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Après le naufrage de L’Ebdo, Laurent Beccaria perd le contrôle des mooks XXI et Six Mois

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4 juin 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Après le naufrage de L’Ebdo, Laurent Beccaria perd le contrôle des mooks XXI et Six Mois

Temps de lecture : 2 minutes

Laurent Beccaria, fondateur des éditions des Arènes qui ont connu de beaux succès éditoriaux (Valérie Trierweiler, La Vie secrète des arbres de l’allemand Peter Wohlleben) est aussi l’inventeur avec Patrick de Saint-Exupery, des mooks en France, ces produits hybrides entre livres et revues. XXI a ouvert la voie (avec beaucoup d’imitateurs) Six Mois a suivi, tous deux avec succès.

Las, les revues fai­saient société com­mune avec les édi­tions Rollin qui ont lancé le désas­treux Ebdo auquel nous avons con­sacré un dossier que vous trou­verez ici et dont la liq­ui­da­tion a entraîné une procé­dure de reprise des deux titres au tri­bunal de com­merce de Paris.

Les prétendants

Partager le lit du défunt mag­a­zine dans la même société (les édi­tions Rollin) a entrainé le dépôt de bilan de Rollin qui restait pro­prié­taire des deux mooks en bonne san­té. Si per­son­ne ne voulait repren­dre l’hebdomadaire, beau­coup s’agitaient autour des mooks : Nico­las Miguet, le groupe Le Monde, Thier­ry Man­don ancien directeur de pub­li­ca­tion de l’Ebdo, Edi­tis, le groupe Hilde­garde, le directeur du Seuil et peut-être d’autres.

Exit Thierry Mandon, bonjour Hugues Jallon

La ges­tion, dis­ons aven­tureuse, du défunt heb­do­madaire par Thier­ry Man­don peut-être bon secré­taire d’État sous François Hol­lande mais à l’expérience entre­pre­neuri­ale lim­itée n’a pas lais­sé de bons sou­venirs aux salariés de Rollin. Deux pro­jets de reprise demeu­raient en lice : celui d’Hugues Jal­lon, PDG du Seuil asso­cié à la Revue dess­inée et celui de l’ancien min­istre. Con­sultés les salariés (63 dont seule­ment 15 seront repris, 48 licen­ciements sans plan social de sécu­rité) ont voté à 80% pour le pro­jet Jal­lon con­tre le pro­jet Man­don (soutenu par Lau­rent Bec­ca­ria) alors même que ce dernier repre­nait quelques per­son­nes de plus.

Les nou­veaux pro­prié­taires s’engagent à met­tre un mil­lion d’euros sur la table pour relancer les titres. Morale de l’histoire pour les investis­seurs dans un média : ne met­tez pas tous vos œufs dans le même panier.