Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Accueil | Veille médias | Aymeric Caron « meurtri » par les accusations d’antisémitisme

L’article que vous allez lire est gratuit. Le mois de décembre est le plus important pour nous, celui où nos lecteurs peuvent nous aider par un don avec un reçu fiscal pour 2023 de 66% de leur don. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

6 mai 2014

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Aymeric Caron « meurtri » par les accusations d’antisémitisme

Aymeric Caron « meurtri » par les accusations d’antisémitisme

Temps de lecture : 3 minutes

À la suite de son altercation (coupée au montage) avec le réalisateur Alexandre Arcady, Aymeric Caron s’est expliqué sur les accusations d’antisémitisme qui planent sur sa personne.

Il y a 10 jours, dans l’émis­sion « On n’est pas couché » sur France 2, ce dernier avait, selon les dires d’Ar­cady, réal­isa­teur du film sur la mort d’I­lan Hal­i­mi, jus­ti­fié l’an­tisémitisme par les « meurtres d’en­fants » com­mis par l’ar­mée israéli­enne à Gaza. Des accu­sa­tions aux­quelles le prin­ci­pal intéressé a réa­gi chez Ardis­son ce samedi.

« Le film par­le de l’af­faire Hal­i­mi. Ensuite Arcady a par­lé de l’af­faire Mer­ah. On a donc eu une dis­cus­sion sur cette affaire Mer­ah qui a ensuite dérivé sur le con­flit israé­lo-pales­tinien. Nat­acha (Polony, NDLR) a par­lé du con­flit, des con­séquences que ce con­flit pou­vait avoir sur la mon­tée de cer­tains phénomènes, d’an­tisémitisme, de racisme en général. Bon, c’est vrai qu’on s’est ren­du compte qu’à un moment, peut-être, on s’éloignait du sujet de départ », a‑t-il regretté.

Et Caron de pour­suiv­re : « Je tiens à être extrême­ment clair là-dessus. Con­traire­ment à ce qu’Ar­cady a pu enten­dre ou vouloir com­pren­dre, à aucun moment, à aucun moment dans cette séquence, je ne jus­ti­fie l’in­jus­ti­fi­able, l’in­nom­ma­ble à savoir le meurtre d’un juif, la tor­ture, le meurtre d’I­lan Hal­i­mi, qui est inex­cus­able. » « Je n’ai fait que soulign­er quelque chose que je regret­tais, que je dénonçais, à savoir que le con­flit israé­lo-pales­tinien, la mort d’en­fants pales­tiniens, étaient util­isés, récupérés par cer­taines per­son­nes pour aller jus­ti­fi­er l’in­jus­ti­fi­able. C’est exacte­ment ça que j’ai dit », a‑t-il poursuivi.

Le chroniqueur de Lau­rent Ruquier s’est dit « meur­tri » par les accu­sa­tions d’an­tisémitisme qui ont pu lui être faites. « Être accusé, moi, d’an­tisémitisme, moi qui me bats depuis des années, que ce soit dans mon méti­er ou dans ma vie per­son­nelle, con­tre ça. Mon dernier livre, c’est juste­ment un cri con­tre la mon­tée du racisme, que ce soit l’an­tisémitisme, l’is­lam­o­pho­bie », a‑t-il plaidé avant de con­clure en con­fi­ant vivre « très mal » cette affaire. Mais le para­doxe est que Caron, vic­time d’une accu­sa­tion infâ­mante, n’a jamais lui-même hésité à qual­i­fi­er ceux qui ne pensent pas comme lui de « néo-cons », « néo-réacs » ou « néo-fachos » dont son livre récem­ment pub­lié four­mille (Incor­rect. Pire que la gauche bobo, la droite bobards). Il ne s’est vis­i­ble­ment pas posé la ques­tion de savoir si les des­ti­nataires de ces insultes n’allaient pas être « meur­tris » et vivre « très mal » d’être ain­si qualifiés.

D’autre part, face à l’ampleur de la con­tro­verse, Lau­rent Ruquier est sor­ti de son silence et a exprimé sur Twit­ter son sou­tien à Aymer­ic Caron. Selon lui, Alexan­dre Arcady aurait « défor­mé » les pro­pos du chroniqueur. « C’est Alexan­dre Arcady qui a été choqué et souhaitait couper cette séquence ! Pour finale­ment aller la racon­ter à sa façon ensuite ! », a‑t-il écrit sur son compte.

Votre notre portrait d’Aymeric Caron

Crédit pho­to : On n’est pas couché, émis­sion du 8 sep­tem­bre 2012