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Soros se lance dans le Vice

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3 août 2023

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Soros se lance dans le Vice

Soros se lance dans le Vice

Temps de lecture : 2 minutes

Pre­mière dif­fu­sion le 15 mai 2023

Le titre est un peu publicitaire, nous l’avouons. George Soros ne va pas se livrer à des actes libidineux et secrets. Il va simplement acheter de manière publique le média Vice, déclaré en banqueroute.

Vice, plutôt vicieux

Le jeu de mots est facile, mais il cor­re­spond bien à ce que nous écriv­ions sur le média en 2015, sous le titre « un style mou et putassier » :

« Le vivre ensem­ble mou + le brand con­tent = Vice. Le brand con­tent c’est notre vieille pub­lic­ité rédac­tion­nelle pein­turlurée mod­erne. Les mar­ques paient les arti­cles qui font ven­dre leurs pro­duits. Le vivre ensem­ble mou c’est le vieux fond de la doxa con­formiste. Comme il est néces­saire d’attirer les jeunes, Vice glo­ri­fie tout ce qui est branché. Le mag­a­zine a inven­té un ton, entre sérieux, bran­chi­tude et ironie, écrit Libéra­tion : divers­es caté­gories d’informations qui se con­fondent dans une cri­tique gen­tille et tolérante, où tous les jour­nal­istes com­mu­nient autour d’une pen­sée crépi­tante et enfer­ment dans un cachot quelques pitres de l’ancien temps sur lesquels on crachera aux fêtes sacrées du vivre ensem­ble… pour venir s’y mir­er éro­tique­ment jusqu’à ne plus aimer que soi ».

Vicieux mais infortuné

Le pre­mier tour de table était pres­tigieux : Robert Mur­doch, Dis­ney, puis le ban­quier Matthieu Pigasse pour la fil­iale française. Après 50M$ de pertes en 2017, le groupe est de nou­veau défici­taire en 2018. Début 2019, un groupe d’investisseurs, mené par un des fonds de George Soros, remet 250M$ au pot. En mars dernier, le média fer­mait son bureau français. Le groupe val­orisé il y a quelques années pour près de 6 mil­liards de dol­lars, sera ven­du pour 400 mil­lions au groupe Fortress et au Soros Fund Man­age­ment. George Soros, 93 ans, est encore en bonne forme.

Voir aus­si : La galax­ie médi­a­tique de Soros passée au crible