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GAFAM et censure : Facebook efface Marion Maréchal et Jordan Bardella

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7 août 2021

Temps de lecture : 3 minutes
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GAFAM et censure : Facebook efface Marion Maréchal et Jordan Bardella

Temps de lecture : 3 minutes

Red­if­fu­sion esti­vale. Pre­mière dif­fu­sion le 5 mars 2021

La foire à la censure continue. Les GAFAM n’ont pas fini de limiter la liberté d’expression sur leurs réseaux sociaux et Facebook a encore frappé.

Emmanuelle Ménard et Joachim Son-Forget nouvelles victimes

Il y a peu c’était les députés Emmanuelle Ménard (qui avait rap­pelé dans un tweet que le ter­ror­iste de Nice était un migrant) et Joachim Son-For­get (qui avait changé son nom et sa pho­to de pro­fil pour dénon­cer la cen­sure après que Trump avait été éradiqué de Twit­ter) qui étaient vic­times de la toute puis­sante cen­sure. On ne présente même plus le coupable, arrê­tons-nous sim­ple­ment sur ses dernières vic­times : Jor­dan Bardel­la, Mar­i­on Maréchal et Généra­tion iden­ti­taire. Le motif est tou­jours le même : « Infrac­tions répétées aux stan­dards de la com­mu­nauté ». L’avantage d’une for­mule aus­si vague est qu’elle jus­ti­fie tout et n’importe quoi.

Twitter pour la liberté mais en Ouganda

La ques­tion de la cen­sure a récem­ment été abor­dée plusieurs fois par l’OJIM car elle est par­ti­c­ulière­ment active ces temps-ci. Cette surac­tiv­ité est sans doute due aux péri­odes élec­torales. Il y a eu la prési­den­tielle améri­caine en novem­bre 2021 et il y a l’élection prési­den­tielle française qui approche pour 2022. À ce pro­pos, il est amu­sant de rap­pel­er cette anec­dote du 13 jan­vi­er dernier où, à l’occasion des élec­tions en Ougan­da, Twit­ter s’était insurgé con­tre les pres­sions subies par les four­nisseurs d’accès inter­net qui étaient d’empêcher de don­ner l’accès aux réseaux soci­aux. Selon le géant améri­cain, cette attaque con­tre la lib­erté d’expression est très grave et il déclarait même : « la con­ver­sa­tion publique sur Twit­ter, n’est jamais plus impor­tant que pen­dant les proces­sus démoc­ra­tiques, en par­ti­c­uli­er les élec­tions. »

Médias classiques et GAFAM, avantage aux seconds

Le prob­lème des GAFAM est un peu dif­férent de celui des médias plus tra­di­tion­nels. Ils ont bien une ligne édi­to­ri­ale et une pen­sée très claire­ment imposée par leurs pro­prié­taires respec­tifs, bien qu’ils s’en défend­ent et pré­ten­dent militer pour la lib­erté d’expression, mais ils ne sem­blent jamais soumis à aucun con­trôle de la part des États où ils sévis­sent. Il y a bien une excep­tion en Ital­ie où la jus­tice a con­fir­mé la supéri­or­ité de la loi nationale sur l’arbitraire des règles privées de Face­book dans le cadre d’un lit­ige entre l’entreprise améri­caine et un mou­ve­ment poli­tique.

De grandes sociétés privées peu­vent-elles décider qui a le droit de s’exprimer et à quel sujet ? Sur sa récente cen­sure, Jor­dan Bardel­la déclarait :

« Je n’ai rien pub­lié qui pou­vait prêter à la polémiqueLes réseaux soci­aux se sont octroyé le droit de con­trôler la parole publique. Après avoir cen­suré le Prési­dent des États-Unis, ils n’ont plus de lim­ite. Nous entrons dans un cli­mat de mise sous tutelle des lib­ertés d’ex­pres­sion. C’est très inquiétant ! »

Jean-Luc Mélen­chon aler­tait également :

« Aujour­d’hui ce sont les inter­ven­tions de Trump, demain ce sera peut-être autre chose. Nous avons devant nous ce dan­ger, que les réseaux soci­aux nous soient coupés à nous aussi ».

Les GAFAM sont devenus incon­tourn­ables en matière de com­mu­ni­ca­tion pour les hommes poli­tiques et les entre­pris­es. Un immense pou­voir de cen­sure leur a été octroyé et ils en usent et abusent avec « force modération ».