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Comme L’Obs, L’Express souffre et se restructure

12 septembre 2021

Temps de lecture : 2 minutes
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Comme L’Obs, L’Express souffre et se restructure

Temps de lecture : 2 minutes

Les magazines du monde libéral libertaire sont structurellement en crise. L’Obs accumule les pertes qui sont renflouées par son actionnaire du groupe Le Monde. L’Express rhabillé façon mode à l’anglaise ne va pas beaucoup mieux.

The Economist en français toujours en perte

Quand Alain Weill a racheté l’Express en 2019 à Patrick Drahi (qui en con­serve 49% mais n’y inter­vient plus) il avait l’ambition d’en faire un The Econ­o­mist à la française. Le jour­nal est d’ailleurs une copie du mag­a­zine anglais dans sa présen­ta­tion et dans son style. Pas dans sa dif­fu­sion ni dans ses résul­tats financiers.

Une perte de 13M€ (source Let­tre A) en 2018 qui était mon­tée à 32M€ en 2019 pour faire face au plan social qui avait vu 120 col­lab­o­ra­teurs remer­ciés et au lance­ment de la nou­velle for­mule. La perte était encore de 6M€ en 2020 et pour­rait avoisin­er les 3M€ en 2021. De quoi lass­er un peu les heureux (?) action­naires Weill/Drahi.

Encore un effort pour les salariés

La nou­velle for­mule est un demi-suc­cès, ce qui est proche d’un demi-échec. Si l’hebdomadaire a gag­né en qual­ité, la dif­fu­sion payée (dont une bonne par­tie de « ventes aux tiers » à prix coû­tant ou à perte) a per­du 40% de ses ventes entre 2017 et 2020 et l’audience a encore fléchi d’environ 10% à la mi 2021. Comme le levi­er des ventes est celui qui est le plus dif­fi­cile à con­trôler, reste celui des dépens­es, économies loca­tives par un démé­nage­ment moins coû­teux et économies de per­son­ne où le secré­tari­at de rédac­tion est sur la sel­l­ette. Weill comme tout le monde veut met­tre l’accent sur le numérique et embauche pour cela Diane Lemoine venue du Huff­post et de Téléra­ma, le petit monde libéral lib­er­taire améri­canophile. Les lecteurs suiv­ront-ils un mag­a­zine devenu qua­si anglo-sax­on dans sa forme et son esprit ?