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La surveillance de la NSA, une menace pour les journalistes

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23 juin 2013

Temps de lecture : 2 minutes
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La surveillance de la NSA, une menace pour les journalistes

Temps de lecture : 2 minutes

Suite aux révélations d’un ex-consultant de la NSA, Edward Snowden, sur la surveillance des conversations privées sur internet, Dan Gillmor, chroniqueur au Guardian, professeur de journalisme et auteur de « We the media », a répondu aux questions du Nouvel Observateur.

« Les jour­nal­istes devraient tou­jours envis­ager le pire en ter­mes de sécu­rité, a‑t-il estimé. Ça peut être une ques­tion de vie ou de mort pour leurs sources. En par­ti­c­uli­er pour les “whistle­blow­ers” du gou­verne­ment, ces “lanceurs d’alerte” qui pren­nent des risques pour révéler des élé­ments impor­tants. » Et de prévenir : « Un jour­nal­iste, quelle que soit sa source, doit tou­jours pren­dre des pré­cau­tions pour véri­fi­er sa sécu­rité. Les jour­nal­istes qui tra­vail­lent beau­coup avec ce média ne le com­pren­nent et ne le réalisent pas assez. »

« Les médias utilisent Google, Apple, Face­book, YouTube pour de bonnes raisons. Mais peut-être ne faisons-nous pas assez atten­tion. Nous leur don­nons une grande par­tie de ce qui fait notre fonds de com­merce », a‑t-il pour­suivi en don­nant l’exemple de Face­book, qui pour lui « est à la fois bon et mau­vais pour le jour­nal­isme. Les inter­nautes y sont mas­sive­ment, mais nous, jour­nal­istes, lui accor­dons beau­coup trop de ce qui fait le cœur de notre méti­er. Ils moné­tisent ces don­nées, nous devri­ons plutôt nous con­cen­tr­er à trou­ver cet argent pour survivre. »

« Il est facile désor­mais, pour le gou­verne­ment améri­cain notam­ment, de savoir avec qui nous échangeons. En tant que jour­nal­iste, nous devri­ons soulever la ques­tion, c’est un prob­lème ! Dans les dic­tatures, les médias sont oblig­és de tra­vailler ain­si. C’est leur seul moyen de pou­voir dis­cuter avec les mem­bres de l’opposition dans cer­tains pays. S’ils sont démasqués, cela peut être fatal. En Amérique du Nord et en Europe, il est impos­si­ble de con­tin­uer à penser qu’une sur­veil­lance n’existe pas. »

En mai dernier, le New York­er a lancé « Stron­gox », une base cryp­tée per­me­t­tant des échanges sécurisés entre jour­nal­istes. Un début ?

Crédit pho­to : DR