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2,4 milliards d’euros annuel : c’est coût de l’information pour les médias grand public !

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6 mai 2024

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | 2,4 milliards d’euros annuel : c’est coût de l’information pour les médias grand public !

2,4 milliards d’euros annuel : c’est coût de l’information pour les médias grand public !

Temps de lecture : 3 minutes

C’est à l’occasion des États généraux de l’information qu’a été chiffré le coût de l’information pour les médias grand public : représentant 2,4 milliards d’euros par an, ce coût atteindrait les 3 milliards d’euros en intégrant la presse professionnelle et les agences de presse.

Méthodologie de l’étude

C’est dans le cadre du groupe relatif à « l’avenir des médias d’information et du jour­nal­isme » que les États généraux de l’information ont pu estimer le coût de l’information pour les médias grand pub­lic. Selon ce groupe d’étude, le coût de l’information pour les grands médias pub­lic atteindrait 2,4 mil­liards d’euros annuel, voire 3 mil­liards si l’on y compte la presse pro­fes­sion­nelle ou les agences de presse. Des mil­liards d’euros pour les édi­teurs, répar­tis à 29 % pour l’audiovisuel pub­lic, 26 % pour l’audiovisuel privé et 44 % pour la presse.

L’étude por­tait sur la presse écrite, comme la télévi­sion, la radio ; elle exclu­ait néan­moins les pure­play­ers. Les critères retenus com­por­taient notam­ment les moyens humains, les frais relat­ifs à leur emploi, les coûts tech­niques ou les frais indi­rects comme les abon­nements aux agences de presse.

Une étude inédite

L’estimation d’un tel coût n’avait jamais été cal­culée. « Cette étude est inédite, s’est réjoui Christo­pher Baldel­li, prési­dent du 3ème groupe de tra­vail des EGI. [Elle com­porte] un chiffre glob­al et détail­lé ne fig­u­rant jusqu’alors dans aucune étude ». Esti­mant que le coût de l’information était « intrin­sèque­ment liée à sa valeur dans une démoc­ra­tie », le prési­dent du comité de pilotage des États généraux de l’information a souligné que « la ques­tion du mod­èle économique [était] absol­u­ment essen­tielle ». Cer­tains mem­bres du groupe de tra­vail espèrent que cette étude sera pour­suiv­ie par les pou­voir publics sous la forme d’un tableau annuel.

Quel chiffre d’affaires ?

Pour l’année 2023, le chiffre d’affaires s’est révélé sta­ble sur tous les sup­ports, avec un total de ressources des médias grand pub­lic estimé à 12 mil­liards d’euros pour l’année. L’audiovisuel pub­lic totalise 28 % de ce chiffre quand sa branche privée en cou­vre 35 %. La presse écrite a total­isé quant à elle 33 % de ce chiffre. Sur le chiffre d’affaires total, on con­state une amélio­ra­tion de 1,5 mil­liards d’euros par rap­port à l’année précé­dente. Pour autant, en cinq ans, la presse aurait per­du un mil­liard d’euros de ressources. Alors qu’elle représente 43 % des revenus, la pub­lic­ité ne représente dans le poids prin­ci­pal des ressources que 26 % pour la presse écrite, qui s’appuie encore à 64 % sur l’achat et l’abonnement.

En ce qui con­cerne l’ensemble des médias grand pub­lic, 38 % des ressources sont issues de la pub­lic­ité con­tre 23 % par l’achat et l’abonnement et 32 % d’aides directes et de rede­vance télévi­suelle. Le prési­dent du 3ème groupe note à cet égard : « Ce que le citoyen paye représente moins d’un quart [des ressources des médias grand pub­lic] ». Soit une par­tic­i­pa­tion de l’État de près d’un tiers…

Quelle masse salariale ?

La masse salar­i­ale des médias est en hausse de 0,9 % d’équivalents temps plein. On dénom­br­erait 15 000 équiv­a­lents temps plein dans la presse écrite con­tre plus de 12 000 dans l’audiovisuel. Avec près de 70 %, les coûts salari­aux représen­tent la part la plus impor­tante du coût de l’information. Ce coût est d’ailleurs qua­si pro­por­tion­nel au nom­bre de jour­nal­istes employés. Mais alors que le coût de l’information dans la presse écrite dépend surtout des emplois des jour­nal­istes, il a ten­dance à se lim­iter pour les très grandes rédac­tions – de plus de 800 journalistes.

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