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Pourquoi Nice-Matin aiguise les appétits

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12 février 2016

Temps de lecture : 2 minutes
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Pourquoi Nice-Matin aiguise les appétits

Temps de lecture : 2 minutes

Moribond, il y a un an, le groupe Nice-Matin a repris du poil de la bête. Au point de recueillir plusieurs offres de participation minoritaire dans son capital, détenu par les salariés.

Ver­dict début mars sur le nom du ou des can­di­dats retenus. C’est en effet à cette date que le con­seil de sur­veil­lance de Nice-Matin stat­uera sur les dif­férentes offres qui lui auront été faites. Le groupe de presse, géré sous forme coopéra­tive, a ouvert son cap­i­tal début jan­vi­er. Objec­tif : récolter du cash pour financer ses développe­ments futurs, essen­tielle­ment numérique, et, surtout, événe­men­tiel. Nice-Matin va mieux — il a été à l’équili­bre en 2015 — mais au prix d’un guichet de départ de 150 salariés. Faute d’ac­tion­naire indus­triel, le groupe n’est pas capa­ble d’as­sur­er des investisse­ments aus­si impor­tants au risque d’asséch­er une tré­sorerie qui reste fragile.

Six can­di­dats se sont déjà man­i­festés auprès du man­dataire Xavier Huer­tas. Trois d’en­tre eux étaient déjà en lice il y a un an lorsque Nice Matin, en dépôt de bilan, cher­chait un repre­neur. Le tri­bunal de com­merce de Nice avait à l’époque don­né la préférence à la Société coopéra­tive d’in­térêt col­lec­tif (SCIC) mon­tée par les salariés. Il s’ag­it du géant moné­gasque du BTP Mar­zoc­co qui est sur ses ter­res. En sec­ond lieu inter­vient Iskan­dar Safa. L’homme d’af­faires, qui a racheté l’im­mense domaine de Paul Ricard à Man­delieu, se ver­rait bien ajouter Nice-Matin à son porte­feuille de titres déjà com­posé de Valeurs actuelles. De son côté, Yves Jour­nel, pro­prié­taire de l’empire de clin­iques Domus, a égale­ment retiré un dossier. Nethys, la société belge qui a pris 10% de La Provence à Mar­seille en 2015, est égale­ment sur les rangs. L’i­den­tité des deux autres investis­seurs intéressés est restée confidentielle.

Mal­gré son mode de gou­ver­nance, par nature dif­fi­cile à con­trôler par des action­naires extérieurs, l’ap­pé­tence qui se man­i­feste pour Nice-Matin ne doit rien au hasard. Allégé, en par­tie, de sa masse salar­i­ale pléthorique, le groupe a non seule­ment été restruc­turé au plan des effec­tifs, mais encore pour­rait devenir très prof­itable grâce à la mise en place d’un vrai départe­ment événe­men­tiel. Nice-Matin exploite pour l’in­stant à la marge ce créneau dans la sec­onde région la plus riche de France. La donne devrait chang­er d’i­ci le sec­ond semestre.