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Lagardère : le grand désengagement

31 octobre 2013

Temps de lecture : 3 minutes
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Lagardère : le grand désengagement

Temps de lecture : 3 minutes

C’est la fin d’un feuilleton aux multiples rebondissements. Après une médiation prolongée de quelques semaines, le conflit opposant Vivendi et Lagardère à propos de Canal vient de trouver son dénouement.

Lagardère a en effet trou­vé un accord avec Viven­di pour lui céder sa par­tic­i­pa­tion de 20 % dans Canal France, moyen­nant 1,02 mil­liard d’eu­ros. Jusqu’à présent, les deux groupes n’étaient jamais par­venus à s’entendre sur un prix de vente, et un médi­a­teur avait été nom­mé pour résoudre le con­flit en juin dernier.

Lagardère avait sou­vent agité la men­ace d’une entrée en bourse de ses 20 % dans Canal France, mais le pro­jet avait à chaque fois été annulé. En févri­er 2013, le groupe d’Arnaud Lagardère avait même porté l’affaire en jus­tice en récla­mant à Viven­di de restituer la tré­sorerie de la chaîne cryptée.

Enfin, en mai dernier, Lagardère avait pro­posé à Viven­di de lui racheter la total­ité de ses parts. « Si Viven­di manque d’optimisme quant à l’avenir de Canal+ France, je suis prêt à étudi­er la reprise des 80% qu’ils déti­en­nent et à les intro­duire en Bourse à des con­di­tions favor­ables », avait alors déclaré Arnaud Lagardère.

C’est finale­ment Viven­di qui a racheté les parts de Lagardère, un tiers moins cher que le prix ini­tial réclamé par le groupe.

D’autre part, Lagardère a affir­mé avoir trou­vé une ving­taine de repre­neurs pour ses titres. Dans un entre­tien au Figaro dimanche 27 octo­bre, Denis Olivennes, prési­dent de Lagardère Active, s’est exprimé sur la ces­sion de 10 des 20 titres de presse du groupe et sur les propo­si­tions de reprise.

Esti­mant que « la presse est dans une impasse » et qu’ « il faut qu’elle réagisse vigoureuse­ment », Denis Olivennes mise sur le numérique. La ces­sion de 10 titres, qui ne représen­tent que 10 % du chiffre d’affaires, est un moyen pour Lagardère de ne pas s’éparpiller et de se recen­tr­er sur ses titres phare. « Aujour­d’hui, nous avons reçu une ving­taine de man­i­fes­ta­tions d’in­térêt sérieuses dont une petite dizaine pour l’ensem­ble des titres, émanant plutôt d’en­tre­pre­neurs ayant fait for­tune. Une autre dizaine pour des offres par mag­a­zine », a‑t-il annoncé.

Et celui-ci de pour­suiv­re : « Nous priv­ilégierons deux élé­ments dans notre choix d’ac­quéreurs: le prix de ces­sion et la reprise du max­i­mum d’emplois. Le proces­sus est sim­ple. Nous avons choisi Oddo comme con­seil, les doc­u­ments offi­ciels seront remis le 15 novem­bre, et nous devri­ons entr­er dans des dis­cus­sions finales avec des acquéreurs d’i­ci à la fin de l’année. »

Pour con­clure et jus­ti­fi­er la nou­velle stratégie du groupe dirigé par Arnaud Lagardère, Denis Olivennes a estimé qu’ « inve­stir dans le numérique revient à inve­stir dans l’avenir de la presse ». À not­er que 240 emplois sont con­cernés par la vente des titres. Aus­si, sur les 1 200 employés du groupe, 110 postes vont être supprimés.

Voir notre infographie du groupe Lagardère

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