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<span class="dquo">«</span> Le petit Omrane » : quand l’AFP se rend complice d’une mise en scène

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23 août 2016

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | « Le petit Omrane » : quand l’AFP se rend complice d’une mise en scène

« Le petit Omrane » : quand l’AFP se rend complice d’une mise en scène

Temps de lecture : 3 minutes

Chacun se souvient de la photo du « petit Aylan » de septembre 2015, monument de propagande relayé complaisamment par les gros médias et dont l’Ojim s’était fait l’écho. La journaliste du Monde – journal d’habitude peu friand de photos choc – Emmanuelle Chevallereau avait vendu la mèche naïvement « Nous avons cherché le meilleur moyen de la présenter, avec un titre qui disait qu’elle serait peut-être la photo qui permettrait la prise de conscience de l’Europe ». On était loin de l’information… Après le petit Aylan, voici le petit Omrane, heureusement vivant, et la fable dont il est le héros malgré lui.

« Le petit Omrane » : quand l’AFP se rend complice d’une mise en scène

Source : delitdimages.org

Le petit Omrane a échap­pé aux vilains bom­barde­ments d’Alep des vilains syriens gou­verne­men­taux (ou des vilains russ­es au choix). De bonnes âmes l’ont recueil­li et mis dans un avion pour l’étranger où il sera soigné de ses trau­ma­tismes. Mar­got pleure dans sa chaumière.

Retour bru­tal au réel : tout est mis en scène, le pho­tographe est un ami des islamistes, les gros médias et l’AFP se sont lais­sés (volon­taire­ment ?) bern­er pour servir la pro­pa­gande des néo-con­ser­va­teurs améri­cains et européens.

La mise en scène tout d’abord, d’une indé­cence absolue. Puis la per­son­nal­ité du pho­tographe : le lièvre a été levé par un jour­nal­iste syrien indépen­dant Bahar Kymy­ongur, avant que Le Parisien ne lui con­sacre un arti­cle détail­lé où l’on apprend que Mah­moud Rslan est un mil­i­tant activiste proche des réseaux islamistes et… qui ne cache pas sa sym­pa­thie pour Nourre­dine Al-Zin­ki, un groupe qui a décapité un enfant en juillet.

L’AFP a joué son rôle habituel de dés­in­for­ma­tion dans l’affaire : Christophe Schmidt adjoint à la direc­tion de l’information le recon­naît implicite­ment dans sa déc­la­ra­tion au Parisien : « C’est aus­si une guerre de l’information avec beau­coup de pro­pa­gande ». Beau­coup de pro­pa­gande de l’AFP et des médias dominants.