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Elkabbach/Sarkozy : le pacte secret qui fait débat

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20 septembre 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Elkabbach/Sarkozy : le pacte secret qui fait débat

Temps de lecture : 3 minutes

Dans son livre « Blessures », parut ces derniers jours, Paul Amar raconte son parcours… et en profite pour régler ses comptes.

Par­mi des anec­dotes croustil­lantes, l’an­cien présen­ta­teur du JT de France 2 (1992–1994) lance une bombe en affir­mant que Nico­las Sarkozy aurait, au début des années 90, passé un pacte secret avec Jean-Pierre Elk­a­b­bach.

Jour­nal­iste poli­tique, Elk­a­b­bach briguait alors la prési­dence de France Télévi­sions. Selon Paul Amar, il aurait pro­posé au min­istre du Bud­get de l’époque d’user de son influ­ence pour favoris­er Bal­ladur à la prési­den­tielle de 1995… en échange du poste de prési­dent de France Télé.

Bal­ladur échouera à la prési­den­tielle mais Elk­a­b­bach sera bien nom­mé en 1993. Sur France Info, Amar racon­te qu’alors qu’il inter­ro­geait Nico­las Sarkozy sur les raisons de la nom­i­na­tion d’Elk­a­b­bach à la place de Jean-Marie Cava­da, Sarkozy aurait répon­du : « Avec Elk­a­b­bach, on pou­vait s’en­ten­dre. » Avant d’a­jouter : « Elk­a­b­bach est venu me voir et m’a pro­posé la chose suiv­ante : ‘Fais-moi élire prési­dent de France Télévi­sions, je te fais élire Bal­ladur président’. »

Et pour appuy­er son pro­pos, Paul Amar insiste sur la par­tial­ité qu’il prête à son ancien patron. Écarté du jour­nal de 20h en 1994, le jour­nal­iste rap­pelle les cir­con­stances de la fameuse séquence dite des « gants de boxe » au cours de laque­lle il avait ouvert un débat opposant Bernard Tapie à Jean-Marie Le Pen en leur pro­posant des gants de boxe…

« Ce débat m’é­tait imposé. La rédac­tion n’avait pas été asso­ciée », a‑t-il tenu à pré­cis­er au micro de France Info. Suite au scan­dale que cela avait provo­qué, il avait alors présen­té sa démis­sion. Mais, assure-t-il, sa rédac­tion l’en avait dis­suadé. « Les jeunes con­frères me dis­aient : ‘On a besoin de toi pour la prési­den­tielle’ », a‑t-il rappelé.

Lors de son évic­tion, Jean-Pierre Elk­a­b­bach lui aurait lancé : « La rédac­tion te sou­tient mais je n’ac­cepte pas que tu dis­cutes sans cesse mes ordres. Tu dois démis­sion­ner. » Et d’a­jouter : « Com­ment, si tu restes au 20 Heures, vas-tu te com­porter vis-à-vis de Bal­ladur et de Chirac pen­dant la cam­pagne présidentielle ? »

Invité sur le plateau de « C à vous » sur France 5, Jean-Pierre Elk­a­b­bach a qual­i­fié de « délire men­songer » les accu­sa­tions portées par Paul Amar. « Pour savoir si ce délire men­songer est vrai, ce n’est pas à moi qu’il faut pos­er la ques­tion mais à Nico­las Sarkozy », a‑t-il tout d’abord expliqué.

« Je décou­vre dans ce livre que Paul Amar entrete­nait des rela­tions priv­ilégiées avec Nico­las Sarkozy, qui lui fai­sait des con­fi­dences. Ils avaient des liens de prox­im­ité », a‑t-il égale­ment répon­du, comme pour ren­dre la mon­naie de sa pièce à son confrère.

Et con­cer­nant Bal­ladur, l’an­i­ma­teur d’Eu­rope 1 de s’ex­clamer : « Comme si j’avais le pou­voir de faire élire Édouard Bal­ladur ! » Et d’a­jouter : « Et Bal­ladur n’a pas été élu, c’est bien la pre­mière fois que je manque à ma parole… »

En guise de con­clu­sion, Elk­a­b­bach lâchait en fix­ant la caméra : « Paul, l’ai­greur est tou­jours mau­vaise conseillère. »

Voir notre portrait de Paul Amar

Pho­to : © Revu et Cor­rigé, France 5

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