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Presstalis : Le Figaro VS la CGT

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8 février 2013

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Presstalis : Le Figaro VS la CGT

Presstalis : Le Figaro VS la CGT

Temps de lecture : 2 minutes

Trop, c’est trop. Selon Le Figaro de jeudi, « le syndicat du livre SGLCE-CGT a bloqué la parution des quotidiens plus de trente fois depuis l’annonce d’un plan de restructuration de Presstalis en septembre, n’hésitant pas à user de l’intimidation physique et à détruire des journaux ».

Presstal­is, qui dis­tribue l’intégralité des quo­ti­di­en, s’était en effet engagé à sup­primer la moitié de ses (sur)effectifs sur­payés (en comp­tant les divers­es primes, entre 4 200 et 5 500 euros brut men­su­els pour les ouvri­ers, entre 5 700 et 7 100 euros pour l’encadrement, affirme Le Figaro) en trois ans, alors qu’en dix ans, le vol­ume de jour­naux à achem­iner chaque jour a dimin­ué de 25%. D’où ces grèves de dis­tri­b­u­tion qui font per­dre aux édi­teurs 300 000 euros par jour de non-paru­tion et met­tent en péril les quo­ti­di­ens les plus frag­iles comme Libéra­tion ou L’Humanité. Face aux destruc­tions de jour­naux et aux vio­lences des syn­di­cal­istes, ils n’osent pas dépos­er plainte (à cause des mesures de rétor­sion) ni quit­ter Presstal­is (un seul départ serait fatal à l’entreprise) tan­dis que les autres logis­ti­ciens sont ter­ror­isés à l’idée de rem­plac­er l’actuel prestataire donc de devoir affron­ter la colère des ouvri­ers du livre.

Très remon­té par ces révéla­tions, le syn­di­cat du livre SGLCE-CGT répond au Figaro en ces ter­mes : « Devant un tel tis­su de men­songes et tant d’inepties, nous pour­rions raisonnable­ment penser que la pre­mière salle de shoot a vu jour au 14 boule­vard Hauss­mann, siège du Figaro et que Mon­sieur Enguérand Renault, auteur dudit arti­cle, en est un mem­bre con­som­ma­teur act­if. » Serge Das­sault y est vio­lem­ment attaqué (« celui qui a été con­damné d’inégibilité »,« marc­hand d’armes », « celui qui tient un dis­cours aux relents homo­phobes »), Enguérand Renault aus­si (« vas­sal »,« chien de garde », « valet », « domes­tique » de Das­sault). Le point God­win est même atteint puisque la CGT affirme que le père du pro­prié­taire du Figaro « fut sauvé du camp de la mort de Buchen­wald par Mar­cel Paul, mem­bre du Par­ti com­mu­niste et de la CGT ».

Crédit pho­to : cap­ture d’écran site LeFigaro.fr