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Science et Vie : démissions en rafale

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13 avril 2021

Temps de lecture : 2 minutes
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Science et Vie : démissions en rafale

Temps de lecture : 2 minutes

L’Observatoire du journalisme vous a déjà parlé du groupe Reworld media (voir notre infographie) qui est au journalisme ce que McDo est à un restaurant gastronomique. Illustration parfaite de la société de marché où les « articles » sont réalisés par des pigistes et des « chargés de communication ».

Reworld et le rachat des titres de Mondadori

Après le rachat à l’été 2019 des titres de l’italien Mon­dadori (qui a pris un pour­cent­age du cap­i­tal de Reworld) le groupe rassem­ble 53 titres de presse sous env­i­ron 48 mar­ques médias. Les pôles s’adressent aus­si bien à la télévi­sion (Télé Star, Télé Poche), au féminin (Grazia, Marie France), au sport (Auto Plus, Football.fr), à la san­té (Top San­té, Dr Good), qu’à l’univers de la mai­son (Maisons et Travaux) qu’à la sci­ence (Sci­ence et Vie et ses dif­férentes déclinaisons).

Le journalisme sans journalistes

Reworld s’est lancé en 2013, rachetant des titres en dif­fi­culté en les dig­i­tal­isant. Tour à tour des titres d’Axel Springer, Lagardère ou Mon­dadori ont été rachetés pour un euro sym­bol­ique, con­tre une par­tic­i­pa­tion ou même avec une soulte ver­sée à l’acquéreur dans le cadre de Lagardère. Le mod­èle est sim­ple : pas ou peu de jour­nal­istes, le con­tenu est sous-traité à des agences externes. Cer­tains con­tenus dig­i­taux sont rédigés par des « chargés de con­tenus » et le pub­li-reportage (payé par un client) est une norme accep­tée voire recommandée.

Science et Vie vidé de sa substance

C’est dans ce con­texte que la qua­si-total­ité des rédac­teurs tit­u­laires de Sci­ence et Vie ont démis­sion­né au print­emps 2021. Le rédac­teur en chef Hervé Poiri­er était déjà par­ti à l’automne 2020. Les départs ne seraient pas rem­placés par des jour­nal­istes mais par des « chargés de con­tenus » sans expéri­ence sci­en­tifique. Les hors-séries avaient été aupar­a­vant exter­nal­isés à une agence, Com’Press. Une illus­tra­tion par­faite du jour­nal­isme rem­placé par la com­mu­ni­ca­tion, cette dernière entre­tenant la con­fu­sion entre pub­lic­ité et con­tenu rédactionnel.