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Création littéraire et intelligence artificielle

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15 juin 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Création littéraire et intelligence artificielle

Temps de lecture : 2 minutes

Nous le suspections déjà. À un moment où certaines dépêches d’agences sont réalisées par des robots, et où des présentateurs de télévision sont eux-mêmes parfois des robots, on ne voit pas comment la littérature pourrait sortir indemne du processus.

Traduction automatique

Les logi­ciels de tra­duc­tion automa­tique ont fait des pro­grès con­sid­érables. Si Google tra­duc­tion reste très impar­fait, Rever­so, Linguee ou Deepl représen­tent des out­ils de plus en plus fiables. Des maisons d’édition y ont d’ailleurs recours, par­fois à l’aide de logi­ciels spé­cial­isés. C’est le cas du groupe Media Par­tic­i­pa­tions (Blake et Mor­timer, Spirou, Buck Dan­ny et tant d’autres) qui fait traduire les bulles des dia­logues des per­son­nages de ban­des dess­inées en plusieurs langues et de manière automatique.

Une menace pour les traducteurs professionnels

Ce qui n’est, pour le moment, qu’un essai sur un seg­ment par­ti­c­uli­er de l’édition, pour­rait faire tache d’huile. De quoi inquiéter l’Association des tra­duc­teurs lit­téraires de France. Un tel proces­sus remet directe­ment en ques­tion le statut de droit d’auteur dont peut se réclamer un tra­duc­teur lit­téraire. Un logi­ciel aplati­ra toutes les tra­duc­tions,  don­nera un sens « hygiénique », mais sans recherche de style.

Voir aus­si : Grand rem­place­ment des jour­nal­istes, votre présen­ta­teur de télévi­sion est main­tenant virtuel

Vers des robots écrivains ?

Sci­ence-fic­tion ou per­spec­tive d’avenir ? Les anglo-sax­ons organ­isent depuis longtemps des « ate­liers d’écriture » où vous êtes cen­sé pou­voir appren­dre à écrire et qui sait devenir l’auteur d’un roman à suc­cès, voire être couron­né par un prix. Pour quelques mil­liers de dol­lars, des appren­tis écrivains assis­tent à des ate­liers – en direct ou en visio­con­férence – qui leur don­neront les clés du suc­cès. Para­doxe, ces ate­liers sont don­nés par des écrivains de sec­ond ordre, qui font cela pour arrondir leurs fins de mois faute de suc­cès lit­téraires. On peut imag­in­er que les mêmes four­nissent des algo­rithmes sur le thème « com­ment fab­ri­quer un livre à grand tirage », rem­plaçant les Mus­so et consorts.