Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Accueil | Veille médias | [Rediffusion] David Pujadas reconnaît une « idéologie cachée » dans ses JT

L’article que vous allez lire est gratuit. Le mois de décembre est le plus important pour nous, celui où nos lecteurs peuvent nous aider par un don avec un reçu fiscal pour 2023 de 66% de leur don. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

29 décembre 2016

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | [Rediffusion] David Pujadas reconnaît une « idéologie cachée » dans ses JT

[Rediffusion] David Pujadas reconnaît une « idéologie cachée » dans ses JT

Temps de lecture : 3 minutes

[Red­if­fu­sion — arti­cle pub­lié ini­tiale­ment le 15/12/2016]

Après Bernard de la Villardière, le magazine Society vient de consacrer un long portrait à David Pujadas. Un portrait parfois étonnant, où il confie même avoir, plus jeune, « goûté à toutes les drogues ». Aujourd’hui bien sevré, il reste semble-t-il la dépendance à l’audience et aux résultats comptables… Dans cet entretien, le présentateur du JT de France 2 évoque également la manière dont était traitée l’information dans son journal.

Inter­rogé sur les cri­tiques les plus fréquentes faite à son JT, celui qui a été désigné par un récent « sondage » comme étant le « jour­nal­iste le plus crédi­ble de France » a souhaité faire son mea cul­pa. « Oui, le jour­nal véhicule sans doute une vision du monde : l’idée implicite que le salut et le bon­heur rési­dent dans la con­som­ma­tion ou l’ac­cu­mu­la­tion des richess­es », a recon­nu David Pujadas.

Or « la crois­sance non mesurée, l’at­ten­tion portée aux autres, […] c’est essen­tiel dans une société. Mais on ne la traite pas. En ce sens, oui, il y a une idéolo­gie cachée », a‑t-il pour­suivi dans une fran­chise peu com­mune. D’autant que cette ligne axée sur la crois­sance et la con­som­ma­tion comme seuls hori­zons n’est pas une fatal­ité. Pour preuve, le jour­nal de 13 h de Jean-Pierre Per­naut sur TF1 s’évertue sou­vent à pro­mou­voir les ini­tia­tives citoyennes, les tra­di­tions, le local, le savoir-faire, etc… Et cela lui est du reste reproché par les mêmes qui dénon­cent la vision « cap­i­tal­iste » du JT de France 2.

Plus loin, Pujadas est revenu sur cette célèbre séquence filmée où on le voit, le 11 sep­tem­bre 2001, en train de regarder sur un écran le pre­mier avion frap­pant l’une des tours du World Trade Cen­ter, et de s’écrier : « Wouah, génial ! ». À l’époque, cet épisode filmé par les caméras de Canal+ avait fait scan­dale et le jour­nal­iste avait dû s’ex­cuser. Aujour­d’hui, il regrette ce com­porte­ment. « Hon­nête­ment, je roulais des mécaniques à cette époque. Ça fai­sait même pas huit jours que j’é­tais arrivé sur France 2 et des caméras me suiv­aient. J’avais 36 ans, j’ai fait le malin, le blasé », a‑t-il con­fié. Et le présen­ta­teur d’ex­pli­quer n’avoir « pas saisi l’am­pleur de la chose à ce moment-là ».

Voir aussi : David Pujadas, la servilité tranquille

Crédit pho­to : DR