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Menaces de grève et revendications sociales à C dans l’air

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13 décembre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Menaces de grève et revendications sociales à C dans l’air

Temps de lecture : 2 minutes

Après la matinale de France 2, Télématin, dont plusieurs journalistes ont démissionné en partie à cause de conditions précaires, la situation s’est tendue à C dans l’air, le magazine phare de France 5.

Cinq jours de vacances par an pour les journalistes

Ce sont à nou­veau leurs con­di­tions de tra­vail que dénon­cent les jour­nal­istes du mag­a­zine. Le Parisien nous en fait part : “cadences très soutenues, con­trats pré­caires et cinq jours de vacances par an, une autre par­tie des con­gés payés étant incluse dans la rémunéra­tion”. Pour infor­ma­tion cer­tains jour­nal­istes de Radio France ont … 68 jours de vacances par an, de quoi voguer aux Caraïbes, ceux de C dans l’air ont droit à une semaine au Tréport.

Con­di­tions large­ment expliquées par le rythme soutenu de pro­duc­tion, 312 numéros dif­fusés par an, du lun­di au same­di, et tout un tas de numéros spé­ci­aux com­plé­men­taires. Ressor­tir l’habituelle bouil­lie poli­tique­ment cor­recte, comme lors d’un reportage de mars 2019 sur le pop­ulisme que nous avions décor­tiqué, sem­ble finale­ment pren­dre un peu de temps.

C’est dans ce cadre qu’une “quin­zaine de jour­nal­istes reporters en CDDU (con­trat à durée déter­minée d’usage)” se sont plaints auprès du pro­duc­teur de la quo­ti­di­enne, le lun­di 2 décem­bre 2019, menaçant par la suite de lancer une grève (ser­vice pub­lic oblige). Le coup de pres­sion fut cepen­dant de courte durée, deux jours plus tard, ces derniers ont obtenu les jours de vacances sup­plé­men­taires réclamés.

Le des­ti­nataire des com­plaintes, Bruno Gas­ton, par ailleurs patron de Max­i­mal Pro­duc­tions (pro­prié­taire de C dans l’air), est revenu sur ces événe­ments en ces ter­mes : “ils ont les mêmes con­trats que ceux signés depuis 17 ans. J’ai sat­is­fait leur demande car ils ont énor­mé­ment de tra­vail, c’est désor­mais six jours sur sept, le niveau d’ex­i­gence n’est plus le même”.

Des tensions qui pourraient facilement reprendre

Cepen­dant, la direc­tion n’est pas à l’abri d’un regain de ten­sions. Depuis plusieurs mois, Lagardère Stu­dios, branche du groupe éponyme dont vous pou­vez retrou­ver l’infographie sur notre site, et pro­prié­taire de Max­i­mal Pro­duc­tions, est au cen­tre de trans­ac­tions finan­cières pour savoir qui va la racheter.

D’après les rumeurs, Fab­rice Larue serait le favori pour ce rachat (et donc l’acquisition de C dans l’air) aux alen­tours de 150 mil­lions. Qui dit change­ment de pro­prié­taire, dit sou­vent réor­gan­i­sa­tion. La par­tie n’est donc pas encore gag­née pour l’équipe de France 5.