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Connivence et journalisme LGBT : les amitiés manifestantes

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15 octobre 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Connivence et journalisme LGBT : les amitiés manifestantes

Temps de lecture : 3 minutes

On ne présente plus Alice Coffin, qui écrit pour le Huffington Post et une figure centrale du lobby gay dans les médias – elle est notamment cofondatrice de la Conférence européenne lesbienne, du fonds féministe et lesbien LIG et du collectif La Barbe. Plus curieusement, elle enseigne aussi à l’Institut Catholique de Paris. Fort logiquement, lors de la marche contre la PMA du 6 octobre 2019, elle était de l’autre côté, avec la cinquantaine de militants LGBT qui ont tenté de la perturber à Montparnasse.

« Quelques centaines de manifestants »

Elle a pu con­stater « à chaque fois le même choc », c’est-à-dire, selon cer­taines sources, plus de cent mille man­i­fes­tants con­tre la GPA et la PMA – 74.500 selon la presse main­stream, mais 600.000 selon les organ­isa­teurs et plus de 350.000 selon une esti­ma­tion interne (à véri­fi­er) du Min­istère de l’Intérieur pub­liée par Breizh Info. Pour la jour­nal­iste, les man­i­fes­tants n’étaient que « quelques cen­taines ». À huit heures du matin peut-être.

Valeurs Actuelles qui était sur place aus­si s’étend sur « une grosse acco­lade, grosse bise et dis­cus­sion de plusieurs min­utes » entre Alice Cof­fin et une jour­nal­iste de l’AFP. Des rela­tions bien cor­diales, trop cor­diales pour être honnêtes ?

Une expérience « proche de la mort »

Dans le chapitre « je me dis jour­nal­iste », il y a aus­si Mar­i­on Lopez. Proche des groupes d’extrême-gauche pro-migrants, Nantes Révoltée et l’Autre Can­tine, cette nan­taise – qui a aus­si écrit pour Ouest-France et a été égale­ment mise en cause par l’extrême-gauche en août 2017, après avoir dénon­cé l’installation par une fac­tion de mil­i­tants de sept migrants soudanais dans la mai­son d’un cou­ple de retraités en vacances, a ten­té une « near death expe­ri­ence », en allant à la Marche con­tre la GPA, ou plutôt à sa ten­ta­tive de per­tur­ba­tion par quelques mil­i­tants LGBT.

D’où une série de tweets peu amènes : « Vis­age dis­simulé, gants coqués, casque, dor­sale… bien­v­enue à la manif qui pue ». Puis, quand elle arrive à « la manif qui pue » : plusieurs repris­es, « j’vais faire une crise d’angoisse putain, y’a des mocassins à glands et des idées puantes partout » un peu avant, puis une calom­nie sur le ser­vice d’ordre, « ça part en raton­nade », et enfin, « J’ai mon quo­ta de glands pour rebois­er la France de chênes. J’me ren­tre ». Bien­v­enue dans le nou­veau jour­nal­isme, mil­i­tant et joli­ment écrit…

Règlements de comptes internes

En 2017, dans Médiac­itésoffi­cie déjà un autre mil­i­tant d’extrême-gauche, Pierre-Yves Bul­teau, elle avait écrit une « enquête » sur Nantes Révoltée, grou­pus­cule d’extrême-gauche organ­isa­teur de man­i­fes­ta­tions vio­lentes et de squats sur Nantes, alors qu’elle est très proche du même grou­pus­cule qui reprend régulière­ment ses pho­tos. Juge et par­tie ? A peine. L’autre sig­nataire, Elsa Gam­bin, qui écrit notam­ment pour Vice News et Slate, grenouille aus­si dans les milieux gauchistes nantais.

Au point de con­fon­dre prox­im­ité et impli­ca­tion quand, accom­pa­g­née de Mar­i­on Lopez, elle appelle, plutôt deux fois qu’une, le soir du 14 sep­tem­bre, à une man­i­fes­ta­tion sauvage place du Com­merce, où après quelques nou­velles dépré­da­tions, la manif se ter­mine piteuse­ment expul­sée… par des deal­ers excédés de ne pou­voir tra­vailler. Elsa n’en dit mot dans les divers titres où elle tra­vaille – elle a éludé en men­tion­nant une « grosse bas­ton » — et blo­qué les util­isa­teurs Twit­ter qui lui en ont fait la remar­que. Un bel exem­ple des espoirs du jour­nal­isme nantais.