Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Heurs et misères de la voix de la France en Afrique

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

3 décembre 2022

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Heurs et misères de la voix de la France en Afrique

Heurs et misères de la voix de la France en Afrique

Temps de lecture : 2 minutes

L’influence française en Afrique se réduit comme une peau de chagrin, face aux influences russes, américaines ou chinoises. Au point d’imaginer au quai d’Orsay une nouvelle « voix de la France en Afrique » sous forme vidéo.

Une diplomatie en panne

La diplo­matie française en Afrique est en déroute. Le français recule partout, en par­ti­c­uli­er en Afrique du Nord où l’anglais tend à le sup­planter comme deux­ième langue der­rière l’arabe pour les jeunes générations.

Il est dou­teux que le choix étrange de la chanteuse anti-française Yseult comme représen­tante de la fran­coph­o­nie inverse la ten­dance. Le désas­tre des opéra­tions Barkhane a plutôt attisé (ou l’a fait naître) le ressen­ti­ment des pop­u­la­tions locales con­tre la France, un sen­ti­ment qua­si-inex­is­tant il y a seule­ment dix ans.

Un « Brut » pour l’Afrique

Le quai d’Orsay (source Let­tre A) pré­pare un appel d’offres pour dévelop­per une nar­ra­tion autour des rela­tions entre la France et l’Afrique. Faute de savoir-faire ce sont des médias soci­aux exis­tant qui pour­ront pro­duire les con­tenus de cette chaîne dig­i­tale. Les médias sondés seraient tous dans le seg­ment libéral-lib­er­taire comme Brut, Kon­bi­ni ou Loop­sider, ce qui per­met d’espérer un dis­cours 100% poli­tique­ment correct.

Voir aus­si : Brut, info­gra­phie

La Maison des mondes africains et Al Jazeera à la française

Le pro­jet sera piloté par une nou­velle danseuse d’Emmanuel Macron, la « Mai­son des mon­des africains et des dias­po­ras » annon­cée en 2021 lors d’un som­met fran­co-africain. Le pro­jet (coû­teux) serait sur les rails à Paris en 2024, mais la chaîne dig­i­tale pour­rait être lancée avant.

La présence africaine est pour­tant plutôt bien mar­quée en France comme n’importe quel voyageur util­isant les trans­ports en com­mun peut le con­stater. Et si on voit bien l’articulation idéologique entre cette Mai­son et la future chaîne, on en com­prend moins les con­tours et le rôle du quai d’Orsay pour créer une sorte d’Al Jazeera à la française avec des prestataires de service.

Voir aus­si : Al Jazeera lance AJ+ en France