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Bruxelles veut légiférer pour la liberté des médias… ou le contraire

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6 octobre 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Bruxelles veut légiférer pour la liberté des médias… ou le contraire

Temps de lecture : 2 minutes

EMFA ? Ensemble le Mouvement Féministe de l’Avenir, Espérance la Mutuelle Française des Anciens ? Vous n’y êtes pas du tout, c’est le European Media Freedom Act (en anglais de Bruxelles) qui prétend lutter pour le pluralisme des médias, tout en annonçant le contraire.

RSF à l’initiative

Reporters sans fron­tières, autre­fois ferme défenseur des lib­ertés des jour­nal­istes et devenu une officine libérale lib­er­taire, est pour. C’est nor­mal, ils sont en par­tie à l’origine de l’idée de cette lég­is­la­tion qui devrait com­pléter les lég­is­la­tions nationales. Du moins dans un pre­mier temps, car il y a fort à pari­er que dans un sec­ond temps chaque nation devra s’y conformer.

Du côté des jour­nal­istes, la FEJ (Fédéra­tion Européenne des Jour­nal­istes) qui rassem­blerait quelques 70 organ­i­sa­tions syn­di­cales dans l’UE et d’autres pays est égale­ment en faveur de la lég­is­la­tion. Les édi­teurs sont plus que réservés.

Voir aus­si : RSF Suisse con­firme et signe en faveur de la censure

Un contenu encore flou mais déjà inquiétant

Thier­ry Bre­ton, com­mis­saire au marché intérieur à Brux­elles comme la très libérale lib­er­taire vice-prési­dente de l’U.E. Vera Jou­vo­va, sont formels : cette lég­is­la­tion dans leur esprit devrait répon­dre à la pseu­do-main­mise de Vik­tor Orbán sur les médias publics hon­grois et celle de ses sou­tiens sur les médias privés du pays, ain­si qu’au pseu­do-muse­lage des médias polon­ais publics et privés. Alors qu’en France comme en Alle­magne les médias sont à 90% dans le camp libéral lib­er­taire mono­col­ore et qu’en Hon­grie ou en Pologne l’équilibre entre pou­voir et oppo­si­tion est à 50/50 ou 40/60 pour l’un ou l’autre camp, assur­ant un véri­ta­ble pluralisme.

En par­ti­c­uli­er, l’article 17 oblig­erait les plates-formes numériques à prévenir les médias lorsqu’elles entre­pren­nent de retir­er leurs con­tenus, une dis­po­si­tion en sus du Dig­i­tal Ser­vices Act (DSA) qui les oblige déjà à agir con­tre les con­tenus illicites. Une sorte de dou­ble guil­lo­tine, un post qui « ne cor­re­spond pas aux critères de la com­mu­nauté » est mis sous con­trôle (avec un aver­tisse­ment) ou sup­primé et en sus s’il avait été la source d’une infor­ma­tion reprise par un média clas­sique celui-ci devra cor­riger son infor­ma­tion et met­tre la source sur une liste noire. Un méga min­istère de l’information, for­mat Bruxelles.

Voir aus­si : Dig­i­tal Ser­vices Act : l’UE veut impos­er ses normes et sa vision du monde à sens unique