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Chronique du crétinisme, Dr Feelgood de Elle

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12 novembre 2021

Temps de lecture : 3 minutes
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Chronique du crétinisme, Dr Feelgood de Elle

Temps de lecture : 3 minutes

Vous connaissez les « feelgood movies » ou les « feelgood romans », vous serez heureux de découvrir le « feel good journalisme » à base de bavardage et de bons sentiments. Éloge du vide avec le Dr en bons sentiments du journal publicitaire Elle.

Docteur AGA

AGA comme les ini­tiales de l’auteur (autrice ? autruche ?) prénom­mée Alix, évi­tons le nom de famille pour ne bless­er per­son­ne. Serait « médecin référent » du jour­nal pub­lic­i­taire Elle qui veut libér­er les femmes mais surtout pas de la réclame pour arti­cles de mode, cos­mé­tiques révo­lu­tion­naires, con­seils sur le développe­ment per­son­nel, voy­ages de détente et en général tous arti­cles de con­som­ma­tion pour CSP+ et même CSP-.

Contre le mois de novembre

Sup­primer novem­bre, c’est le pro­jet d’AGA. AGA gaga ? Que nen­ni, voilà un pro­jet dans l’air du temps, révo­lu­tion­naire. Novem­bre c’est con­nu il fait froid et avec la pandémie on ne peut pas aller en Mar­tinique ou aux Mal­dives si facile­ment. Le froid c’est mal, d’ailleurs les saisons c’est mal aus­si, si on y réflé­chit bien. Ah l’Équateur… Tous les jours le soleil se lève à la même heure et se couche idem. Sans par­ler du cli­mat, chaud tous les jours et la plage toute proche où l’on peut observ­er la ponte des tortues en sai­son tout en réfléchissant à l’empreinte car­bone dégagée par ces estimables bêtes.

Pire, novem­bre com­prend le jour des morts, les vis­ites au cimetière. Ils nous embê­tent ces morts, déjà qu’il a fal­lu atten­dre pour hérit­er, il faut en plus qu’on gâche un same­di ou un dimanche pour aller les voir. Sous la pluie et la froidure. Sans compter le prix du pot de fougères ou de chrysan­thèmes. Et puis n’oublions pas que les femmes com­men­cent à tra­vailler gra­tu­ite­ment courant novem­bre, oppres­sion patri­ar­cale oblige et on nous demande une vis­ite au cimetière ? Si ça se trou­ve il y a des mâles blancs de plus de 50 ans sous les pier­res tombales. Peu recommandable …

Aller plus loin

Nous voyons bien les (trop) bonnes inten­tions, il faut éviter la déprime de l’automne et le stress de l’hiver. Il faut aus­si éviter de penser à la mort, celle des autres bien sûr, déjà oubliés et surtout à la sienne alors que l’on pour­ra bien­tôt repar­tir à Pun­ta Cana avec les copines, bour­rées de pilules de pré-bron­zage et prêtes à déguster un moji­to. Mais ce pro­gramme est insuff­isant chère AGA, il faut plus d’ambition. Enjam­bons car­ré­ment (sup­p­ri­mons) la péri­ode octobre/mars, nous pour­rons prof­iter de sep­tem­bre (l’été indi­en peut-être) et abor­der le joli mois d’avril en nous décou­vrant d’un fil, grâce au régime amaigris­sant du bon doc­teur X ou Y dont on voit sans doute la pub­lic­ité dans Elle. Et puis sup­p­ri­mons la mort une fois pour toutes, cela ne qu’a trop duré ! Les entre­pris­es de pom­pes funèbres se recon­ver­tiront en cab­i­nets de chirurgie esthé­tique, nous serons jeunes pour tou­jours, les pages de Elle seront rem­plies de jolies réclames et alors oui nous serons « fil goude foreverre ».