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Sécurité des données, après Facebook et Google, Europe 1

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4 mars 2019

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Sécurité des données, après Facebook et Google, Europe 1

Sécurité des données, après Facebook et Google, Europe 1

Temps de lecture : 2 minutes

Nous mettons en garde nos lecteurs sur ce qu’ils peuvent poster sur Facebook (c’est généralement public ou susceptible de le devenir facilement), qui peut ensuite être utilisé contre eux professionnellement, familialement ou politiquement ou revendu directement ou indirectement à leur insu pour les tracer commercialement. Il en est de même pour les requêtes Google. Un rapport de la CNIL de 2017 exhumé par Médiapart révèle que Europe 1 fichait certains de ses auditeurs.

Allo Europe 1 ? Vous êtes fiché

Vous voulez par­ticiper à une émis­sion de la chaîne où les audi­teurs peu­vent inter­venir. Vous com­posez un numéro payant (vous êtes bien brave), vous obtenez une per­son­ne d’un cen­tre de con­tact qui vous enreg­istre, vous fait pré­cis­er votre ques­tion, note bien enten­du nom, prénom, numéro de télé­phone, peut-être votre pro­fes­sion et sans doute votre lieu d’appel.

La procé­dure per­met d’éliminer les plaisan­tins, les excités, ceux qui n’arrivent pas à exprimer une ques­tion ou un point de vue de manière intel­li­gi­ble. Et égale­ment de véri­fi­er si la ligne télé­phonique fonc­tionne cor­recte­ment si on vous rap­pelle pour pas­sage à l’antenne. Une sorte de cast­ing des audi­teurs. La chaîne a accu­mulé sur une ving­taine d’années des don­nées sur plus de 570.000 per­son­nes, une paille.

Gros con et vieille pédale

Où les choses se com­pliquent c’est quand l’employé du cen­tre de con­tact (sou­vent des étu­di­ants pour un tra­vail tem­po­raire) rajoute son grain de sel. Par­mi les épithètes déli­cates que l’on peut ren­con­tr­er « gros con, con­nard, facho, vieille pédale, can­céreux, raciste, fils de pute, alcoolique, accent juif tunisien » etc. À ceci près que dans le domaine de la san­té, de la sex­u­al­ité, des orig­ines, ces don­nées doivent rester dans le domaine privé et ne pas être stockées.

La direc­tion de la radio assure que « ces don­nées ne ser­vaient pas à dis­crim­in­er qui que ce soit », alors à quoi ser­vaient elles ? Mieux, un fichi­er « d’interdits d’antennes » de quelques cen­taines de noms était aus­si établi, un peu comme les inter­dits de jeux dans les casi­nos. Il serait intéres­sant de savoir sur quels critères ces rejetés ont été mis sur liste noire. Europe 1 n’a reçu qu’un aver­tisse­ment, jusqu’à ce jour resté confidentiel.