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Elon Musk contre George Soros, premier round

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12 septembre 2023

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Elon Musk contre George Soros, premier round

Elon Musk contre George Soros, premier round

Temps de lecture : 3 minutes

Le PDG du réseau social X (anciennement Twitter) Elon Musk intente une action en justice contre les ONG financées par le milliardaire américain George Soros. Il accuse ce dernier d’avoir tenté d’étouffer la liberté d’expression.

Des statistiques gonflées pour mieux censurer

Dans un mes­sage pub­lié le 23 août 2023 sur son réseau social X, Elon Musk a affir­mé engager des pour­suites judi­ci­aires con­tre les organ­i­sa­tions non gou­verne­men­tales financées par George Soros. Son tweet fait réac­tion à un arti­cle du jour­nal­iste Ben Scallan, qui affirme que ces organ­i­sa­tions non gou­verne­men­tales dif­fusent de fauss­es don­nées sur le nom­bre « d’incidents haineux » sur­venus en Irlande et en Écosse. Cette « dés­in­for­ma­tion haineuse » per­me­t­trait de jus­ti­fi­er la mise en place d’un sys­tème de cen­sure, avec des lois restreignant la lib­erté d’expression.

L’amplification des sta­tis­tiques sur les « crimes de haine » dif­fusées par les autorités irlandais­es et écos­sais­es per­me­t­trait à ces états d’adopter de nou­velles lois sur les « dis­cours de haine ».  Ces lois autoris­eraient, en cas d’incitation à la haine, des perqui­si­tions poli­cières dans les domi­ciles et la saisie d’appareils élec­tron­iques per­son­nels. Ces citoyens s’exposent à des peines d’emprisonnement pou­vant aller jusqu’à un an, ain­si qu’à une amende de 5.000 euros en cas de refus de don­ner aux autorités leurs mots de passe de leurs comptes personnels.

Un programme de censure orchestré de toute pièce

L’article de Ben Scallan n’identifie pas claire­ment quelles sont les ONG soutenues par l’« Open Soci­ety Foun­da­tions » de Soros impliquées dans ce « pro­gramme de cen­sure ». Néan­moins, le jour­nal­iste s’interroge sur la fia­bil­ité des don­nées sur l’éventuelle aug­men­ta­tion des crimes dits « haineux » dans ces pays. Il laisse enten­dre que les pou­voirs publics ont incité les citoyens à sig­naler tout com­porte­ment répress­ible, ce qui a entrainé mécanique­ment une hausse des sta­tis­tiques, et non une hausse du nom­bre réel de crimes.

En effet, il n’est pas néces­saire d’être vic­time d’un crime pré­sumé pour le sig­naler. Un spec­ta­teur extérieur à l’évènement peut libre­ment le sig­naler à la Police. L’expérience démon­tre que peu de preuves sont req­ui­s­es pour qual­i­fi­er cer­tains crimes en « crimes de haine ».

Rai­son pour laque­lle la Police irlandaise a déclaré « sig­naler une aug­men­ta­tion de 29% des crimes haineux sig­nalés en 2022 par rap­port à l’année précé­dente ». Selon Ben Scallan, cette hausse des sig­nale­ments donne aux autorités irlandais­es un pré­texte pour met­tre en place des lois plus strictes restreignant la lib­erté d’expression.

Voir aus­si : Soros va-t-il sor­tir d’Europe ? Une réponse nuancée

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George Soros et la société ouverte