Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
La presse payante s’autocélèbre

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

13 février 2013

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | La presse payante s’autocélèbre

La presse payante s’autocélèbre

Temps de lecture : 2 minutes

Réunis vendredi 8 février pour présenter une étude sur les « contrats de lecture », sept grands patrons de presse ont vanté les bienfaits du modèle de l’information payante, tout en insistant sur la nécessité partielle du gratuit.

Suite aux résul­tats de cette étude qu’ils avaient com­mandé, les patrons des jour­naux Le Monde, Le Figaro, Les Échos, La Croix, L’Équipe, Libéra­tion et Le Parisien-Aujour­d’hui en France sont unanimes : le fait de pay­er l’information est un gage de qual­ité pour le lecteur. En effet, ces derniers pensent que l’information payante per­met d’approfondir les sujets, tan­dis que la gra­tu­ité n’offre que du « break­ing-news ». Les directeurs des grands quo­ti­di­ens nationaux parta­gent cette analyse et insis­tent sur l’utilité du gra­tu­it, pour attir­er le lecteur, et surtout les jeunes, vers le payant, plus développé.

Con­cer­nant les jour­naux entière­ment gra­tu­its comme Métro ou 20 Min­utes, seuls 2 % des sondés con­sid­èrent leur infor­ma­tion comme étant de qual­ité. Mais les gra­tu­its ont protesté, arguant que l’étude n’avait pas pris en compte les lecteurs exclusifs de leurs jour­naux, et que la gra­tu­ité avait per­mis de touch­er un lec­torat plus jeune que celui, vieil­lis­sant, des quo­ti­di­ens payants.

Mais ce que les grands quo­ti­di­ens payants, qui ont relayé cette infor­ma­tion, ten­tent de dis­simuler, c’est qu’au final, seuls 25 % des lecteurs esti­ment que l’information payante qui leur est pro­posée est de qual­ité ! Ain­si, out­re les con­clu­sions intéres­santes tirées de cette étude, qui sait lire entre les lignes aura com­pris le pro­fond dés­in­térêt et le manque de con­fi­ance crois­sant qu’expriment les lecteurs des prin­ci­paux médias institutionnels.

Crédit pho­to : graphique Le Figaro 2011