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Accueil | not_global | Le quotidien Présent va-t-il disparaître ?

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7 juin 2018

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | not_global | Le quotidien Présent va-t-il disparaître ?

Le quotidien Présent va-t-il disparaître ?

Temps de lecture : 2 minutes

Sale temps pour les magazines, tour à tour L’Ebdo, Vraiment, Aime disparaissent de la circulation après quelques mois ou quelques semaines d’existence. Pire, Laurent Beccaria patron des éditions des Arènes perd également ses deux mooks à succès XXI et Six Mois au profil d’Hugues Jallon comme nous vous le disions ici. Le temps est-il meilleur pour les quotidiens ? Alors que L’Humanité est sous perfusion continue des pouvoirs publics et que l’édition papier de Libération n’en a plus pour longtemps, c’est le quotidien national catholique Présent qui est en grand danger.

Un procès perdu qui coûte cher

Après avoir raje­u­ni les cadres, renou­velé sa maque­tte, dou­blé sa pag­i­na­tion, le jour­nal sem­blait être repar­ti avec une présence en kiosque plutôt notable. Mais un procès avec un de leurs anciens col­lab­o­ra­teurs en arrêt mal­adie depuis de nom­breuses années (et payé chaque mois) a été per­du. On peut sup­pos­er excel­lent catholique cet ancien col­lab­o­ra­teur qui va empocher plus de 200 000 euros (après avoir été rémunéré à rester chez lui pen­dant une longue péri­ode), sans faire cadeau de cette somme à son ancien jour­nal, le plaçant en très grande dif­fi­culté. On dit que char­ité com­mence par soi-même, le proverbe se trou­ve confirmé.

Et Presstalis en plus

Présent est un quo­ti­di­en nation­al et en tant que tel obligé de pass­er par le désas­tre Presstal­is dont nous vous avons par­lé longue­ment ici et aus­si ici. Le dis­trib­u­teur a ponc­tion­né de 25% des recettes sur deux mois fin 2017 et impose une « taxe tem­po­raire » de 2,25% du chiffre d’affaires pen­dant plusieurs années met­tant en dif­fi­culté nom­bre de petites entre­pris­es de presse dont le quo­ti­di­en catholique qui « doit » plus de 50 000 euros à son dis­trib­u­teur pour des presta­tions que tous les édi­teurs con­sid­èrent comme indignes.

Dans son numéro du same­di 2 juin 2018 que nos lecteurs peu­vent con­sul­ter ici, Fran­cis Berg­eron, le directeur de la pub­li­ca­tion, lance un appel à l’aide. Ne pou­vant compter sur les indul­gences des pou­voirs publics (con­traire­ment à L’Hu­man­ité, comme nous vous le disions ici), Présent doit faire appel à ses lecteurs pour survivre.