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Médias : France Culture veut sauver la presse écrite

1 mars 2013

Temps de lecture : 2 minutes
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Médias : France Culture veut sauver la presse écrite

Temps de lecture : 2 minutes

À partir de la mi-mars, France Culture, sous l’impulsion de son directeur Olivier Poivre d’Arvor, organisera des journées « cause commune et antenne partagée ». À cette occasion, la station recevra dans ses rédactions des journalistes de presse écrite des grands quotidiens nationaux que sont Le Figaro, Le Parisien, Le Monde, La Croix, Libération et L’Humanité.

Inter­rogé par Le Figaro, le patron de la sta­tion a affiché son objec­tif : sauver la presse écrite. « L’idée est d’of­frir aux six quo­ti­di­ens nos 1,2 mil­lions d’au­di­teurs, non nég­lige­ables, très pre­scrip­teurs et acheteurs de livres et de jour­naux. Ces quo­ti­di­ens vont pass­er la journée avec nous, et nous serons dès la mati­nale dans les locaux de la rédac­tion du jour­nal. Puis toute la journée, nous fer­ons enten­dre leurs jour­nal­istes et mélangerons nos équipes pour réalis­er les revues de presse et les édi­to­ri­aux », a‑t-il expliqué.

Et ce dernier de pour­suiv­re, opti­miste : « Au terme de cette opéra­tion, je voudrais qu’il y ait quelques dizaines de mil­liers de lecteurs sup­plé­men­taires par jour­nal. Ce n’est pas impos­si­ble ! Nos audi­teurs achè­tent des livres et des jour­naux de manière pas­sion­née et com­pul­sive. Ils sont très dynamiques et fidèles à l’écrit. »

Qu’est-ce qui pousse Olivi­er Poivre d’Arvor à cette « char­ité » envers la presse écrite ? Pour lui, « sans l’écrit, sans les quo­ti­di­ens, sans leur tra­vail d’analyse et de fond réal­isé tous les jours, et pas seule­ment à tra­vers les revues de presse que nous pou­vons faire à la radio ou à la télévi­sion, une par­tie de l’in­for­ma­tion ne passerait plus auprès du pub­lic. (…) Si le papi­er, les livres et les jour­naux sérieux qui font ce tra­vail d’ap­pro­fondisse­ment dis­parais­sent, c’est toute la chaîne des médias qui va mourir. Le jour où les quo­ti­di­ens ne seront plus là, la radio, qui est un média qui va bien, ira beau­coup moins bien, car nos infor­ma­tions seront moins fouil­lées, nos experts seront moins repérés et les analy­ses seront moins présentes sur nos antennes. »

En sauvant la presse écrite, men­acée, selon lui, par le numérique, Olivi­er Poivre d’Arvor estime sauver l’ensemble des médias, la radio y compris.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo Buzz Média Orange-Le Figaro.

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