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Paris Match a‑t-il modifié les propos de Bayrou ?

6 septembre 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Paris Match a‑t-il modifié les propos de Bayrou ?

Temps de lecture : 3 minutes

Dans son édition hebdomadaire, Paris Match publie un entretien avec François Bayrou dans lequel il fait dire au président du Modem qu’il ne « dirait pas non à Matignon ».

Lorsque le jour­nal­iste lui demande s’il accepterait le poste de Pre­mier min­istre en cas de propo­si­tion de François Hol­lande, Bay­rou répond (ou aurait répon­du) : « Je vois bien ce qu’on pour­rait faire pour ren­dre le moral aux Français et pour recon­stru­ire ce pays fort malade. Mais vous me posez une ques­tion qui n’est pas d’actualité. »

Or, comme François Bay­rou l’ex­plique sur sa page Face­book dans une « mise au point », celui-ci n’au­rait jamais tenu ces pro­pos. Cap­ture d’écran de l’en­tre­tien brut orig­i­nal à la clé, il explique que « ni le texte, ni à plus forte rai­son le titre, ne ren­dent compte de ma volon­té et de ma pen­sée. Je n’ai pas approu­vé, ni validé, le texte de cette inter­view, au contraire ».

Il ajoute : « La réponse sur une hypothé­tique nom­i­na­tion à Matignon en cas de cohab­i­ta­tion, écrite pour don­ner l’impression d’un acqui­esce­ment, con­tred­it formelle­ment ma pen­sée et la sim­ple évi­dence ; quant à celle sur les élec­tions internes à l’UDI, elle est tout sim­ple­ment déplacée. »

Sur les images pub­liées en pièces jointes, on peut con­stater que la réponse de Bay­rou à la ques­tion « Si François Hol­lande vous le pro­po­sait, accepteriez-vous d’être Pre­mier min­istre ? » est toute dif­férente. « Il n’y a aucune hypothèse de cet ordre. Je mets toutes mes forces à con­cevoir et pro­pos­er un pro­jet de recon­struc­tion pour notre pays. Et j’applique cette vision à la base, con­crète­ment, dans ma ville de Pau. Un tel pro­jet exige une forte adhé­sion, des rassem­ble­ments larges, une démarche non sec­taire. Le jour vien­dra où cette néces­sité s’imposera pour le pays tout entier. Les recon­struc­teurs devront se rassem­bler pour agir », peut-on lire en guise de réponse.

« Cette inter­view, j’en ai con­science, n’était pas le plus sen­sa­tion­nel sujet du jour dans cette édi­tion du mag­a­zine… Mais qu’au moins ceux qui s’intéressent à la cohérence des déc­la­ra­tions sachent ce qu’il en est. J’ai bien com­pris que je n’étais pas le pre­mier respon­s­able poli­tique piégé de cette manière, à qui l’on fait dire par écrit ce qui n’est ni dans sa pen­sée ni dans ses inten­tions. C’est une petite chose, mais con­sid­érons que c’est une leçon », con­clut le prési­dent du Modem.

Crédit pho­to : fvz via Flickr (cc)

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