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Mondadori/Reworld, Dassault et Pigasse gagnent, les journalistes perdent

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3 octobre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Mondadori/Reworld, Dassault et Pigasse gagnent, les journalistes perdent

Temps de lecture : 2 minutes

D’un côté Mondadori France propriété de Berlusconi, de l’autre Reworld, groupe français dirigé par Pascal Chevalier et Gautier Normand. Le second groupe rachète le premier, les journalistes s’en vont, développement d’un nouveau type de presse, sans journalistes.

Fusion dans le monde magazine

Mon­dadori c’est entre autres Clos­er, Télé poche, Télé star, L’Auto jour­nal, Auto plus, Biba, Grazia, Nous deux, Le Chas­seur français, Dia­pa­son, Pho­to, Sci­ences et vie etc. C’est l’ensemble de ce pôle qui est ven­du à Reworld. Reworld c’est Marie-France, Télé Mag­a­zine, Gour­mand, Vie pra­tique, Be, Auto Moto, Mai­son & Travaux, Pariscope, Le Jour­nal de la Mai­son, Cam­pagne Déco­ra­tion, Mon Jardin Ma Mai­son, Union, Auto Moto. Et quelques autres.

Fuite des cerveaux

Lorsqu’un média est racheté les jour­nal­istes béné­fi­cient d’une clause de ces­sion qui leur per­met de par­tir dans des con­di­tions accept­a­bles. Ce sont plus de 200 jour­nal­istes (sur 330) qui vont quit­ter Mon­dadori, soit les trois-quarts des effec­tifs en CDI. La qua­si-total­ité voire la total­ité des jour­nal­istes de cer­tains titres s’en vont, ain­si chez Grazia, Top San­té, Pleine Vie, Nous Deux. Tous les respon­s­ables de pôles s’en vont, sans compter près de 80 pigistes

Dassault, Pigasse et Relax News

Cer­tains deman­deront : pourquoi ? Après tout un employeur chas­se l’autre et un change­ment peut réserv­er par­fois de bonnes sur­pris­es. À ceci près que Reworld a inven­té une nou­velle forme de presse, la presse sans jour­nal­istes. Le groupe fait appel à des agences de con­tenus qui font à la fois du pub­li-rédac­tion­nel, des arti­cles clé en main, du « brand con­tent » qui n’est autre que de la pub­lic­ité déguisée.

D’ailleurs chez Reworld il n’y a plus de « rédac­teurs en chef » mais des « directeurs de mar­ques », on n’est pas plus clair. Les con­tenus sont four­nis par exem­ple par Relax News qui entre salariés et pigistes dépasse allè­gre­ment les 200 per­son­nes, ne dépen­dant pas de la con­ven­tion col­lec­tive de la presse. Par­mi les pro­prié­taires de Relax News : les héri­tiers de Serge Das­sault et Matthieu Pigasse, comme quoi la droite ou la gauche se rejoignent volon­tiers pour défendre des intérêts bien com­pris. Bizarrement ni Le Figaro (pro­priété de la famille Das­sault) ni Le Monde (dont Matthieu Pigasse est le cogérant) ne par­lent des pro­prié­taires de Relax News. Sans doute un oubli.