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La Marseillaise restera communiste

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18 avril 2015

Temps de lecture : 3 minutes
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La Marseillaise restera communiste

Temps de lecture : 3 minutes

Tout est bien qui finit bien, ou presque. Le journal La Marseillaise, dernier quotidien régional communiste de France avec L’Écho du Centre (Indre, Haute-Vienne, Dordogne), était en redressement judiciaire depuis le 24 novembre 2014. Le tribunal de commerce de Marseille a validé le 15 avril dernier sa reprise par Les Éditions des Fédérés, une maison dirigée par Pierre Dharréville, secrétaire départemental de la fédération des Bouches du Rhône du Parti communiste français. Le journal, diffusé à 32 000 exemplaires reste en famille, en somme.

Une autre offre avait été portée par le jour­nal­iste Jean-Marc Adolphe via la SAS Les Nou­velles édi­tions Mar­seil­lais­es. Il prévoy­ait de lancer un finance­ment par­tic­i­patif et d’ap­porter des fonds nou­veaux. Il s’indig­nait en vers de l’état du quo­ti­di­en : “Et même l’hymne nation­al est défait, en voie de judi­ci­aire liq­ui­da­tion / (qu’un sens impur abreuve nos sil­lons) / c’est la guerre des ces­sions et des réces­sions /De Vin­timille à Ven­dres / bien­tôt ne réson­neront plus les échos de la Mar­seil­laise.” Mais son man­i­feste poé­tique n’a pas séduit le syn­di­cat SNJ-CGT qui y a vu “une offre claire­ment hos­tile”. Selon Léo Pur­guette, secré­taire de la sec­tion PC du pays d’Aix, cette offre “avait sus­cité des espoirs dans une par­tie du per­son­nel séduite par la préser­va­tion d’un plus grand nom­bre d’emplois en con­ser­vant notam­ment l’im­primerie et le ser­vice pho­to. Elle s’est avérée finan­cière­ment vide et avait été retirée le 3 avril”.

Les édi­tions des Fédérés, elles, ne vont pas hésiter à réduire la voil­ure. Elles ne garderont en effet que 117 des 208 emplois, les sup­pres­sions étant répar­ties entre les jour­nal­istes, l’im­primerie (exter­nal­isée) et les ser­vices cen­traux. Le ser­vice pho­to sera rayé de la carte. Mais si les élus du CE du jour­nal se sont quand même pronon­cés à l’u­na­nim­ité pour l’of­fre des Édi­tions des Fédérés, c’est que la société a prévu d’in­jecter 700 000 euros dans le jour­nal en fond pro­pre et a con­trac­té un prêt de 2 mil­lions d’eu­ros garan­ti par la BPI à 70%, note le SNJ-CGT.

Pierre Dhar­réville a par ailleurs pré­cisé son pro­jet à l’AFP : “con­serv­er la ligne édi­to­ri­ale”, amélior­er le sup­port papi­er tout en dévelop­pant le web, et “dévelop­per la présence du titre dans la société” par l’or­gan­i­sa­tion de ren­con­tres car “on est passé du média de masse au média de lien”, estime-t-il. Enfin la présence du jour­nal dans ses six départe­ments de dif­fu­sion sera main­tenue, via la créa­tion de trois pôles pour autant d’édi­tions : le cœur avec les Bouch­es du Rhône, le Gard et l’Hérault à l’ouest, le Var, le Vau­cluse et les Alpes de Haute Provence à l’est.

La Mar­seil­laise, qui a vu une quar­an­taine de jour­nal­istes en deux ans (dont son localier Philippe Pujol, lau­réat du prix Albert Lon­dres) par­tir ou être licen­ciés, sem­ble pou­voir abor­der, sinon la sor­tie du tun­nel, du moins une nou­velle page de son histoire.

Crédit pho­to : DR

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