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Les « journobots » ont débuté leur travail chez AP

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28 juillet 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Les « journobots » ont débuté leur travail chez AP

Temps de lecture : 2 minutes

Comme nous le rapportions en début du mois, Associated Press a mis en place un système automatique de rédaction d’articles.

Des jour­nal­istes rem­placés par des robots ? Nous n’en sommes pas encore là. Depuis le 21 juil­let, la rédac­tion d’ar­ti­cles présen­tant factuelle­ment les résul­tats d’en­tre­pris­es est assurée automa­tique­ment. Assez courts (de 150 à 300 mots), ces papiers sont rédigés par le logi­ciel Auto­mat­ed Insights. « Les “journobots” — con­trac­tion de jour­nal­iste et de robots — com­par­ent ensuite les résul­tats d’une année à l’autre, faisant vari­er verbes et expres­sions selon la nature des chiffres », écrit Le Monde.

Lou Fer­rara, directeur de pub­li­ca­tion de l’a­gence, explique qu’un robot rédi­ge à la même vitesse qu’un jour­nal­iste, même si ce sys­tème devrait per­me­t­tre à AP de mul­ti­pli­er par plus de 10 la pro­duc­tion de con­tenus, pour un objec­tif de 4 400 arti­cles par mois d’i­ci la fin de l’année.

« Je ne peux pas me per­me­t­tre d’avoir des jour­nal­istes qui per­dent du temps à réper­to­ri­er des don­nées. En revanche, j’ai besoin de plus de reportage », a ajouté M. Fer­rara en soulig­nant bien que cette nou­veauté n’en­traîn­erait aucune sup­pres­sion de poste. Aujour­d’hui, chaque con­tenu pro­duit par un robot est relu par un jour­nal­iste et porte la légende suiv­ante : « Cet arti­cle a été automa­tique­ment généré par Auto­mat­ed Insights, en util­isant les don­nées de Zacks Invest­ment Research. » Mais AP prévoit, à terme, de se pass­er de la relec­ture lorsque le sys­tème sera assez rodé.

Pour l’in­stant, ce sys­tème reste excep­tion­nel et majori­taire­ment can­ton­né aux arti­cles factuels. Cepen­dant, Kris Ham­mond, chercheur à l’u­ni­ver­sité de North­west­ern, a estimé que d’ici à 2025, 90 % des con­tenus acces­si­bles au grand pub­lic seraient pro­duits par des robots… « Une pro­por­tion qui n’impliquerait pas for­cé­ment un rem­place­ment des jour­nal­istes par les robots, estime le chercheur, mais un “accroisse­ment gigan­tesque” du vol­ume de con­tenus sur le Web », con­clut Le Monde.

Faut-il s’en inquiéter ? Ou con­sid­ér­er que les « jour­nal­istes » actuels ne rem­plis­sent pas déjà en par­tie cette tâche robo­t­isée, en se con­tentant sou­vent de repren­dre mécanique­ment des dépêch­es d’agence… ?