zay n’a obtenu que 5% du temps de parole à la télévi­sion publique. En réal­ité, Péter Már­ki-Zay n’a obtenu que cinq min­utes de temps de parole à la télévi­sion publique pen­dant la cam­pagne. Les mau­vais­es langues vont même jusqu’à dire qu’étant don­né la nul­lité du can­di­dat de l’opposition — con­stat large­ment admis, y com­pris à gauche —, lui accorder plus de temps de parole aurait con­duit à creuser davan­tage l’écart entre le Fidesz et l’opposition.

Voir aus­si : Arte, info­gra­phie

Voir aus­si : Élec­tions en Hon­grie : une analyse sur place des médias locaux pen­dant la campagne