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CPAC Hungary 2023 : Matt Schlapp fustige les médias de grand chemin

11 mai 2023

Temps de lecture : 4 minutes
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CPAC Hungary 2023 : Matt Schlapp fustige les médias de grand chemin

Temps de lecture : 4 minutes

Les 4 et 5 mai 2023 se tenait à Budapest la deuxième édition de la CPAC Hungary, un grand rendez-vous des conservateurs sous l’égide de cercles républicains US et organisé par le Centre pour les droits fondamentaux, un think tank proche du gouvernement hongrois. En tête d’affiche, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui a tenu un discours ayant pour mots d’ordre « Non à l’immigration, non au genre, non à la guerre », mais aussi Matt Schlapp, directeur américain de la CPAC (Conférence pour l’action politique conservatrice), dont les propos sur la presse et les journalistes étaient sans concessions.

Un safe space conservateur

Pour planter le décor, l’entrée du bâti­ment accueil­lant les invités était sur­plom­bée d’une inscrip­tion « No woke zone ». Plusieurs jour­nal­istes peu ten­dres avec Vik­tor Orbán n’ont pas été autorisés à pénétr­er les lieux, le gou­verne­ment hon­grois enten­dant faire de cet événe­ment un safe space réu­nis­sant les par­ti­sans d’une con­tre-offen­sive cul­turelle. Le tout couron­né par un mes­sage vidéo de l’ancien prési­dent Trump.

Récem­ment licen­cié de Fox News, le présen­ta­teur Tuck­er Carslon a égale­ment envoyé un mes­sage vidéo aux par­tic­i­pants à cette CPAC Hun­gary. Ironie du sort : ce mes­sage avait été enreg­istré avant son départ de la chaîne, et il y évoque la pos­si­bil­ité d’un licenciement.

Côté français, le prési­dent du Rassem­ble­ment nation­al Jor­dan Bardel­la et la vice-prési­dente de Recon­quête Mar­i­on Maréchal, tous deux inter­rogés par les équipes de TV Lib­ertés et du Viseg­rád Post qui étaient sur place, ont par­ticipé à cette grand-messe des con­ser­va­teurs. Les inter­venants ont axé leurs pris­es de parole sur la dénon­ci­a­tion de l’agenda wok­iste, le directeur de la CPAC ayant rap­pelé que, dans cet agen­da, les jour­nal­istes des médias de grand chemin jouaient un rôle déterminant.

Dans le collimateur des journalistes mainstream

Le dégoût qu’inspire la CPAC à la presse de grand chemin est tel que même Fox News, une chaîne pour laque­lle a tra­vail­lé l’épouse du directeur de la CPAC, Mer­cedes Schlapp, tend à se détourn­er de cet événe­ment. Début mars, Matt Schlapp avait d’ailleurs accusé cer­tains Répub­li­cains de boud­er la CPAC par couardise, déplo­rant que ce soient les règles de l’adversaire libéral-lib­er­taire qui s’appliquent.

Pour Schlapp, aucun gant ne doit être enfilé pour faire face à des jour­nal­istes qu’il juge hos­tiles et n’hésite pas à qual­i­fi­er de « faux jour­nal­istes » qui « mentent et poussent l’agenda gauchiste ».

« Nous ne leur permettrons pas de dire que la défense de nos idéaux est un acte de haine »

Le jeu­di 4 mai, à l’ouverture de la CPAC, Matt Schlapp a encore haussé d’un ton et a revendiqué vouloir employ­er la « méth­ode hon­groise » en ter­mes de rela­tions entre les sphères poli­tique et médiatique.

Selon Schlapp, les Hon­grois sou­tenant Vik­tor Orbán n’ont pas peur d’assumer leur inim­ité envers la presse de gauche. Le directeur de la CPAC a appelé à con­tre-atta­quer sans relâche, à refuser le titre de jour­nal­istes à ceux voy­ant dans leur méti­er une fonc­tion exclu­sive­ment poli­tique faite de biais, de par­tial­ité et de manipulation.

Tou­jours selon lui, ces jour­nal­istes de gauche trai­tant les con­ser­va­teurs patri­otes de « fas­cistes, racistes, homo­phobes, islam­o­phobes, etc » sont d’une hypocrisie sans nom et savent per­tinem­ment qu’ils défor­ment la réal­ité. Schlapp a appelé à résis­ter aux dia­tribes des jour­nal­istes de grand chemin et à rester fer­mes face à leurs provo­ca­tions. Un appel approu­vé par les sou­tiens de Vik­tor Orbán, mais qui n’a pas man­qué de provo­quer une lev­ée de boucli­er des médias hon­grois dits « libres et indépendants ».

PS La poli­tique de « safe space » a ses avan­tages et quelques incon­vénients. Cer­tains jour­nal­istes dits main­stream sont par­faite­ment cor­rects. D’après nos infor­ma­tions, un jour­nal­iste du Point, jour­nal­iste hon­nête et pro­fes­sion­nel, s’est vu refuser par erreur son accrédi­ta­tion. Par con­tre, pour les jour­nal­istes-policiers comme ceux de Check-News de Libéra­tion ou leurs com­pars­es du jour­nal­isme de déla­tion, nous pré­con­isons une mesure sim­ple : ils sont admis mais en uni­forme de polici­er avec cas­quette et insigne, emblèmes d’un méti­er qu’ils doivent assumer.

Voir aus­si : Check­News est-il un ser­vice de la police de la pensée ?