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Guerre ouverte dans la presse espagnole après des révélations sur le patron d’El País

2 mai 2016

Temps de lecture : 2 minutes
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Guerre ouverte dans la presse espagnole après des révélations sur le patron d’El País

Temps de lecture : 2 minutes

D’après le site d’information espagnol El Confidencial, Juan Luis Cebrian, patron du journal El País, serait concerné par l’affaire des « Panama Papers ».

« Les ami­tiés peu­vent être dan­gereuses, surtout lorsque l’on fait du busi­ness avec des per­son­nes qui rési­dent dans des par­adis fis­caux », écrit El Con­fi­den­cial. En cause : Mas­soud Far­shall Zan­di, entre­pre­neur ira­no-espag­nol, intime du patron d’El País. Ce dernier aurait util­isé les ser­vices du cab­i­net Mos­sack Fon­se­ca pour cacher au fisc les activ­ités off­shore de la société espag­nole Star Petro­le­um, détenue à 2 % par Cebri­an, au Lux­em­bourg mais aus­si à Samoa ou aux Sey­chelles. Ces 2 %, c’est Zan­di qui les aurait gra­cieuse­ment cédé au patron du groupe de presse Prisa. D’après le site d’in­for­ma­tion, Cebri­an envis­ageait même d’ac­quérir de nou­velles parts pour près de 14,5 mil­lions d’euros.

Pour M. Cebri­an, « ces insin­u­a­tions sont totale­ment fauss­es ». Le patron de presse nie avoir détenu une quel­conque société off­shore, sans toute­fois nier en détenir des parts. Toute­fois, « les doc­u­ments de l’enquête mon­trent man­i­feste­ment que l’entrepreneur [Zan­di] a été aidé par le cab­i­net Mos­sack Fon­se­ca pour con­stituer des sociétés off­shore aux Sey­chelles et aux Samoa, à tra­vers lesquelles il con­trôlait Star Petro­le­um, dont le siège admin­is­tratif se trou­ve à Madrid et le siège fis­cal au Lux­em­bourg », renchérit le jour­nal El Mun­do.

En guise de réponse, Juan Luis Cebri­an a décidé de pour­suiv­re El Con­fi­den­cial en diffama­tion, tout comme la chaîne de télévi­sion La Sex­ta et le site eldiario.es. Tou­jours d’après El Mun­do, les jour­nal­istes du groupe Prisa, et donc ceux d’El País notam­ment, ont reçu des con­signes afin de ne plus par­ler de La Sex­ta. Aus­si, les jour­nal­istes des trois médias ayant rap­porté l’af­faire ne sont désor­mais plus les bien­venus au sein du groupe…

Igna­cio Esco­bar, rédac­teur en chef d’eldiario.es et chroniqueur sur la radio Cade­na Ser (pro­priété de Prisa), a même reçu une let­tre de licen­ciement. « Je ne regrette rien de ce qu’a pub­lié le jour­nal que je dirige, mal­gré les con­séquences. J’ai accom­pli mon devoir de jour­nal­iste », a‑t-il commenté.

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