Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Parution : Journalisme, d’Olivier Villepreux, aux Éditions Anamosa

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

16 avril 2021

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Parution : Journalisme, d’Olivier Villepreux, aux Éditions Anamosa

Parution : Journalisme, d’Olivier Villepreux, aux Éditions Anamosa

Temps de lecture : 2 minutes

Après une belle carrière à La Dépêche du midi, L’Équipe, Libération, Olivier Villepreux se définit comme « un journaliste sans journal », spécialiste du sport et en particulier du football, il anime le blog CONTRE-PIED sur lemonde.fr. C’est aussi manifestement un honnête homme posant de bonnes questions, parfois prisonnier des influences de son milieu.

Un constat amer

Olivi­er Villepreux n’est pas passé par une école de jour­nal­isme, ces usines à for­mater les esprits qui enseignent la « sou­p­lesse ver­bale » selon ses mots, nous pour­rions ajouter la sou­p­lesse d’échine égale­ment. Cette absence de for­matage lui per­met de pos­er un juge­ment lucide sur ce qu’est devenu la presse écrite en 2021 : perte de con­fi­ance abyssale du pub­lic, perte de la légitim­ité des médias, copinage, con­cen­tra­tion indus­trielle par l’argent, stan­dard­i­s­a­tion du tra­vail des jour­nal­istes entraî­nant une baisse de la qual­ité, inca­pac­ité de la presse écrite à pro­téger son biotope face aux GAFAM, résul­tats per­vers du fonds Google d’aide à la presse, mon­tée de la pub­lic­ité déguisée en jour­nal­isme (Reworld Media). Tout ceci est bien vu, enlevé, réaliste.

Un peu de conformisme latent

Il est dif­fi­cile d’échapper à son milieu, à ce que répè­tent les col­lègues, les copains. L’ami Olivi­er n’échappe pas au repeti repe­ta quand il reprend sans esprit cri­tique les évène­ments du Capi­tole (voir notre arti­cle sur le décès d’un polici­er attribué volon­taire­ment aux man­i­fes­tants) par le prisme de CNN, un média démoc­rate ultra mil­i­tant ou – presque pire – par celui du Wash­ing­ton Post de Jeff Bezos. Notre sym­pa­thie pour Don­ald Trump est plus que lim­itée mais l’histoire retien­dra que l’élection prési­den­tielle améri­caine de 2020 vit la vic­toire des algo­rithmes des GAFAM, sou­tiens ent­hou­si­astes de Joe Robi­nette Biden, ain­si que celle de l’État pro­fond améri­cain, mais ceci est un autre sujet.

On pour­rait sig­naler à l’auteur que le site d’investigation Dis­close qu’il évoque fait appel au « mécé­nat » de la Open Soci­ety de George Soros, le signe d’une inves­ti­ga­tion un peu par­ti­c­ulière allant peut-être dans le sens du « reset » cher aux habitués de Davos.

Au total, un livre utile, sym­pa­thique, il n’est pas courant (et récon­for­t­ant) de trou­ver le mot « hon­neur » dans un livre sur le jour­nal­isme. Bib­li­ogra­phie courte mais éclairante.

Olivi­er Villepreux, Jour­nal­isme, Édi­tions Anamosa, col­lec­tion Le mot est faible, 2021, 105p, 9 €