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Elon Musk fait le ménage chez Twitter

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8 novembre 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Elon Musk fait le ménage chez Twitter

Temps de lecture : 2 minutes

Après son rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars (autant d’euros), Musk avait franchi les portes du siège social avec un évier en faïence à la main, un sourire hilare sur le visage. Il annonçait un grand nettoyage, dans une entreprise qui en avait bien besoin.

D’abord la tête

Les dirigeants – fer­mes par­ti­sans jusqu’aux boutistes de la cen­sure – sont par­tis les pre­miers. Exit Parag Agraw­al, le directeur financier, Ned Segal, la respon­s­able des affaires publiques et juridiques, Vijaya Gadde. Dans la foulée, les dirigeants des divi­sions mar­ket­ing et pub­lic­ité, des tech­nolo­gies, des ressources humaines, des pro­duits, de l’éditorial et des ventes. Fer­mez le ban.

Puis la moitié des jambes

Twit­ter avait env­i­ron 7500 employés. Dans un temps et dans l’enthousiasme (ici la peur) des chiffres, Libéra­tion avait annon­cé 75% de licen­ciements. Ce sera plutôt 50% et à l’américaine : les employés reçoivent un email leur sig­nifi­ant leur départ et l’accès à leurs comptes pro­fes­sion­nels est blo­qué. Il sem­blerait que depuis la pre­mière salve cer­tains col­lab­o­ra­teurs, licen­ciés par erreur, soient en phase de réin­té­gra­tion. Sans rire, Le Monde par­le d’un « bain de sang », au même moment Thier­ry Bre­ton com­mis­saire européen au marché intérieur annonce très sérieuse­ment que Twit­ter « devra respecter les normes de l’Union Européenne ». Com­prenez que la lib­erté d’expression sera étroite­ment con­trôlée à Brux­elles, il ne faudrait pas que le bon peu­ple reçoive de mau­vais messages.

Pour autant le nou­veau vis­age de Twit­ter ne sera con­nu que dans quelques semaines. Musk annonce vouloir revoir de nou­velles règles de mod­éra­tion et non les sup­primer. Il veut égale­ment « cer­ti­fi­er » les comptes = véri­fi­er leur util­isa­teur réel, pour 8$ par mois. Une mesure à dou­ble tran­chant, l’anonymat est une pro­tec­tion con­tre des sanc­tions poli­tiques mais un compte avec une iden­tité bien réelle est une garantie de sérieux.

On s’interroge égale­ment sur le « retour de Trump ». Celui-ci n’interviendra pas avant les résul­tats com­plets des élec­tions de mi-man­dat, con­nus le 9 novem­bre au plus tôt. Mais Trump qui a lancé « Truth Social », son pro­pre réseau, n’a peut-être pas intérêt à revenir sur Twit­ter. Remar­quons qu’au même moment Meta la mai­son mère de Face­book s’apprête à licenci­er plusieurs mil­liers de col­lab­o­ra­teurs. Sale temps pour la Californie.