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Pour Barbier, internet doit être régulé car « les Chinois y arrivent bien »

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8 janvier 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Pour Barbier, internet doit être régulé car « les Chinois y arrivent bien »

Temps de lecture : 2 minutes

Invité des « Grands gueules » sur RMC ce vendredi 3 janvier, Christophe Barbier a été interrogé sur « l’affaire Dieudonné » qui agite le monde médiatique et politique depuis plusieurs jours.

Pour le patron de L’Express, rien de plus sim­ple pour faire taire Dieudon­né : lui inter­dire l’accès aux salles de spec­ta­cle et, en par­al­lèle, le cen­sur­er sur inter­net ! « Inter­net n’est pas un no man’s land. On peut aus­si com­bat­tre sur inter­net juridique­ment ceux qui vio­lent la loi, et notam­ment la loi Gayssot (qui inter­dit toute recherche his­torique et remise en cause de la ver­sion offi­cielle de la shoah, ndlr). On peut y aller, il suf­fit que les autorités s’en don­nent les moyens », a‑t-il commencé.

Bar­bi­er con­sid­ère qu’« Inter­net est un champ d’im­punité parce que ça part dans tous les sens. Mais ça se régule aus­si inter­net ! Entre nous, les Chi­nois y arrivent bien. » Une com­para­i­son qui a fait rire et réa­gir le plateau de RMC, mais le grand démoc­rate Christophe Bar­bi­er reste droit dans ses bottes de cuir : « Si les dic­tatures y arrivent, il faut que les démoc­ra­ties fassent l’ef­fort, elles aus­si, de faire respecter la loi sur inter­net. Sinon ça sera : dic­tature ou dic­tature. C’est ça qu’on veut ? Non. Il faut donc que les démoc­ra­ties con­sid­èrent aus­si qu’in­ter­net ça doit se réguler. »

En résumé, le mes­sage est le suiv­ant : pour ten­dre vers plus de démoc­ra­tie, il faut s’inspirer… des dic­tatures. Cherchez l’erreur.

Christophe Bar­bi­er n’en est pas à son pre­mier para­doxe. Lors de l’affaire des car­i­ca­tures de Char­lie Heb­do – et des réac­tions indignées des musul­mans –, ce dernier avait estimé qu’« il ne peut pas y avoir de lim­ite à la lib­erté d’expression ». Plus tard, lorsque Dieudon­né avait présen­té sa « liste anti­sion­iste » aux élec­tions européennes, Bar­bi­er con­sid­érait soudain que « la lib­erté d’expression a des lim­ites »…

Voir aussi notre portrait de Christophe Barbier, le petit marquis libéral-libertaire

Crédit pho­to : Cadrem­ploi via Youtube (DR)