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La dure vie d’un marchand de presse

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6 octobre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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La dure vie d’un marchand de presse

Temps de lecture : 2 minutes

Le cabinet Fiducial vient de publier une étude sur 400 points de ventes de marchands de presse parmi ses 2000 clients dans le secteur. Si les finances sont plutôt en progression, le rythme de travail est intense et on comprend que la profession rebute de nombreux jeunes.

Une pluri-activité

La vente de la seule presse ne nour­rit pas un com­merce. Neuf marchands de presse sur 10 ont une activ­ité tabac. L’étude ne dit pas quelle est la répar­ti­tion des revenus entre le tabac et la presse. On peut imag­in­er que cer­tains ont aus­si une activ­ité de « bureau de poste » là où la Poste a sup­primé ses agences. Voire dans cer­tains cas une activ­ité de dépôt de col­is pour cer­tains com­merces en ligne.

Le com­merce occupe en moyenne une sur­face de 57 m² avec 87 mètres dévelop­pés de linéaires, on ne sait pas si l’activité tabac est incluse dans ce linéaire.

Une activité très prenante

Un marc­hand de presse emploie en moyenne deux per­son­nes, on imag­ine un cou­ple. Ils sont ouverts en moyenne plus de 300 jours par an (8 sur 10). Le pro­fil moyen est celui d’un homme de 53 ans en province, qui tra­vaille 68 heures par semaine.

Avec un taux médi­an de com­mis­sion de 17% sur la presse, les marchands sem­blent s’en sor­tir mal­gré 120 jours de stock (sans doute sur les arti­cles hors presse péri­odique), avec une tré­sorerie en aug­men­ta­tion mais des rem­bourse­ments d’emprunts autour de 20K€ par an et un investisse­ment annuel de 10K€ pour entretenir/moderniser le com­merce. Une moyenne bien sûr, un nou­v­el amé­nage­ment de com­merce coûte plus que cette somme et ne se fait pas tous les ans.

Mal­gré des revenus qua­si assurés, la pro­fes­sion sem­ble vieil­lis­sante et n’attire que peu de jeunes entre­pre­neurs, un signe inquié­tant pour la péren­nité de ce type de com­merces et pour les pos­si­bil­ités de dif­fu­sion de la presse écrite avec une perte de plusieurs cen­taines de points de ventes par an.