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Assange : l’extradition se rapproche

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24 avril 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Assange : l’extradition se rapproche

Temps de lecture : 2 minutes

L’horloge tourne pour Julian Assange et pas dans le bon sens. Alors que les regards étaient tournés en France le 20 avril 2022 vers le débat de deuxième tour Macron/Le Pen, la justice britannique autorisait l’extradition du fondateur de Wikileaks vers les États-Unis.

Westminster, terre de malheur

Nous l’avions analysé en décem­bre 2021, la Haute Cour de jus­tice avait ren­ver­sé un juge­ment de jan­vi­er 2021 en ouvrant la voie à une pos­si­ble expul­sion. Un nou­v­el appel des avo­cats d’Assange avait été rejeté (en fait non exam­iné) le 14 mars 2022 par la Cour Suprême bri­tan­nique, provo­quant une nou­velle demande d’annulation devant le tri­bunal de West­min­ster qui avait quelques semaines pour se prononcer.

L’audience de West­min­ster du 20 avril 2022 a duré quelques min­utes, Assange y assis­tant via une visio­con­férence. Sans sur­prise la Cour a con­fir­mé les précé­dents juge­ments et autorisé l’extradition du con­damné pour la lib­erté d’expression.

Priti Patel et la solitude du chef

Après une ultime demande des défenseurs d’Assange auprès de la Secré­taire d’État (Home Office, équiv­a­lent à notre min­istre de l’Intérieur) Pri­ti Patel, à par­tir du 18 mai, cette dernière pour­ra ou rejeter l’expulsion ou l’accepter en la remet­tant à plus tard ou la met­tre à exé­cu­tion immé­di­ate­ment. À ceci près que la déci­sion est éminem­ment poli­tique et que le vrai décideur sera Boris John­son s’il n’est pas des­ti­tué de son poste de Pre­mier min­istre d’ici là. S’il est main­tenu, on le voit mal refuser quoi que ce soit au grand frère améri­cain en pleine guerre américano/russo/ukrainienne. Les avo­cats d’Assange ont déjà annon­cé vouloir saisir la Cour européenne des droits de l’homme. Pour rap­pel, Assange a déjà passé sept ans réfugié dans une cham­bre de l’ambassade d’Équateur à Lon­dres et plus de trois ans dans une prison de haute sécu­rité à Bel­marsh à côté de Lon­dres. Il encourt une peine de 175 ans de prison s’il est expulsé.

Voir aus­si : Julian Assange, por­trait d’un com­bat­tant de la lib­erté d’information