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La guerre Google/Trump : Google pris la main dans le sac par une vidéo

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1 janvier 2019

Temps de lecture : 4 minutes
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La guerre Google/Trump : Google pris la main dans le sac par une vidéo

Temps de lecture : 4 minutes

Pre­mière dif­fu­sion le 15/09/2018 — L’Observatoire du jour­nal­isme (Ojim) se met au régime de Noël jusqu’au 5 jan­vi­er 2019. Pen­dant cette péri­ode nous avons sélec­tion­né pour les 26 arti­cles de la ren­trée qui nous ont sem­blé les plus per­ti­nents. Bonne lec­ture, n’oubliez pas le petit cochon de l’Ojim pour nous soutenir et bonnes fêtes à tous. Claude Chol­let, Président

L’équipe dirigeante de Google — qui avait pourtant offert assistance et subventions « silencieuses » aux latinos pour faciliter l’élection de Madame Clinton – se trouva fort dépourvue lorsque Trump fût venu, plus exactement consternée. Le Figaro du 13 septembre rappelait que le site « d’extrême droite » Breitbart avait obtenu une vidéo d’une source interne à la compagnie. Cette vidéo faisait non seulement état de la déception des équipes de Google, traduisant leur crainte de voir le pays « se fasciser », mais annonçait leur intention de participer à la « lutte contre l’extrémisme ». En particulier en utilisant les outils de bifurcation développés par Jigsaw, un think tank interne, initialement créé pour contrer les djihadistes confirmés ou en herbe.

Bref, Google a par­ticipé de cette « résis­tance » mise en place le 14 novem­bre 2016 dans les salons de l’Hôtel Man­darin de Wash­ing­ton par George Soros, Nan­cy Pelosi, ain­si qu’un aréopage d’investisseurs afin de lancer la recon­quête du pouvoir.

Or le phénomène Trump (qu’il dis­paraisse ou pour­suive sa route) a pro­fondé­ment ren­ver­sé les idol­es, ce qui rend ladite recon­quête moins facile, car ses cour­roies de trans­mis­sion sont moins fiables. Car s’il y a eu un « avant », il y a main­tenant un « après ».

Le paradigme de la confiance a changé

« Avant », les citoyens avaient con­fi­ance dans leur sys­tème de gou­verne­ment, dans sa police et ses ser­vices secrets, les grandes entre­pris­es, dans la finance et Hol­ly­wood, dans le pro­fes­sion­nal­isme des médias, réputés les meilleurs du monde, tout autant que dans ses marchands de bon­heur, autrement dit les GAFAM. Autant de cour­roies de trans­mis­sion réputées fiables.

« Après » c’est à dire depuis l’élection de Trump, les améri­cains se réveil­lent, et les idol­es tombent. La con­tre-résis­tance s’organise. L’on observe en effet depuis 22 mois un activisme crois­sant de la part de cer­tains par­lemen­taires « pop­ulistes », ou d’organes tels que le Media Research Cen­ter (L’OJim améri­cain) ain­si que d’une galax­ie d’équivalents améri­cains du réseau français TV Lib­ertés (One Amer­i­ca Net­work, News­max, Sin­clair Broad­cast Group etc.), autant que de cer­tains sites de presse soit pop­ulistes, soit lib­er­tariens, soit ultra-con­ser­va­teurs. Ain­si des Wash­ing­ton Times, Dai­ly Caller, Lifezette, ou tout par­ti­c­ulière­ment de l’équivalent améri­cain du français Causeur : Breibart News, que nous avions présen­té à nos lecteurs le 9 août 2017.

Trois présentateurs vedettes

Sans oubli­er le tier­cé de la soirée et de la nuit chez Fox News, qui ratisse large avec le lib­er­tarien Tuck­er Carl­son, le pop­uliste Han­ni­ty, et la con­ser­va­trice chré­ti­enne Lau­ra Ingra­ham, qui fonc­tion­nent à la fois comme le boucli­er et le glaive médi­a­tiques du la révo­lu­tion trumpi­enne, laï­cisant pro­gres­sive­ment la notion que Trump est vic­time d’un coup d’État de moins en moins larvé. Ce qui propulse les indices d’écoute de la chaîne.

Cette con­tre-insur­rec­tion a per­mis de dénon­cer le fonc­tion­nent en cir­cuit fer­mé des com­posantes de l’État per­ma­nent (ou « pro­fond ») con­tre les vœux des citoyens. Les médias soci­aux sont (pour l’instant) dans le col­li­ma­teur ain­si que Google. En atten­dant, le shad­ow cab­i­net des équipes de Fox News four­nit Trump en idées. Et depuis quelques mois, Tuck­er Carl­son s’est con­cen­tré sur la tyran­nie du mono­pole des GAFAM (« Tech Tyran­ny ») tout en prô­nant l’application des lois antitrust. Ce que les élus répub­li­cains répug­nent à faire.

Il reste que les enchères sont mon­tées d’un cran. Les GAFAM et leurs amis de l’État per­ma­nent espèrent une vic­toire de leurs alliés aux lég­isla­tives de novem­bre afin de mar­gin­alis­er le prési­dent. Étrange­ment, Trump vient de sign­er une direc­tive prési­den­tielle visant à lut­ter con­tre toute ingérence en ces élec­tions par toute entité, groupe ou État. Vise-t-il les Russ­es ou les relais de l’État permanent ?