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Politico Europe : entre vassalité américaine et difficultés financières

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6 septembre 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Politico Europe : entre vassalité américaine et difficultés financières

Temps de lecture : 2 minutes

Politico, une histoire américaine

Né à Wash­ing­ton en 2007 sous la houlette de l’éditeur Robert Allbrit­ton, des jour­nal­istes Jim Van­de­Hei et John F. Har­ris, venus du Wash­ing­ton PostPoliti­co dans sa ver­sion d’outre-Atlantique, se présente comme une source d’information sur la Mai­son Blanche et le Con­grès. Il revendique 7 mil­lions de vis­i­teurs uniques par mois et com­mu­nique égale­ment via son édi­tion papi­er, son mag­a­zine, ses événe­ments et ses let­tres pro­fes­sion­nelles (Politi­co Pro) disponibles sur abon­nement. La ver­sion papi­er est dif­fusée à env­i­ron 40 000 exem­plaires, dis­tribués gra­tu­ite­ment à Wash­ing­ton D.C et Man­hat­tan. Politi­co peut éditer jusqu’à 5 édi­tions par semaine. Ses vidéos sont repris­es sur d’autres sup­ports comme CBS News.

Quand Politico débarque en Europe

Nous annon­cions en août 2015 l’implantation du média améri­cain à Brux­elles pour traiter de l’Europe :

« Dans la cap­i­tale de l’Union européenne, par­mi les hordes de poli­tiques, d’élus, de « décideurs », de lob­by­istes, on s’excite à l’annonce de l’arrivée du mastodonte améri­cain « Enfin, Wash­ing­ton s’intéresse à Brux­elles », entend-on dans les couloirs, où les fonc­tion­naires s’émoustillent du pro­jet de Politi­co de dif­fuser les « gos­sip » de la grosse mai­son … on saura que Jean-Claude Junck­er n’est pas si méchant, puisqu’il souf­fre, le pau­vre, de cal­culs rénaux… Que la soirée de lance­ment du site, le 23 avril 2015, à laque­lle se pres­sait le gratin des instances européennes, ait été financée par Google, au moment même où la Com­mis­sion s’inquiétait de son « abus de posi­tion dom­i­nante », n’inquiète non plus personne. »

Loin de l’équilibre financier

Trois ans plus tard, si le site revendique plusieurs dizaines de mil­liers d’abonnés à sa newslet­ter (gra­tu­ite) Play­book, il a per­du en 2017 plus de 5 mil­lions d’euros sur un chiffre d’affaires de 12 mil­lions. Déjà vingt jour­nal­istes sont par­tis en 2018 pour attein­dre un équili­bre qui sem­ble hors de portée alors que sa direc­trice Shéhérazade Sem­sar espère attein­dre cet objec­tif dès 2019 sans faire appel aux fonds de sa mai­son père. Mais l’équilibre financier est il vrai­ment impor­tant ? Politi­co Europe est un point d’observation idéal pour les jour­nal­istes s’intéressant à l’Union Européenne et aus­si pour le Départe­ment d’État américain…